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Group 78 remains shrouded in secrecy. Why was it created? Was it a one-off experiment, or the sign of a lasting shift in the U.S. strategy against cybercriminals? Why take the risk of disrupting European investigations? The FBI did not respond to our request for comment.

There is no definitive proof of Group 78 involvement. Still, some facts are unsettling: both journalists said this source wrote like an American. And what better way to burn the reputation of cybercrime kingpins than to leak their data?

The existence of Group 78 casts new light on two events that followed shortly after: a massive leak on Telegram exposing internal BlackBasta comms, and the approach of two cybercrime reporters by a mysterious source eager to expose this Russia-based gang.

The Paris prosecutor’s office confirmed that a meeting with a Group 78 representative had taken place and that it had officially lodged its concerns afterwards: "Only strict adherence to procedure can provide strong and effective judicial responses in the fight against cybercrime."

Sources say Group 78 has already interfered with ongoing European investigations targeting BlackBasta, one of the worst cybergangs in recent history.

Among the task force’s main objectives is bringing cybercriminals within reach of Western courts. "There’s no way I’m going to cover for that," an indignant European magistrate told us, furious about the intrusion of intelligence agencies into European law enforcement and judicial cooperation.

Surtout, nos informations soulèvent un certain nombre de questions sur les fuites ayant visé BlackBasta ces derniers mois, dont la publication, sur Telegram, de nombreuses conversations internes.
Notre enquête avec @untersin.gr
www.lemonde.fr/pixels/artic...

La présentation, centrée ici sur le groupe BlackBasta, choque certains enquêteurs et magistrats européens, craignant un mélange des genres, voire qu'on leur demande de blanchir des opérations potentiellement illégales des services de renseignement américains.

Au fond, cette unité secrète pose une question intéressante : tous les moyens sont-ils bons pour lutter contre les voyous ? Ou bien, comme le dit le parquet de Paris, certains sont-ils susceptibles de saper "la légitimité de l'autorité judiciaire, garante des libertés individuelles" ? </thread>

Le Group 78 reste nimbé de mystère. S'agissait-il d'un test ou d'une inflexion durable de la stratégie américaine contre le cybercrime ? Pourquoi risquer de faire dérailler des enquêtes judiciaires en Europe ? Le FBI n'a pas répondu à nos questions.

Même si aucun lien tangible ne peut être établi avec le FBI, les faits sont troublants : les deux journalistes se sont étonnés de cette source qui écrivait comme un Américain. Quant à la fuite de données, quoi de mieux pour cramer la réputation des barons du cybercrime et les neutraliser ?