Rien de bien étonnant tellement j'ai poncé ces artistes.

Comme la plupart, j'ai beaucoup aimé Une Bataille après l'autre. Non pas tant par sa puissance politique ou la précision de son écriture mais plus par son rythme et son côté épique. Comme dans Boogie Nights ou Inherent Vice, PTA m'emporte avec sa sa drôlerie et sa satire sur une Amérique fasciste.

Il pleut, il fait gris, c'est le moment de se blottir contre de la deep house.

Je suis complètement passé à côté de Sirat. Après une première heure enthousiasmante et organique lorgnant du côté de Denis voire Grandrieux, la deuxième partie, me laisse réellement perplexe. Sans enjeux, sans propos véritable, l'indifférence prend place devant une expérience plus toc que choc.

Le petit miracle de ce début de rentrée

Rattrapé Babygirl. Très agréablement surpris. L'alchimie du duo est passionnante à voir à l'écran. Un jeu de dupe et de pouvoir, qui s'interroge sur la place du désir et du statut social dans les hautes sphères capitalistes. La fin est un peu en demi teinte mais le parti pris global est reussi.

Lazarus c'est très sympa. Certes, un peu trop calqué sur Cowboy Bebop et pas aussi fort que Samurai Champloo, mais c'est beau, moderne, et comme d'habitude, les combats sont magnifiquement chorégraphiées. A l'image de la BO de Bonobo, série ambiante et contemplative.

Même dans mes rêves les plus fous, je ne les pensais pas revenir à un tel niveau. L'album touche presque du doigt les sommets de White Pony et Saturday Night Wrist. Private Music est INCROYABLE.

Bring her back, gros morceau de cine. Le film ne quitte jamais sa ligne directrice, reste pesant, malaisant et malgré son manque de subtilité, est le pont parfait entre moment d'émotion terrassant et scène de violence extrême. Un film clinique mais d'une grande tendresse pour ses personnages.

Deux albums sortis cette année, deux chefs d'œuvre pour Ethel Cain.

Une nouvelle fois, le dernier album de The Armed c'est un grand oui. Ils reviennent à leurs racines hardcore chaotique, mais avec le curseur mis à fond. C'est un embrasement de tous les instants.

Ca fait très longtemps que je ne suis pas allé en salle. Le retour se fait avec Resurrection de Bi Gan, du coup. Si l'hommage au cinéma me laisse un peu en marge, la magie visuelle et émotionnelle de Bi Gan opère une nouvelle fois sur moi. Le 2eme, 3eme et 5eme segments m'ont laissé sans voix.

Ces mecs sont mes héros.

Spiritbox, qui avec Tsunami sea, nous sort un immense parpaing.

Bien aimé Mickey 17. Bong Joon ho fait un match up mordant de toutes ses obsessions, Robert Pattinson guignolesque dans un récit qui fait hautement résonner l'actualité. Le film semble faire du surplace, n'utilise pas son concept à fond et manque un brin de folie, mais le plaisir reste intact.

When The Light breaks est un tout petit moment miraculeux. On pense à Joachim Trier, à Gus Van Sant devant ce moment suspendu, cet impossible deuil où silence et vérité se rejoignent inévitablement.

Après Ethel Cain, c'est FKA twigs qui décide de vouloir marcher sur la concurrence :

Petite écoute bien galvanisante le premier Lambrini Girls.

Ce début d'année commence bien avec l'immense Perverts de Ethel Cain.