Il voulait que l’horreur reste intérieure : invisible, gênante, presque intime.
L’insecte, c’était nous.
Ou la peur qu’on éprouve quand on cesse de comprendre quelqu’un.
Il voulait que l’horreur reste intérieure : invisible, gênante, presque intime.
L’insecte, c’était nous.
Ou la peur qu’on éprouve quand on cesse de comprendre quelqu’un.
Gregor Samsa, écrasé dans son lit, c’est aussi ça : un fils qui suffoque en silence.
Une métamorphose née d’une relation compliquée, voire impossible.
Gregor Samsa, écrasé dans son lit, c’est aussi ça : un fils qui suffoque en silence.
Une métamorphose née d’une relation compliquée, voire impossible.
Un jour, un incipit.
#Jour4 Derrière la quatrième fenêtre : Kafka et un réveil aux allures de cauchemar debout.
Pas franchement levé du bon pied…
Franz Kafka, La Métamorphose (1915).
1/3👇
Un jour, un incipit.
#Jour4 Derrière la quatrième fenêtre : Kafka et un réveil aux allures de cauchemar debout.
Pas franchement levé du bon pied…
Franz Kafka, La Métamorphose (1915).
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Un jour, un incipit.
Peut-être le plus célèbre ?
#Jour2 On entrouvre la deuxième fenêtre sur Proust : une phrase qui ressemble à un chuchotement… et pourtant, elle ouvre un monde.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913).
Un jour, un incipit.
Peut-être le plus célèbre ?
#Jour2 On entrouvre la deuxième fenêtre sur Proust : une phrase qui ressemble à un chuchotement… et pourtant, elle ouvre un monde.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913).
Un jour, un incipit
#Jour1 Derrière la première fenêtre : des premiers mots qui ne laissent personne indemne.
Albert Camus, L’Étranger (1942)
Un jour, un incipit
#Jour1 Derrière la première fenêtre : des premiers mots qui ne laissent personne indemne.
Albert Camus, L’Étranger (1942)
Une pépite burlesque qui croque nos paradoxes administratifs : Brice, Papijoli, Mamijolie… On rit, on soupire, on s’attendrit (beaucoup).
À lire si vous aimez l’humour doux-amer, les confitures maison et sauver le monde avec un bulbe 🌷
Une pépite burlesque qui croque nos paradoxes administratifs : Brice, Papijoli, Mamijolie… On rit, on soupire, on s’attendrit (beaucoup).
À lire si vous aimez l’humour doux-amer, les confitures maison et sauver le monde avec un bulbe 🌷
Elle est bouleversante, essentielle et troublante.
Une belle découverte.
Elle est bouleversante, essentielle et troublante.
Une belle découverte.
Introuvable en français.
Si vous le trouvez, ça m’intéresse !
Introuvable en français.
Si vous le trouvez, ça m’intéresse !
Peintre elle aussi.
Libre, passionnée.
Ils peignaient parfois ensemble.
Et ils s’aimaient, à leur manière.
Krohg, c’est aussi du doux. Du quotidien.
Des scènes simples, baignées de lumière.
Un regard humain. Toujours.
Peintre elle aussi.
Libre, passionnée.
Ils peignaient parfois ensemble.
Et ils s’aimaient, à leur manière.
Krohg, c’est aussi du doux. Du quotidien.
Des scènes simples, baignées de lumière.
Un regard humain. Toujours.
Mais dans le tableau, une autre femme regarde droit le spectateur.
Regard frontal, presque défiant.
Un écho à l’Olympia de Manet.
Elle dit :
“Tu me vois ? Tu me juges ? Moi je te vois aussi.”
Mais dans le tableau, une autre femme regarde droit le spectateur.
Regard frontal, presque défiant.
Un écho à l’Olympia de Manet.
Elle dit :
“Tu me vois ? Tu me juges ? Moi je te vois aussi.”
Celles qu’on viole, puis qu’on punit.
Celles qu’on humilie pour “le bien public”.
Celles à qui on interdit même la plainte.
Celles qu’on viole, puis qu’on punit.
Celles qu’on humilie pour “le bien public”.
Celles à qui on interdit même la plainte.
Il veut raconter la vérité sociale.
Pas les héroïnes mythologiques, mais les femmes qu’on croise dans la rue et qu’on choisit d’ignorer.
Il peint celles qu’on juge.
Celles qu’on abandonne.
Il veut raconter la vérité sociale.
Pas les héroïnes mythologiques, mais les femmes qu’on croise dans la rue et qu’on choisit d’ignorer.
Il peint celles qu’on juge.
Celles qu’on abandonne.
Une prostituée d’Oslo, aux cheveux d’encre et au regard grave.
Elle a posé pour le tableau d’Albertine.
C’est son amie, dans le roman.
Son double ?
Ou sa témoin ?
Une prostituée d’Oslo, aux cheveux d’encre et au regard grave.
Elle a posé pour le tableau d’Albertine.
C’est son amie, dans le roman.
Son double ?
Ou sa témoin ?
Il incarne… le policier.
Pas pour le glorifier.
Mais pour prendre sa place dans l’image, comme s’il disait :
“Regardez. Ça se passe. Ici. Maintenant. Je vous le montre.”
Il incarne… le policier.
Pas pour le glorifier.
Mais pour prendre sa place dans l’image, comme s’il disait :
“Regardez. Ça se passe. Ici. Maintenant. Je vous le montre.”
Mais ces femmes ne sont pas protégées.
Juste contrôlées.
Le corps est un champ d’inspection, pas de dignité.
Ce parapluie serait-il une douloureuse évocation ?
Mais ces femmes ne sont pas protégées.
Juste contrôlées.
Le corps est un champ d’inspection, pas de dignité.
Ce parapluie serait-il une douloureuse évocation ?
Des femmes obligées de se plier à un contrôle médical alors que personne ne protège leurs droits.
Un examen intime.
Décidé par l’État.
Et toujours : le soupçon, la faute, la peur.
Des femmes obligées de se plier à un contrôle médical alors que personne ne protège leurs droits.
Un examen intime.
Décidé par l’État.
Et toujours : le soupçon, la faute, la peur.
Le tableau s’intitule :
« Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police. »
Elle est là, tête baissée, honteuse.
Entourée d’autres femmes plus apprêtées, habituées à l’humiliation.
Elle, non.
Pas encore.
Le tableau s’intitule :
« Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police. »
Elle est là, tête baissée, honteuse.
Entourée d’autres femmes plus apprêtées, habituées à l’humiliation.
Elle, non.
Pas encore.
Atteinte aux bonnes mœurs.
Des milliers de Norvégiens manifestent pour défendre la liberté d’expression.
Et Krohg peint.
Pour dire ce qu’on veut taire.
Atteinte aux bonnes mœurs.
Des milliers de Norvégiens manifestent pour défendre la liberté d’expression.
Et Krohg peint.
Pour dire ce qu’on veut taire.
1886.
Un roman inspiré d’une histoire vraie.
Une jeune fille violée par un policier, puis convoquée à un examen gynécologique imposé aux prostituées.
Une descente sociale inéluctable.
Et une injustice criante.
1886.
Un roman inspiré d’une histoire vraie.
Une jeune fille violée par un policier, puis convoquée à un examen gynécologique imposé aux prostituées.
Une descente sociale inéluctable.
Et une injustice criante.
Ses œuvres dénoncent l’alcoolisme, la prostitution, l’indifférence.
Un art naturaliste, sans fard, porté par une ambition éthique.
Peindre pour témoigner.
Ses œuvres dénoncent l’alcoolisme, la prostitution, l’indifférence.
Un art naturaliste, sans fard, porté par une ambition éthique.
Peindre pour témoigner.
Ils veulent tout dire, tout montrer.
Et dénoncer l’hypocrisie morale.
Un art social, radical, lucide.
Et qui dérange.
Ils veulent tout dire, tout montrer.
Et dénoncer l’hypocrisie morale.
Un art social, radical, lucide.
Et qui dérange.
Pas d’héroïsation.
Juste des hommes et des femmes confrontés à la misère, à la solitude, à l’absurde beauté de vivre quand même.
Pas d’héroïsation.
Juste des hommes et des femmes confrontés à la misère, à la solitude, à l’absurde beauté de vivre quand même.