Honnêtement j'en ai rien à faire que ça vienne du musical, ça marche pas ici non plus comme ça marchait moyen là bas et dommage d'utiliser une énorme quantité de décors en dur et les rendre si faux et numérique et moche. Je suis renseignée je juge le rendu du film, pas sa prod

Ça essaie timidement d'être politique aussi mais comme Zootopie (seul exemple qui me vient désolée mdr) il se perd dans une métaphore pour parler de racisme qui en fait ne veut plus rien dire. On comprend que vous voulez détourner le truc mais finalement ça aseptise un peu.
Mais je répète : Ariana.

À trop aller dans le visuel des blockbusters, il délaisse ce qui aurait fait son intérêt. Les réarrangements musicaux sont ratés pour moi aussi. Ils ont oublié que c'est parce que c'est un monde vieilli que Oz plaît.
Cela étant dit, Grande énorme queen (et crush), c'est rigolo et parfois touchant.

Il y a un monde où je pourrais apprécier ce film si il avait choisi de partir dans une esthétique Wizard of Oz (1939) et Broadway avec des effets qui se voient mais qui font vrais, qui nous plongent réellement dans la magie de "comment ils ont fait ?!" plutôt que dans une bouillie numérique.

On espère !

(rectification : il a réalisé ses films après avoir été emprisonné, vraiment badass il en avait rien à faire, il a préféré continuer et être fauché plutôt que céder. Si tout hollywood était comme ça, bref)

J'aime bien le fait que le film parle énormément d'argent, un bon moyen de rappeler que l'esclavage est aussi ancré dans une histoire capitaliste et que sous le capitalisme il existera toujours. C'est un film sur l'exploitation, sur la suprématie blanche. C'est amateur et raté, mais courageux.

Bref, j'ai vu Slaves, et qu'importe les défauts évidents du film lié notamment à une esthétique très 70' pas instinctive quand on parle de l'esclavage, il est difficile de ne pas avoir d'admiration pour ce type qui déjà traqué a fait un film sur l'horreur des blancs aux USA et sur la résistance.

Ahah Niquel

Le film manque peut-être d'un peu de profondeur sur l'appareil qu'il décrit justement, il se perd parfois dans la caricature, s’atténuant ainsi lui-même.
Il reste fort et assez touchant avec ces personnages qui croient encore dans ce rêve collectif de justice sociale... anéanti par les tyrans.

Chaque réplique peut être un mensonge. Excepté dans une cellule, aucun personnage n'est autre chose qu'hypocrisie et horreur. C'est presque un récit à la Candide sauf que cette fois-ci la noble croyance dans le communisme fait sortir le protagoniste de son jardin, même s'il ne le reverra jamais.

et après visionnage je conseille cette sublime critique : letterboxd.com/fuchsiadyke/...

olalala film sublime

C'est aussi un film qui rappelle en toile de fond comme la privatisation a détruit l'espace urbain en plus des humains, comme l'industrialisation totale de l'art tue des voix et des idées. Il n'est jamais définitif lorsque les conflits portent sur la technique mais l'est bien contre la droite.

Le film parle des employés suant pour répondre aux demandes absurdes de ceux vus comme grands ; parle du collectif dans l'art et sa difficulté due à l'égo ; évoque et respecte la radicalité aussi lorsqu'on refuse de céder au capital. C'est un réel portrait de l'art : difficile, dépendant et beau.

Son ingénieuse mise en scène riche de plans parfaitement composés rappelle toujours les rapports de force et de respect entre les humains mais aussi avec les bâtiments. Car c'est un film sur la hiérarchie plus que sur le génie créatif, notion souvent hors sol qui y est ici toujours ramenée.

ah trop cool !