Guillaume Allègre
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gallegre.bsky.social
Guillaume Allègre
@gallegre.bsky.social

Économiste
OFCE - Sciences Po
Auteur de Comment verser de l'argent aux pauvres? (PUF, 2024), Prix de l'AFSE 2025, Grand Prix de la Protection Sociale 2025.
Newsletter gratuite : https://guillaumeallegre.substack.com/

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Mon avis est qu'il est difficile d'interpréter les enquêtes sur les valeurs (tolérance par rapport au mariage interracial) du pdv de la politique électorale.

Oui, oui, bien sûr. Mais la stratégie de coalition de ressentiments (même minoritaires) est la même.

L'anti-wokisme est un totalitarisme.

C'est un classique confusionniste : accuser l'adversaire de ce que l'on est en train de faire. C'est ainsi qu'Heinich, seule dans une tribune du Monde oppose sa "scienticifité" à "l'opération de propagande déguisée en colloque" au nom de la liberté académique.

Justement, non. En tout cas c'est ce qu'affirment ceux qui la défendent (elle n'est pas confiscatoire, elle ne prend que l'impôt manquant). Il faut faire attention aux objects magiques : ils peuvent être utiles mais détournent des solutions.

La stratégie adverse, efficace, est de les confondre. C'est une erreur de l'adopter.

La stratégie est difficile, car elle demande un certain travail analytique plutôt que de se cacher derrière des concepts globalisants peu maitrisés. Elle est gagnante dans la mesure où sur chacun de ses sujets, les progressistes ont la majorité derrière eux.

[ce n'est pas parce que l'on dit que l'écologie et le féminisme participe du même mécanisme de domination que cela est vrai : on peut être écologiste et prédateur sexuel. A ce niveau de généralité, cela renforce la coalition anti-woke, par confusion].

2 pièges pour les progressistes :
- abandonner une cause, balancer des gens sous le bus ;
- tout défendre en bloc au nom de la bataille culturelle.
-> il faut défendre toutes les causes, mais chacune pour ses propres mérites et en cherchant à démêler finement les contradictions.

C'est la force de l'anti-wokisme : tout confondre afin de créer une solidarité des ressentiments. Cette stratégie est complaisamment relayée par des personnalités/organisations ayant des agendas personnels (Nathalie Heinich / PR...) car boostées par les médias conservateurs.

...si on veut passer des valeurs au vote, il faut tenir compte de la hiérarchisation des priorités et des coalitions éventuelles. Trump et l'ED en général joue sur la coalition de ressentiments anti-'woke' : race, immigration, genre, orientation sexuelle, écologie...

Pour se faire une idée, il suffit de comparer les différences de stéréotypes dans les programmes télé des années 70s et 2010s.
Ceci dit...

C'est l'argument de @vtiberj.bsky.social Tiberj en France.
La simple observation me fait également penser que les cohortes nées dans les années 1930 et 1940 étaient moins tolérantes (race, orientation sexuelle...)
🧵
Those claiming Dems should retreat on racial justice aren't hard-headed realists, they're pushing against the electoral tide rather than leaning into it. The story of Gen Z isn't about racist backlash or red-pilled young men. It's the most racially progressive generation in American history. 🧵
Those claiming Dems should retreat on racial justice aren't hard-headed realists, they're pushing against the electoral tide rather than leaning into it. The story of Gen Z isn't about racist backlash or red-pilled young men. It's the most racially progressive generation in American history. 🧵

It's just like an improved US City, but without the US President.

Vancouver ?
Which US city has improved the most over the past 15 years?
On se doutait que N. Heinich n’allait pas rater une si belle occasion de vanter une censure.
Ce qui est plus étonnant et rigolo (si ce n’était tragique) est sa prétention a le faire *sur le fond* depuis sa compétence bien connue en histoire du Moyen-Orient 🙃

www.lemonde.fr/idees/articl...
Nathalie Heinich, sociologue : « Le programme du colloque annulé au Collège de France “La Palestine et l’Europe” constituait une offensive contre la science »
TRIBUNE. La chercheuse approuve, dans une tribune au « Monde », la décision de l’administrateur de l’institution de ne plus accueillir le colloque, prévu les 13 et 14 novembre, en raison de l’orientat...
www.lemonde.fr
Which US city has improved the most over the past 15 years?

Merci. Et pour être complet, il y a un chapitre à ce sujet dans l'ouvrage 'Les politiques publiques par la défiscalisation'.

Beaucoup de gens dénoncent ce système. Il me semble que personne ne le soutient pleinement ; il tient par une coalition hétéroclite ("mieux que rien").

Qui a trouvé que c'était une bonne idée que l’État rembourse les 3/4 des dons ? En quoi cela reste un don si on vous rembourse ?

Disons que le prix est de 3000 euros. À 75% de défiscalisation, il faudrait donner 12 000 pour que cela coûte 3 000. Ce n'est pas pareil de faire un chèque de 12 000 et de 3 000 euros !

Ce système est pervers, car si je décide de recevoir le prix, je suis de facto incité à ne pas 'donner' (en coût pour moi) l'ensemble du prix. Le système serait incitatif si en pratique l’État rajoutait. Mais là le particulier paye et se fait rembourser les 3/4.

On me demande si je veux recevoir un prix ou si je veux que le prix soit versé directement à une association.
Mais d'un point de vue socio-fiscal et du point de vue de l'association (Singa?) il vaut mieux que je reçoive le prix quitte à payer de l'IR dessus, puis donner un don défiscalisé à 75%.Non?

Les 'droits et devoirs' sont souvent mal compris. Le 'surfeur' ne doit pas avoir de devoirs en tant qu'assisté, il doit avoir un devoir en tant qu'individu capable de travailler. La conditionnalité du RSA devrait se limiter à détecter cet aléa moral.

Un revenu minimum peut être justifié par la dignité et le droit à l'insertion sociale et professionnelle. Mais financer des droits (ressources minimales, santé, éducation...) pour ceux qui n'en ont pas les moyens implique un devoir de financement pour ceux qui en ont les capacités.

Gauche convivialiste et gauche travailliste ne sont pas nécessairement irréconciliables mais la gauche n'a pas intérêt à cliver à cet endroit-là.

Fonder les politiques d'égalité sur les relations salariales, sur les relations d'exploitation avec un argument travailliste me semble plus convaincant.

@carbonnier.bsky.social
@michaelzemmour.cpesr.fr
@ulojkine.bsky.social

Que reste-t-il du social-libéralisme sans la lutte contre les rentes ? Pas grand-chose à part la redistribution, mais la redistribution s'appuie sur des bases théoriques très faibles (le droit des surfeurs a être nourris (!?).

Le social-libéralisme qui mène à la défense d'un revenu universel est incohérent (et il me semble que cela finit par se voir au vu des scores de ceux qui s'y tentent électoralement).

Cette petite fable a des conséquences sur les politiques publiques réelles en dehors du rejet d'un revenu universel (pour cette raison-là).

-> En général, s'il existe des rentes, il faut les supprimer plutôt que les taxer.

C'est vrai aussi pour des raisons d'efficience: qui si un surfeur tombe sur un filon de ressources productives ?