Podcast Episode · Van Bekhovens Britten | BNR · 17/12/2025 · 27m

On aurait bien aimé, nous autres, causer un peu justice avec un ancien bâtonnier de Paris. Même qu’on en avait contacté un, il y a quelques jours, et qu’il avait accepté de répondre à nos questions. L’idée était simple : raconter les parcours de ces quelques avocats qui ont, un jour, dépassé la ligne rouge […]

(Somehow googled into English below) Depuis longtemps, les droites extrêmes ont recyclé le sens des mots pour semer la confusion dans des esprits souvent enclins à la confusion. Les manipulations lexicales orwelliennes sont fréquentes, en particulier dans les secteurs droitiers, mais malheureusement, elles ne sont pas si rares ailleurs non plus. Avant et pendant la seconde guerre mondiale, le mot « socialisme » a ainsi été galvaudé et détourné de son sens d’origine pour donner notamment le « national-socialisme ». L’histoire a montré ce à quoi a conduit cette manipulation lexicale. Le mot socialisme a suffi pour attirer comme des lucioles des personnes qui parfois sont ainsi passées de la gauche de la gauche, de la gauche tout court, à la droite de la droite. Inversement, le socialisme dit « réel » a également trahi les espérances de beaucoup de femmes et d’hommes qui rêvaient de libération mais aussi de liberté d’expression, notamment. De nos jours certains utilisent encore ce terme, tout en prenant des décisions qui ne sont guère en harmonie avec la pensée des fondateurs de l’approche socialiste. http://fr.wikipedia.org/wiki/Nazisme Pendant cette dernière guerre mondiale, des résistants français s’étaient unis sous un nom, qui lui aussi depuis, a été réutilisé, mais pas vraiment dans l’esprit du CNR : http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_(R%C3%A9sistance) Là encore une certaine confusion peut naître de l’usage de ces deux mots. À l’origine, le mot « national » ne voulait pas dire « nationaliste », pour la plupart des résistants. Actuellement, d’autres mots sont accaparés, comme « patriote » ou « laïque ». La machine à dévoyer les mots des autres continue de fonctionner, même si les violences et certaines outrances sont actuellement devenues beaucoup plus rares, dans ce domaine. Depuis quelques décennies, de nouveaux courants politiques sont apparus dans le domaine de l’écologie. Les pressions anthropiques sur l’environnement ont favorisé l’éclosion de mouvements qui ont sensibilisé une partie de la population à ces problématiques, en particulier à celle du climat, que nous altérons gravement. La machine à recycler les bonnes idées des autres est donc de nouveau à l’œuvre avec comme souvent une probabilité de récupération d’électeurs désorientés, ce qui est sans doute l’objectif. Ainsi, notre droite nationaliste s’empare depuis peu de ces sujets, en omettant, ce qui est révélateur, de mentionner le problème fondamental du climat, et surtout la gouvernance mondiale qu’il implique, probablement incompatible avec l’idéologie de ce genre de mouvement. Pour le nationalisme exacerbé, rien ne peut s’imposer au-delà de la nation : résultat le mot climat n’apparaît pas, ce qui frise le négationnisme climatique : http://www.theguardian.com/environment/2014/dec/18/french-national-front-launches-nationalist-environmental-movement http://www.huffingtonpost.fr/2014/12/07/fn-ecologie-patriote-preference-nationale-vert_n_6255314.html Non, comme les nuages radioactifs qui jadis auraient contourné nos frontières, la crise climatique ne nous épargnera pas et elle nécessite beaucoup plus qu’un verdissement apparent local. Pour les problèmes mondiaux, il faut des politiques mondiales. Cela ne peut évidemment que déplaire à qui place la nation au-dessus de tout. La crise climatique anthropique implique une citoyenneté mondiale et non pas un recroquevillement chauvin. La nation, dans le domaine des changements climatiques anthropiques, ne peut qu’adapter localement, des décisions mondiales nécessaires. Pour ce qui nous concerne, le facteur 4 implique une diminution des trois-quarts de nos rejets de GES, mais cela n’aura vraiment de sens que si toutes les nations mettent en œuvre des objectifs contraignants. On sait bien imposer des mesures économiques quand certains intérêts sont menacés, or la menace climatique est d’une toute autre ampleur. Par ailleurs, l’idée de décroissance est évacuée d’un trait de plume dans ces écrits. Il y a des domaines où elle s’impose, comme celui des rejets de GES (Gaz à Effet de Serre). Cela implique une vision à moyen terme incompatible avec un certain populisme, qui n’imagine pas que notre type de société ne puisse être éternel. Les migrations risquent de se multiplier si les effets prévus des changements climatiques s’accentuent, y compris, en interne, dans nos propres régions. La modification du niveau des mers, la modification de la pluviométrie auront de forts impacts sur des zones densément peuplées : les mots concernant les flux migratoires sont inquiétants car ils présagent du refus généralisé de l’Autre. Le refus de prendre en compte la crise climatique est aussi, curieusement, l’apanage de certains lobbies liés à de grosses multinationales : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Marchands_de_doutes http://www.theguardian.com/world/2010/oct/24/tea-party-climate-change-deniers Il y a des collusions d’intérêts divers qui luttent contre la prise en compte de la nécessité d’une gouvernance mondiale pour atténuer les changements climatiques anthropiques. Les mêmes intérêts ne peuvent qu’être partagés par des entreprises de nos contrées qui œuvrent dans des domaines similaires et le national-capitalisme ne changerait rien à ce phénomène. Une forme plus locale d’esprit prométhéen peut se conjuguer à ces intérêts. Décidément, les fausses-pistes vont se multiplier, ce qui va accroître la confusion dans les esprits si les valeurs du progrès humain ne sont pas bien ancrées : http://www.reporterre.net/spip.php?article6699 Comme en parallèle, beaucoup de nos gouvernants et l’Europe traitent les questions environnementales avec une certaine légèreté, le risque est bien de voir d’autres déçus se précipiter à nouveau vers de fausses pistes : http://www.lemonde.fr/pollution/article/2014/12/16/la-commission-europeenne-devrait-abandonner-les-paquets-air-et-economie-circulaire_4541368_1652666.html#xtor=AL-32280270 Comment résister à tous ces « carpetbaggers » des temps modernes ? http://en.wikipedia.org/wiki/Carpetbagger Une seule solution, une éducation alternative, mais le temps presse : http://www.reporterre.net/spip.php?article6727 La remise en cause du pouvoir des grosses multinationales est parfois également récupérée par des mouvements chauvins. C’est une nuance avec les Tea-Parties. Mais rappelons-nous que les mouvements ultra-droitiers de jadis tenaient des propos de ce type, puis ont facilité la tâche des très grosses entreprises de leurs contrées. Il ne suffit pas de parler d’écologie pour être écologiste et il ne suffit pas de parler de lutte contre les multinationales pour avoir un certificat de citoyenneté économique. L’alternative économique implique de renoncer à un système incohérent, puis de construire une autre société, fraternelle et non poujadiste. Cela passe par la promotion généralisée de l’initiative coopérative, que recommande Le Triptyque Économique, et elle est inspirée par l’esprit du programme du CNR auquel il convient d’ajouter la dimension environnementale inexistante à l’époque. Des relocalisations s’imposent, non pas pour des raisons chauvines, mais pour réduire considérablement les transports absurdes en tout sens qui sont une cause importante des rejets de GES. Tendre vers l’autonomie énergétique citoyenne s’impose pour réduire les pesanteurs liées aux mastodontes de l’énergie sale, d’ici ou d’ailleurs. Les courants droitiers sont souvent ambigus par rapport au libéralisme économique et souvent silencieux sur les solutions qui favorisent l’autonomie énergétique locale et citoyenne, car elle supprimerait des « marchés » captifs et donnerait vraiment du pouvoir local. **Addendum mai 2020 : les nationalistes ont des approches fluctuantes de la pandémie de Covid-19, alias coronavirus. Souvent, dans un premier temps, le déni l’emporte. La nation serait plus forte que tout, y compris que les virus. Puis certains minimisent la pandémie. Ensuite les vieux démons chauvins refont surface parfois accompagnés de délires paranoïaques : vite il faut trouver l’ennemi qui nous menace et le punir ! Il s’agit souvent de l’étranger, comme d’habitude. Le concitoyen de la bonne couleur de peau qui ne respecte pas les consignes de sécurité sanitaire est rarement l’objet de l’ire chauvine. Au contraire, certains s’appuient sur ces vieux démons au nom d’un dévoiement de la liberté, dans un mélange d’irrationnel anti-vaccins, de retour à l’eugénisme darwinien, de laisser-faire viral, pas toujours incompatible avec le laisser-faire économique chez d’autres, qui sont « en même temps » fanatiques du libéralisme économique. Ainsi naissent d’étranges attelages mêlant des extrêmes politiques et des apprentis gourous qui prônent des panacées médicamenteuses exclues du contrôle scientifique rigoureux. Chez ces gens-là la préoccupation environnementale disparaît complètement pendant la pandémie.** **Addendum novembre 2021 : une campagne présidentielle est déjà en cours en France. La Bollérisation des esprits bat son plein. La QAnonisation, version locale, aussi. D’autres sont complètement Poutinisés. Les candidats souverainistes se multiplient et ils ont des points communs : pour certains, un désintérêt total pour les questions écologiques, parfois un mépris malsain et négationniste de la gravité de ces sujets, et dans d’autres cas, une vague prise en compte pour promouvoir de fausses pistes dangereuses. L’ahurissement est impressionnant. Dans d’autres milieux, les problèmes environnementaux majeurs sont largement mentionnés, mais en fait comme faire-valoir pour s’en servir afin d’attirer vers les questions sociales. Soumettre la lutte contre les changements climatiques anthropiques à des préalables chauvins ou sociaux revient à renvoyer leur prise en compte aux calendes grecques. ** °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° For a long time, far right leaders have recycled the meaning of words to sow confusion in minds often prone to confusion. Orwellian lexical manipulations are frequent, especially in the right-hand sectors, but unfortunately, they are not so rare elsewhere either.Before and during the Second World War, the word « socialism » was thus overused and diverted from its original meaning to give in particular « national-socialism ». History has shown what led to this lexical manipulation. The word socialism has been enough to attract people like fireflies who have sometimes moved from the left of the left, from the very left, to the right of the right. Conversely, so-called « real » socialism has also betrayed the hopes of many women and men who dreamed of liberation but also of freedom of expression, in particular. Nowadays some people still use this term, while making decisions which are hardly in harmony with the thought of the founders of the socialist approach. http://fr.wikipedia.org/wiki/Nazisme During this last world war, French resistance fighters united under a name, which also has since been reused, but not really in the spirit of the CNR : http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_(R%C3%A9sistance) Again, some confusion can arise from the use of these two words. Originally, the word « national » did not mean « nationalist », for most of the resistance fighters. Currently, other words are monopolized, like « patriot » or « secular ». The machine to mislead the words of others continues to work, even if violence and certain outrages have now become much rarer in this area. In recent decades, new political trends have appeared in the field of ecology. Anthropogenic pressures on the environment have favored the emergence of movements which have made part of the population aware of these problems, in particular that of the climate, which we are seriously altering. The machine to recycle the good ideas of others is therefore again at work with as often the probability of catching disoriented voters, which is undoubtedly the objective. Thus, our nationalist right has recently taken up these subjects, omitting, which is revealing, to mention the fundamental problem of man-made climate change, and especially the global governance which it implies, probably incompatible with the ideology of this kind of movement. For exacerbated nationalism, nothing can impose itself beyond the nation : as a result, the word climate does not appear, which borders on climate denial : http://www.theguardian.com/environment/2014/dec/18/french-national-front-launches-nationalist-environmental-movement http://www.huffingtonpost.fr/2014/12/07/fn-ecologie-patriote-preference-nationale-vert_n_6255314.html No, like the radioactive clouds which once would have moved along our borders without infringement, the climate crisis will not spare us, and it requires much more than an apparent local greening. Global problems require global policies. This obviously can only displease whoever places the nation above all else. The anthropogenic climate crisis implies global citizenship and not chauvinistic huddling. The nation, in the field of anthropogenic climate change, can only adapt necessary global decisions locally. As far as we are concerned, factor 4 implies a reduction of three-quarters of our GHG emissions, but this will only really make sense if all nations implement binding targets. We know how to impose economic measures when certain interests are threatened, but the climate threat is of a completely different magnitude. In addition, the idea of ​​downsizing is evacuated with a stroke of the pen in these writings. There are areas where it is essential, such as that of greenhouse gas emissions. This implies a medium-term vision incompatible with a certain populism, which does not imagine that our type of society cannot be eternal. Migration is likely to increase if the predicted effects of climate change increase, including, internally, in our own regions. The modification of the sea level, the modification of rainfall will have strong impacts on densely populated zones : the words concerning the migratory flows are worrying because they presage of the generalized rejection of the Other. The refusal to take the climate crisis into account is also, curiously, the prerogative of certain lobbies linked to large multinational companies : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Marchands_de_doutes http://www.theguardian.com/world/2010/oct/24/tea-party-climate-change-deniers There are collusions of diverse interests struggling against the need for global governance to mitigate anthropogenic climate change. The same interests can only be shared by companies from our regions which work in similar fields and national capitalism would not change this phenomenon. A more local form of Promethean spirit can combine with these interests.Definitely, the false tracks will multiply, which will increase the confusion in the minds if the values ​​of human progress are not well anchored : http://www.reporterre.net/spip.php?article6699 As in parallel, many of our governments and Europe treat environmental issues with a certain lightness, the risk is definetely to see other disappointed people rushing again towards bogus leadership : http://www.lemonde.fr/pollution/article/2014/12/16/la-commission-europeenne-devrait-abandonner-les-paquets-air-et-economie-circulaire_4541368_1652666.html#xtor=AL-32280270 How can you resist all these modern day carpetbaggers ? http://en.wikipedia.org/wiki/Carpetbagger One solution, alternative education, but time is running out : http://www.reporterre.net/spip.php?article6727 The questioning of the power of large multinationals is sometimes also used by chauvinistic movements. It is a nuance with the Tea-Parties. But let us remember that the ultra-rightist movements of yesteryear made remarks of this type, then facilitated the task of the very big companies of their countries. It is not enough to talk about ecology to be an ecologist and it is not enough to talk about fighting multinationals to have a certificate of economic citizenship. The economic alternative involves giving up an incoherent system, then building another society based on brotherhood and not on chauvinism . This involves the general promotion of the cooperative initiative, which Le Triptyque Économique recommends, and it is inspired by the spirit of the post second world war « CNR » program, to which should be added the environmental dimension that did not exist at the time. Relocations are necessary, not for chauvinistic reasons, but to considerably reduce absurd transportation in all directions, which is an important cause of GHG emissions. Moving towards citizen energy autonomy is essential to reduce the heaviness linked to the behemoths of dirty energy, from here or elsewhere. Right-wing currents are often ambiguous in relation to economic jaisser-faire and often silent on solutions that promote local and citizen energy autonomy, because it would remove captive « markets » and really give local power. **May 2020 addendum : nationalists have fluctuating approaches to the Covid-19, aka coronavirus pandemic. Often, at first, denial wins. The nation is deemed to be stronger than anything, including viruses. Then, some minimize the pandemic. Later, the old chauvinistic demons resurface, sometimes accompanied by paranoid delirium : quickly we must find the foes who threaten us and punish them ! They are often from abroad, as usual. The fellow citizens of the right skin color who do not comply with health safety instructions are rarely the object of chauvinistic anger. On the contrary, some lean on the old demons in the name of a deviation of freedom, in a mixture of irrational anti-vaccine advocacy, of a return to Darwinian eugenics, of viral laissez-faire, not always incompatible with economic laisser-faire among others, who, « at the same time », indulge in free trade fanaticism. Thus are born strange teams mixing political extremes and apprentice gurus who advocate drug panaceas excluded from scientific assessment . For these people, the environmental concern disappears completely during the pandemic.** **November 2021 addendum : a presidential campaign is already underway in France. The Bollerization of minds is in full swing. A local kind of QAnonization as well. Others are completely Putinized. More and more candidates are chauvinistic, and they have some points in common: for some, a total lack of interest in environmental issues, sometimes an unhealthy and negationist contempt for the seriousness of these subjects, and in other cases, a vague consideration just to favor hazardous energy solutions. The bewilderment is impressive. In other circles, major environmental issues are widely mentioned, but in fact as a way to use them to draw attention to social issues. To make the fight against anthropogenic climate depend on chauvinistic or social preconditions is to put it off to the Greek calendar.** Translated with http://www.DeepL.com/Translator (free version) ### Partager : * Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook * Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X * J’aime chargement… ### _Similaire_