We all need peace like that

Une société en pleine révolution, un système fait pour briser même ceux qui le servent, un thriller familial incisif où s’infiltrent les thématiques du mouvement femme, vie, liberté; un film que les iranien.ne.s ne pourront pas voir et pour lequel Rasoulof à du fuir pour toujours son pays. Haletant!

Comment être un homme sensible dans une Libye en pleine transformation mais où les hommes conservent leur agressivité masculine, un difficile et tragique parcours pour Milad au milieu d’hommes toxiques qui pourtant passent leur journée à écouter des chansons d’amour. Un regard assez inédit.

Un plaisir malaisant de suivre les péripéties dramatiques de cette bande de pirates du bout du monde entre chômage et travail saisonnier, amitiés toxiques et trahisons, beuveries et moments de grâce … et il y a Luna, chienne louve spectatrice de tout ce spectacle, dont on s’attache dès le début.

Il n’y a pas que les citronniers qui poussent sur les sols bombardés, il y a aussi les amours dans une Syrie en guerre. Du chaos naît du beau, même entre deux êtres aux rêves incompatibles: fuir et sauver ceux qu’on aime ou rester, pour ne pas abandonner ceux qui combattent. Déchirant, solaire.

La famille, le regard sur soi-même, le prix de la liberté sont les thèmes de cet essai, on navigue alors avec Monique, on souhaite le meilleur pour elle; surtout on remet son histoire au cœur d’un débat à politiser, celui des violences domestiques sous ses formes les plus sournoises.

Il y a un endroit dans la ville de Salé au Maroc où depuis plus de 700 ans les Slaouis pleurent leurs disparus. Youssef y revient après un exil de France pour vendre l’appartement de sa mère accompagné de ses fantômes dans une quête déchirante de pardon ou de revanche … sublime.