valentineschira.bsky.social
@valentineschira.bsky.social
Doctorante en histoire, travaille sur la désertion dans l'armée française au XIXe siècle. Poitouphile à ses heures perdues.
Précisons que ces réfractaires, qui seraient nombreux et bien armés, d'après les autorités locales qui les qualifient de brigands, n'ont pas l'air commodes. Ils sont notamment soupçonnés d'avoir assassiné deux habitants qui auraient voulu les dénoncer. Source : AD44, 2R102.
March 29, 2025 at 5:48 PM
des zones limitrophes, à la limite des compétences de chaque gendarmerie départementale afin de mieux leur échapper. On retrouve le cas en Deux-Sèvres/Vendée, Lozère/Cantal, etc. Pour y remédier les préfets doivent se coordonner avec leurs voisins. Ce phénomène a l'air assez fréquent début XIXe. 3/3
March 29, 2025 at 5:40 PM
Contrairement à la carte de Cassini, qui a peut-être servi de modèle, on y trouve indiqué la "ligne de séparation entre les deux départements", ici la Loire-Inferieure et le Maine-et-Loire. C'est important pour les autorités de l'époque car les bandes de réfractaires se réfugient souvent dans ⬇️(2/3)
March 29, 2025 at 5:32 PM
On notera la gradation sans fin des peines : insubordination -> 5 ans de travaux forcé avec un boulet. Et un vol, en plus? -> On double le temps de la peine. Evasion ? -> On redouble. Menace envers un supérieur? -> On reredouble. Encore une évasion ? - Et bien tu porteras DEUX boulets, maintenant !
February 4, 2025 at 5:59 PM
Les deux prévenus ont une explication bien plus simple : ils étaient ivres. Leur tapage leur vaut quand même un an de prison pour l'un, deux mois pour l'autre. Source : AD13.
December 13, 2024 at 5:20 PM
Si le sujet vous intéresse, j'ai pas mal d'exemples de situations où les intérêts de l'État (ou en tout cas des préfets) entrent en collision avec des intérêts locaux au sujet de l'insoumission militaire au début du XIXe siècle, avec des maires sanctionnés pour leur permissivité ou leur complicité.
November 28, 2024 at 5:28 PM