À l’origine de cette dynamique : le système concurrentiel propre au capitalisme.

La baisse tendancielle du taux de profit pousse les entreprises à innover, mais elle agit également comme un aiguillon qui stimule toutes les formes possibles d’exploitation, du plus petit maillon de la chaîne (les TPE) jusqu’aux multinationales.

- la pression sur les États pour obtenir des politiques migratoires favorables au visas (Zuckerberg et Gates via le FWD)
- la liaison avec les mafias qui organisent l'import et l'exploitation des migrants (livreurs sous-traités par Amazon UK payés 2£/h via des sociétés écrans)

Elles tentent de compenser la baisse tendancielle via :

- l'évasion fiscale
- la captation de la valeur via la sous-traitance
- la compression salariale
- la précarisation accrue des conditions de travail (travailleurs détachés)

Les multinationales disposent d’un capital financier important et pratiquent une exploitation à l’échelle transnationale. Elles sont confrontées à plusieurs formes de concurrence : par les coûts, par l’innovation, par la formation de monopoles, par les guerres commerciales.

2) Sous traitance utilisant des travailleurs migrants (ex : travailleurs népalais dans les chantiers du Qatar pour VINCI)

Pour tenter de corriger la baisse tendancielle du taux de profit, les grandes entreprises ont aussi deux recours :

1) Délocalisation vers des pays à bas coûts avec une main d'œuvre exploitée.

Les grandes entreprises ont un fort taux de mécanisation, ce qui induit une composition organique du capital élevée : robotisation et chaînes automatisées. Cela réduit la part de travail vivant, et donc la production de plus-value directe.

2) délocalisation partielle : sous-traitance à des ateliers exploitant une main-d’œuvre à bas coût > textile > Bangladesh.

Pour tenter de corriger la baisse tendancielle du taux de profit, les PME ont deux recours :

1) flexibilisation de l'emploi : contrats d'intérim ou CDD proposés à une main-d’œuvre migrante.

Les PME investissent dans des machines ce qui augmente leur capital constant, mais restent dépendantes d’une main-d’œuvre nombreuse : textile, logistique, agroalimentaire. Dans ces secteurs le travail humain reste premier.

Pour tenter de corriger la baisse tendancielle. Les TPE auront recours à une main-d’œuvre migrante précaire (sans-papiers, saisonniers) payée au noir ou en dessous des minimas légaux.

Les TPE utilisent davantage de travail vivant (capital variable) que de machines (capital constant), mais elles subissent une concurrence qui réduit leurs marges : restauration, BTP, agriculture saisonnière.

La baisse tendancielle du taux de profit est liée à la pression concurrentielle croissante. Elle ne s’applique pas de la mm manière selon la taille des E, car leur structure capitalistique, leur accès aux technologies et leur rapport à la main-d'œuvre ne sont pas les mêmes.