Je pense qu'on ne peut que difficilement se douter comme Riboulet a la taille d'un classique contemporain. Chacun des tremblements, chaque "fautes de goût" résonnent profondément. Ce qui fait penser comme les meilleurs partent toujours en premiers, et qu'on en a guère fini des autres.

La joie de lire assidûment de la philosophie, à la manière de n'importe quel autre texte ou presque, alors que sa "carrière" (universitaire) n'y tient guère, c'est encore de jouir du "tout est dans tout et réciproquement" classique à répétition.

Être de gauche et sortir de son adolescence (suicider avec soi sa vingtaine), c'est accepter qu’indochine est plus grand que noir désir par trois univers... affaire de périodes néfastes.

J'adore les bars, j'y suis toujours et encore comme un enfant, toujours étonné d’entendre, et d'écouter parfois, mes contemporains - ces gens bien installés, ceux avec un salaire, un poste à responsabilité et des jolis diplômes - étaler leur inculture politique.

Les oreilles pleinent de merde il se dit encore que Pas l’temps pour les regrets fait partie de ces rares musiques qui traversent les siècles.

Il y a vraiment une "gauche" qui se prétend "universaliste" en jouant ce vilain jeu qui consiste à faire croire qu'une "autre gauche" ne le serait plus... et on voudrait nous enlever l'agréable et doux plaisir de chanter encore la haine des traîtres et des salauds, catharsis en note mineur.

Ce goût des écrivants pour le dictionnaire des synonymes dès lors qu'il s'agit de se pencher, en fin de compte, sur l’incipit.

Seul au balcon de la salle 2 du reflet, il a décidé de ne plus jamais en sortir. Manière à lui de mourir vivant.

La poésie de Fondane connait sa révolution à Paris. D'abord intrigué par le laboratoire surréaliste, il s'en déprend assez tôt. C'est l'exil que Fondane thématisera le long de son œuvre.

Ulysse, 1932 :

Il y a 81 ans, le 7 mars 1944, la police vichyste entra chez Benjamin Fondane et l'emmena avec sa sœur, Line. Sur la table du salon, il laissa un petit message, "Viève, voilà", à l'adresse de sa femme. Ce fut la prison puis le camp de Drancy. ⬇️

Cette semaine j'ai lu pour la première fois un numéro de Franc-Tireur pour un devoir. Je crois sincèrement que dans l'histoire de la presse papier, mais aussi de l'intelligence humaine, on a jamais produit quelque chose d'aussi indigent.

Notre vague décide donc de venir gentillement glisser sous le ciel bleu ! 🌊🌊🌊
Restez branchés, y'a du très beau qui arrive (dès ce soir)