Si vous n'avez pas lu les autres, ce n'est pas grave, vous pouvez directement commencer par celui-ci. Sauf si vous ne savez pas qui est Hitler.
Si vous ne savez pas qui est Hitler il faut commencer au tome 3. C'est là qu'il apparaît.

tout aussi magnifique, encore que très différemment.

Evidemment, ce très bref résumé ne saurait rendre compte de la richesse de ce roman baroque et foisonnant d'un peu plus de 400 pages, qui constitue le contrepoint d'un autre chef d'œuvre de Sender, le plus connu et très concis "Requiem pour un paysan espagnol",

ou indirectement (en en tirant profit, ou en les justifiant). De là naîtra sa vocation : le bourreau est un assassin comme les autres, mais lui au moins ne peut le cacher, et à la différence de tant d'autres il suscite le mépris et le dégoût universels.

avant d'être recueilli à Madrid par un oncle duc et fortuné qui ne l'apprécie guère.
C'est en documentant pour le compte de ses camarades anarchistes un massacre commis contre des paysans révoltés que Ramiro prendra conscience que les hommes sont tous des assassins, directement

pérégrinations du héros, gamin pauvre bâtard d'une branche déchue d'une famille aristocratique, tour à tour collégien, employé de cirque (la conclusion de cet épisode est l'un des sommets du roman), nonne, peintre (presque) sans œuvre, anarchiste sans grande conviction, saint ambivalent,

S'ouvrant sur une scène d'un réalisme brutal (l'exécution capitale – au garrot – de 4 condamnés à mort) le récit emprunte ensuite les voies d'un picaresque flirtant avec le fantastique, avec des séquences oniriques parfois très amples.
On suivra ainsi les

c'est sans doute moins aisément perceptible sur la photo que j'ai prise, à cause du petit format de l'image.
Sur l'album on n'a pas le réflexe d'embrasser toute la page du regard au premier coup d'œil, parce que ça nécessite de tenir le livre plus loin que la distance normale de lecture.

Une planche non découpée aurait rendu manifeste la simultanéité des actions, alors que le découpage produit une impression de succession, qui ne se dissipe qu'une fois la page parcourue jusqu'au bout (ou juste avant. ) J'y vois une dimension ludique et humoristique.

Cecit dit...

Malheureusement, Galaad viendra, et mettra un terme à l'enchaînement qui promettait d'être sans fin de toutes ces romanesques péripéties.

C'est qu'on se prend vite au jeu, en fait.

Bon, allez, cette fois c'est la dernière.

De toute façon elle me fait savoir qu'elle apprécie moyen.