Blablarteuse
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christelle-p.bsky.social
Blablarteuse
@christelle-p.bsky.social
J’ai besoin de culture comme d’air. Et je n’en manque pas !
Kafka tenait à ce que Gregor ne soit jamais dessiné.
Il voulait que l’horreur reste intérieure : invisible, gênante, presque intime.

L’insecte, c’était nous.
Ou la peur qu’on éprouve quand on cesse de comprendre quelqu’un.
December 4, 2025 at 11:10 PM
Kafka vivait sous la domination d’un père immense, autoritaire, étouffant.

Gregor Samsa, écrasé dans son lit, c’est aussi ça : un fils qui suffoque en silence.

Une métamorphose née d’une relation compliquée, voire impossible.
December 4, 2025 at 11:10 PM
Merci beaucoup 🌷
April 14, 2025 at 8:55 AM
Si vous avez la chance de passer par Paris, allez voir cette expo.

Elle est bouleversante, essentielle et troublante.

Une belle découverte.
April 4, 2025 at 12:02 PM
📍Je suis à la recherche du roman !
Introuvable en français.

Si vous le trouvez, ça m’intéresse !
April 4, 2025 at 12:02 PM
Je ne vous ai même pas parlé de sa femme, Oda Krohg.
Peintre elle aussi.
Libre, passionnée.
Ils peignaient parfois ensemble.
Et ils s’aimaient, à leur manière.

Krohg, c’est aussi du doux. Du quotidien.
Des scènes simples, baignées de lumière.
Un regard humain. Toujours.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Le tableau choque.
Le roman est introuvable.

Mais l’histoire, elle, est toujours là.
Dans les murs de l’expo.
Dans ce regard.

Dans cette salle d’attente où l’on attend… quoi, au juste ?
La honte ? La sentence ?
April 4, 2025 at 12:02 PM
Albertine, elle, est brisée.

Mais dans le tableau, une autre femme regarde droit le spectateur.

Regard frontal, presque défiant.

Un écho à l’Olympia de Manet.

Elle dit :
“Tu me vois ? Tu me juges ? Moi je te vois aussi.”
April 4, 2025 at 12:02 PM
Dans Albertine, comme dans ses peintures, il dénonce le traitement réservé aux femmes pauvres.

Celles qu’on viole, puis qu’on punit.

Celles qu’on humilie pour “le bien public”.

Celles à qui on interdit même la plainte.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Krohg, c’est du Zola en peinture.

Il veut raconter la vérité sociale.

Pas les héroïnes mythologiques, mais les femmes qu’on croise dans la rue et qu’on choisit d’ignorer.

Il peint celles qu’on juge.
Celles qu’on abandonne.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Il réalise aussi ce portrait : Jossa.

Une prostituée d’Oslo, aux cheveux d’encre et au regard grave.

Elle a posé pour le tableau d’Albertine.

C’est son amie, dans le roman.
Son double ?
Ou sa témoin ?
April 4, 2025 at 12:02 PM
Krohg, lui, se peint dans la scène.
Il incarne… le policier.

Pas pour le glorifier.

Mais pour prendre sa place dans l’image, comme s’il disait :
“Regardez. Ça se passe. Ici. Maintenant. Je vous le montre.”
April 4, 2025 at 12:02 PM
À l’époque, la loi impose aux prostituées un examen gynécologique régulier, pour éviter la propagation des MST.

Mais ces femmes ne sont pas protégées.
Juste contrôlées.

Le corps est un champ d’inspection, pas de dignité.

Ce parapluie serait-il une douloureuse évocation ?
April 4, 2025 at 12:02 PM
Ce qu’on voit dans ce tableau, c’est une société hypocrite.

Des femmes obligées de se plier à un contrôle médical alors que personne ne protège leurs droits.

Un examen intime.
Décidé par l’État.

Et toujours : le soupçon, la faute, la peur.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Il raconte son roman avec son pinceau.

Le tableau s’intitule :
« Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police. »

Elle est là, tête baissée, honteuse.
Entourée d’autres femmes plus apprêtées, habituées à l’humiliation.

Elle, non.
Pas encore.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Le roman est immédiatement censuré.

Atteinte aux bonnes mœurs.

Des milliers de Norvégiens manifestent pour défendre la liberté d’expression.

Et Krohg peint.
Pour dire ce qu’on veut taire.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Et puis il y a Albertine.
1886.

Un roman inspiré d’une histoire vraie.

Une jeune fille violée par un policier, puis convoquée à un examen gynécologique imposé aux prostituées.

Une descente sociale inéluctable.
Et une injustice criante.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Dans ses écrits, Krohg affirme que l’art doit avoir un rôle social, parler à tous, traiter des injustices.

Ses œuvres dénoncent l’alcoolisme, la prostitution, l’indifférence.

Un art naturaliste, sans fard, porté par une ambition éthique.
Peindre pour témoigner.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Avec Hans Jæger, écrivain anarchiste, Krohg fonde le journal Impressionnisten.

Ils veulent tout dire, tout montrer.

Et dénoncer l’hypocrisie morale.

Un art social, radical, lucide.
Et qui dérange.
April 4, 2025 at 12:02 PM