Blablarteuse
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christelle-p.bsky.social
Blablarteuse
@christelle-p.bsky.social
J’ai besoin de culture comme d’air. Et je n’en manque pas !
Kafka tenait à ce que Gregor ne soit jamais dessiné.
Il voulait que l’horreur reste intérieure : invisible, gênante, presque intime.

L’insecte, c’était nous.
Ou la peur qu’on éprouve quand on cesse de comprendre quelqu’un.
December 4, 2025 at 11:10 PM
Kafka vivait sous la domination d’un père immense, autoritaire, étouffant.

Gregor Samsa, écrasé dans son lit, c’est aussi ça : un fils qui suffoque en silence.

Une métamorphose née d’une relation compliquée, voire impossible.
December 4, 2025 at 11:10 PM
[BlablAVENT]🎄
Un jour, un incipit.

#Jour4 Derrière la quatrième fenêtre : Kafka et un réveil aux allures de cauchemar debout.
Pas franchement levé du bon pied…

Franz Kafka, La Métamorphose (1915).

1/3👇
December 4, 2025 at 11:10 PM
[BlablAVENT]
Un jour, un incipit.

Peut-être le plus célèbre ?

#Jour2 On entrouvre la deuxième fenêtre sur Proust : une phrase qui ressemble à un chuchotement… et pourtant, elle ouvre un monde.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913).
December 2, 2025 at 7:56 PM
[BlablAVENT] 🎄
Un jour, un incipit

#Jour1 Derrière la première fenêtre : des premiers mots qui ne laissent personne indemne.

Albert Camus, L’Étranger (1942)
December 2, 2025 at 7:55 PM
Je ne dis pas que le temps est considérablement pourri à Paris. Je dis juste que si tu veux manger en terrasse, tu ne peux le faire qu’à une main.
July 25, 2025 at 7:59 PM
Un premier roman très (TRÈS) drôle !

Une pépite burlesque qui croque nos paradoxes administratifs : Brice, Papijoli, Mamijolie… On rit, on soupire, on s’attendrit (beaucoup).

À lire si vous aimez l’humour doux-amer, les confitures maison et sauver le monde avec un bulbe 🌷
July 4, 2025 at 9:55 AM
Mange, lis, aime…

#Cestbonlesvacances
April 14, 2025 at 8:56 AM
Si vous avez la chance de passer par Paris, allez voir cette expo.

Elle est bouleversante, essentielle et troublante.

Une belle découverte.
April 4, 2025 at 12:02 PM
📍Je suis à la recherche du roman !
Introuvable en français.

Si vous le trouvez, ça m’intéresse !
April 4, 2025 at 12:02 PM
Je ne vous ai même pas parlé de sa femme, Oda Krohg.
Peintre elle aussi.
Libre, passionnée.
Ils peignaient parfois ensemble.
Et ils s’aimaient, à leur manière.

Krohg, c’est aussi du doux. Du quotidien.
Des scènes simples, baignées de lumière.
Un regard humain. Toujours.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Albertine, elle, est brisée.

Mais dans le tableau, une autre femme regarde droit le spectateur.

Regard frontal, presque défiant.

Un écho à l’Olympia de Manet.

Elle dit :
“Tu me vois ? Tu me juges ? Moi je te vois aussi.”
April 4, 2025 at 12:02 PM
Dans Albertine, comme dans ses peintures, il dénonce le traitement réservé aux femmes pauvres.

Celles qu’on viole, puis qu’on punit.

Celles qu’on humilie pour “le bien public”.

Celles à qui on interdit même la plainte.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Krohg, c’est du Zola en peinture.

Il veut raconter la vérité sociale.

Pas les héroïnes mythologiques, mais les femmes qu’on croise dans la rue et qu’on choisit d’ignorer.

Il peint celles qu’on juge.
Celles qu’on abandonne.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Il réalise aussi ce portrait : Jossa.

Une prostituée d’Oslo, aux cheveux d’encre et au regard grave.

Elle a posé pour le tableau d’Albertine.

C’est son amie, dans le roman.
Son double ?
Ou sa témoin ?
April 4, 2025 at 12:02 PM
Krohg, lui, se peint dans la scène.
Il incarne… le policier.

Pas pour le glorifier.

Mais pour prendre sa place dans l’image, comme s’il disait :
“Regardez. Ça se passe. Ici. Maintenant. Je vous le montre.”
April 4, 2025 at 12:02 PM
À l’époque, la loi impose aux prostituées un examen gynécologique régulier, pour éviter la propagation des MST.

Mais ces femmes ne sont pas protégées.
Juste contrôlées.

Le corps est un champ d’inspection, pas de dignité.

Ce parapluie serait-il une douloureuse évocation ?
April 4, 2025 at 12:02 PM
Ce qu’on voit dans ce tableau, c’est une société hypocrite.

Des femmes obligées de se plier à un contrôle médical alors que personne ne protège leurs droits.

Un examen intime.
Décidé par l’État.

Et toujours : le soupçon, la faute, la peur.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Il raconte son roman avec son pinceau.

Le tableau s’intitule :
« Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police. »

Elle est là, tête baissée, honteuse.
Entourée d’autres femmes plus apprêtées, habituées à l’humiliation.

Elle, non.
Pas encore.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Le roman est immédiatement censuré.

Atteinte aux bonnes mœurs.

Des milliers de Norvégiens manifestent pour défendre la liberté d’expression.

Et Krohg peint.
Pour dire ce qu’on veut taire.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Et puis il y a Albertine.
1886.

Un roman inspiré d’une histoire vraie.

Une jeune fille violée par un policier, puis convoquée à un examen gynécologique imposé aux prostituées.

Une descente sociale inéluctable.
Et une injustice criante.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Dans ses écrits, Krohg affirme que l’art doit avoir un rôle social, parler à tous, traiter des injustices.

Ses œuvres dénoncent l’alcoolisme, la prostitution, l’indifférence.

Un art naturaliste, sans fard, porté par une ambition éthique.
Peindre pour témoigner.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Avec Hans Jæger, écrivain anarchiste, Krohg fonde le journal Impressionnisten.

Ils veulent tout dire, tout montrer.

Et dénoncer l’hypocrisie morale.

Un art social, radical, lucide.
Et qui dérange.
April 4, 2025 at 12:02 PM
En peinture, il raconte ce que d’autres taisent.
April 4, 2025 at 12:02 PM
Il peint la jeunesse désœuvrée, les marins solitaires, les adieux sans fard, les bohèmes de Kristiana (l’actuelle Oslo).

Pas d’héroïsation.

Juste des hommes et des femmes confrontés à la misère, à la solitude, à l’absurde beauté de vivre quand même.
April 4, 2025 at 12:02 PM