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Autrice de fictions et maman de Sylned 🦋

- Présence hebdomadaire sur le ciel bleu -

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#ÉclatDeTexte - veste

Je veux la même pour Noël ! 🥹

- Extrait de Sylned 2.0 -
— Au moins, je suis en vie. J'ai une dette... — Inutile, le coupe-t-il en agitant ses mains devant lui. Vous l'avez déjà payée d'avance. Les sourcils froncés, Nils nage dans l'incompréhension. Il n'a pas le souvenir de l'avoir aidé par le passé. Même Foxay s'est arrêté de pianoter, intrigué par cet étranger qu'il dévisage sans gêne. — J'ai retrouvé mes ailes, grâce à vous, rajoute Idan. Pour illustrer ses propos, Idan déploie ses ailes holographiques. Elles s'étendent depuis ses omoplates dans un geste vif qui fait reculer Nils et Lorg d'un pas. En les observant, Nils réalise qu'elles ne ressemblent pas aux attributs naturels des natifs, mais brillent tout autant d'un éclat irisé sous les luminaires. Directement incrustées dans sa veste, les nanotechnologies se chargent elles-mêmes de générer la forme des élytres. Un mélange de membranes en diverses matières de haute ingénierie, fibres de verre souple avec des segments de carbone. Un atout technologique associé à ses gènes de Mantarside qui remplace ses ailes arrachées.
November 20, 2025 at 8:07 AM
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#ÉclatDeTexte - thème déclaration d'amour

Évidemment, je pense à mon petit couple préféré 🥰

- Extrait du Radiant Écarlate -
Ruby n'avait toujours pas répondu à sa présence. Il espérait qu'elle dorme et ne le remarque pas. Cependant, il refusait de faire demi-tour maintenant, pas avec tout ce qui lui pesait sur le cœur. Sid s'allongea derrière elle et se cala contre son corps chaud, passant son bras par-dessus le sien pour l'entourer de tout son amour. Il ferma les yeux et apprécia ce court instant d'intimité. Sentir à nouveau son parfum le réconforta, il lui avait manqué. Les doigts de Ruby s'emmêlèrent aux siens, elle le tira un peu plus contre elle pour l'empêcher de repartir. Elle avait besoin de lui, il n'avait plus aucun doute. Sid approcha sa bouche de son cou et lui offrit un doux baiser avant de glisser ces mots magiques dans un chuchotement attendri. — Je t'aime, Ruby. Elle se retourna soudain pour le fixer droit dans les yeux, la stupeur dans son regard. Ruby y chercha une trace d'un odieux mensonge ou la présence d'un jeu tordu pour mettre ses émotions en pagaille, un quelconque signe de moquerie comme il en avait l'habitude. Mais rien. Ses pupilles sombres ne reflétaient plus que l'amour et la sincérité. C'était comme s'il lui avait insufflé la vie d'un coup. Elle put de nouveau respirer correctement en oubliant cette boule au ventre qui la paralysait depuis des semaines. Sid lui caressa le visage avec une tendresse rare. — Je ne dis pas ça juste pour te faire réagir. C'est vrai, c'est ce que je ressens. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne d'autre avant toi. Je t'aime à en perdre la raison, à en oublier tous mes problèmes et toutes mes promesses. Ça me fait mal de te voir comme ça, et j'ai la trouille de te perdre, mais je sais que tu as besoin de temps. Alors j'attendrai, des jours, des mois s'il faut. Mais je t'attendrais. Je ne te lâche pas, je suis là... Je suis là, Ruby. Avec toi. Pour toujours.
November 13, 2025 at 8:32 AM
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#ÉclatDeTexte - Poulet

Quand j'ai cherché hier, j'ai trouvé aucun poulet comestible dans mes romans. Mais j'ai bien cet extrait avec des flics qui m'amuse 😆
(oui, il fait pas bon vivre dans mes univers...)

- Extrait Ersatz -
Juste avant que les portes se referment, trois types sautent dans la navette avec des barres de fer entre les mains. Ils sont sapés tout en cuir, des chaînes reliées entre leurs vestes et leurs pantalons sans aucune raison. Sûrement pour décorer, je pense. Ils en ont même certaines, plus petites, qui partent de leurs oreilles jusqu'à leurs nez. Ça les rend plutôt agressifs. C'est peut-être une mode que j'ignore à Binary Side, en tout cas, ils me rappellent les punks de chez moi. Leur look étrange se complète par des cheveux ébouriffés colorés de plusieurs teintes fluo, avec un maquillage maladroit et dégoulinant. Effrayant. — Hé ! Les pouletos ! appelle l'un d'eux. Les agents se retournent tous les deux en même temps en pointant leur pistolet sur ces hommes en cuir. — Ouais, c'est bien des flics, on avait raison. Le type donne un puissant coup de sa barre contre la vitre de la navette, qui se brise instantanément. Sous le coup de la panique, je me recroqueville dans un coin, planquée entre deux sièges, les mains sur la tête. Je n'aime pas leur attitude. Ils ne sont pas là pour plaisanter, on dirait. Je tente un coup d'œil furtif et je comprends que les autres passagers ont eu peur aussi, parce qu'ils désertent leur siège pour se cacher. La navette débute son itinéraire dans une légère secousse. Nous sommes tous coincés ici. Si c'est bien ceux auxquels je pense, ça craint pour les agents. — Jouez pas aux cons, prévient le policier qui m'a scanné. On peut encore éviter un incident fâcheux. — On joue pas aux cons. On est juste là pour casser vos petites pattes de poulet.
November 6, 2025 at 8:06 AM
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#ÉclatDeTexte - thème douceur sucrée

Imaginez un monde où les pauvres n'ont pas accès aux croissants 🥲
(ce sera peut-être réel un jour vu le prix 😭)

- Extrait Les Désœuvrés -
Mon plus grand intérêt se tourna vers ces créations que les chefs appelaient « Viennoiseries ». Nous n'avions droit qu'à du pain souvent rassis, dans nos pauvres quartiers, et c'était déjà du luxe pour nous. Je m'emparai d'un de ces croissants avec fébrilité. J'osai à peine le tenir entre mes doigts tant il me parut léger et fragile. Cette forme de lune était originale, presque parfaite. Sa texture brillante chatoyait à la lumière du jour. Sa chaleur émanait encore de son cœur. Il dégageait une forte odeur agréable de pâte et de beurre, venant chatouiller mes narines, que je humai en fermant les paupières. Je le portai à mes lèvres et croquai un petit morceau. Le feuilleté éclata en bouche, les miettes s'éparpillèrent à la fois entre mes dents et sur la table. Croustillant à l'extérieur, moelleux à l'intérieur ! C'était une véritable prouesse. Et ce goût indescriptible… Je n'avais jamais mangé quelque chose d'aussi bon et raffiné ! Mon ventre hurlait pour en avoir d'autre. — C'est exquis ! Je pense que je ne pourrais jamais m'habituer à tant de délice.
October 30, 2025 at 9:15 AM
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#ÉclatDeTexte - tympan

Bon bah j'espère que ça le fait 😅

Et j'espère vraiment que ce roman verra le jour bientôt 👀

- Extrait Protocole Saros -
Dev sentit l'impatience de son ami derrière lui. Il tourna soudain la tête dans sa direction et croisa son regard sombre sur le pas de la porte. Son visage inquiet et fermé l'angoissa. — Combien de temps encore avant que tout s'écroule ? demanda Augusto en l'observant avec une intensité palpable. — Il faut dire que Midgard a de bonnes parades. Et cette foutue intelligence que je n'arrive pas à immobiliser... Elle anticipe toutes mes attaques à chaque fois, ils l'ont bien éduquée cette saleté. Il renforça la pression de ses doigts sur son clavier pour appuyer son mécontentement. — Une chance qu'elle ne t'entende pas parler d'elle comme ça, alors. Dev releva la tête, les yeux et la bouche grands ouverts par la panique. Ava était partout, elle savait tout. Il devait se montrer prudent dans ses actes et dans ses paroles, à tout instant. Dans cette petite pièce exiguë, Augusto était persuadé qu'aucune intelligence artificielle ne l'écoutait, qu'elle stoppait sa surveillance au seuil. Que les murs de la salle des serveurs étaient si épais qu'aucun secret ne pouvait les traverser. Dev et lui s'étaient permis nombre de confidences qui ne les avaient jamais conduits au moindre soupçon. Comme une boîte à complots, qu'ils se gardaient bien de ne pas dévoiler. — Ne t'en fais pas. C'est toujours une zone morte, ici. — Pourquoi cet endroit et pas un autre ? s'étonna Dev. Augusto haussa les épaules. Il n'en savait pas beaucoup plus que lui et, de toute évidence, ce sujet ne l'intéressait pas. Du moment qu'ils pouvaient discuter librement sans se faire arrêter.
October 23, 2025 at 7:59 AM
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#ÉclatDeTexte - thème miroir

Le miroir n'est pas très présent, mais je trouvais ce passage assez drôle pour ne pas le partager 😂
(avec une petite leçon sur la beauté en passant)

- Extrait de Ersatz -
Ce truc ressemble à une robe sans vraiment en être une. Sozka se dirige vers son bureau pour régler ses affaires. En attendant, je m'isole dans un coin pour me débarrasser de mes fringues que j'aime tant et enfiler sa toge blanche. Elle est trop grande, je nage dedans, je me sens si ridicule. J'ai envie de partir de là en courant. J'entends Sozka grommeler derrière moi. Brusquement, elle m'enserre la taille d'une ceinture en cuir puis, en deux ou trois ajustements, la tenue s'adapte à ma morphologie. Je suis stupéfaite par ses petites mains plutôt habiles, je ne l'aurais pas cru. Elle se plante face à moi et m'observe avec une mine perdue. — Je ne vais pas pouvoir faire de miracle avec ce visage. — C'est quoi le problème avec ma tronche ? m'irrité-je. Mes joues un peu rondes ? Mes sourcils épais ? Mes lèvres trop plates ? Vesta m'avait fait la remarque, elle aussi. À part pour mes yeux, qui ont l'air d'être une exception dans le coin. Je ne connais pas leurs critères de beauté, mais chez moi, c'était devenu secondaire ce genre de détails. Je viens d'un monde où seules l'intelligence et les compétences sont mises en avant. Et puis, elle l'a déjà vue sa gueule, dans un miroir, cette morue ? — Je suis comme on m'a faite, et alors ? — Pour une semaine, ça fera l'affaire, conclut-elle en haussant les épaules. Commençons tout de suite par le plus difficile. Servir les boissons. Suis-moi. — J'ai pas le droit à mon petit surnom mignon, moi aussi ? la raillé-je. — N'abuse pas de ma patience ou je peux te garantir qu'il t'arrivera malheur.
October 16, 2025 at 9:11 AM
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#ÉclatDeTexte - thème dentelle

J'ai bien un roman dont la couture fait partie des sujets principaux (même si j'y connais rien et que j'ai beaucoup de recherches à faire 🫠)

- Extrait Les Désœuvrés -
La matinée passa beaucoup trop vite pour nous. Nous nous rendîmes à l'atelier de maîtresse Bess pour nous changer avant le repas. Je pensai que nous serions les premiers, pourtant, Nemo nous avait devancé. Elmira se délectait de sa présence en s'occupant des derniers raccord pour ajuster son costume à sa taille. Elle ne se faisait pas prier pour poser ses mains sur lui et faire durer ce moment, elle me dégoûtait. Le bleu et l'argent d'Imbellis lui allaient bien, ironiquement. Un pantalon cintré et une veste ajustée par-dessus une chemise crème sur mesure. — Léonard, viens m'apporter tes lumières veux-tu, réclama-t-elle, une épingle au coin des lèvres. Ce beau jeune homme a encore pris du muscle, on dirait bien. Son sourire malsain me donna la nausée. Elle faisait le double de son âge, bon sang. — Vous, les filles, vos tenues sont là, derrière. Débrouillez-vous. — Merci pour votre aimable considération, grommelai-je. J'entraînai Victoriane à ma suite sans accorder plus d'intérêt à cette peste. Je plaignais Léonard de devoir la supporter tous les jours, même s'il ne recevait pas de coups ou d'insultes, lui au moins. Nous nous enfermâmes dans l'arrière-pièce, qui servait également à habiller les modèles. De sinistres mannequins de bois nous observaient de leurs visages lisses sans yeux ni bouches, vêtus de robes rafistolées de toutes parts par des épingles et quelques points de couture grossiers. J'imaginai que ce n'était que des échantillons pour des essais. Nos robes étaient semblables l'une de l'autre, faites d'une fine couche de dentelle et d'un tissu léger, simples et belles au regard. Je commençai par déboutonner ma salopette sans la quitter des yeux. C'était un ouvrage magnifique, au-delà du fait qu'il s'agissait d'un précieux cadeau de la part d'Imbellis pour ne pas ternir son image.
October 9, 2025 at 8:06 AM
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#ÉclatDeTexte - thème foisonnant

Une petite rue bien garnie de restaurants, ça donne envie de s'y arrêter 😋

- Extrait de Ersatz -
Nous reprenons notre marche pour continuer de parcourir la grande rue des restaurants. Les bruits de cuissons des cuisines ouvertes me font me retourner à chaque nouveau son. D'ici, on peut voir les employés faire griller ce que j'estime être de la viande, vu la texture et l'odeur. D'autres plongent des aliments recouverts de panure dans des bains de fritures, avant de les pendre sur un présentoir juste au-dessus. Ça n'a pas l'air très hygiénique comme méthode de préparation, comme ça, en plein air. Et je me demande même si c'est réellement de la bonne bouffe, je n'arrive pas à déterminer sa nature. À Binary, les restaurants ne sont pas mieux réputés. La plupart des patrons font tout pour éviter les inspections sanitaires en offrant des dessous de table. Même si, dans la majorité des cas, Taro leur fait payer cher pour leur protection et corrompt toutes les institutions. La différence avec Hotei, c'est que la misère reste bien cachée à l'intérieur des structures. Ici, tout est visible en surface. — Tu as déjà mangé ? m'interroge Neiji. — Vite fait, oui. — Si quelque chose te tente, dis-le. C'est pour moi, c'est cadeau. — Vesta ne va pas te gronder ? Il hausse les épaules et plonge ses mains dans ses poches. — C'est mon argent, j'en fais ce que je veux. Je suis un peu gênée de profiter de lui, mais je salive pas mal sur ces brochettes de champignons, nappées d'une délicieuse sauce épaisse aux odeurs d'épices. Ou alors ces sortes de galettes fournies de tout un tas de cochonneries bien immondes qu'on ne peut pas s'empêcher de dévorer à n'importe quelle heure. Oh, j'ai envie de goûter à tout !
October 2, 2025 at 9:14 AM
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#ÉclatDeTexte - thème fête

Moment suspendu lors d'une dernière soirée sur Terre avant le grand départ pour les étoiles 🌠

- Extrait du Radiant Écarlate -
Sid remonta sa main le long de son bras en lui caressant la peau avec douceur. Ruby en eut des frissons, elle apprécia son toucher et cette tendresse qu'il lui offrait sans décrocher son regard de ses pupilles brillantes. Il s'arrêta sur son épaule et passa son doigt sous sa bretelle avant de se figer. — Est-ce qu'à un moment tu m'autoriseras à te retirer cette robe ? — J'en étais sûre que tu allais me demander ça, souffla-t-elle en écartant sa main. Pourquoi ? Elle ne me va pas ? — Oh si, t'es canon. Tu la sublimes, même. Sans toi, ce n'est plus qu'un vulgaire bout de tissu sans valeur, précisa-t-il en posant ses mains sur ses hanches. Donc... — On ne va pas quitter la fête, ce serait impoli. — Je n'ai jamais dit qu'on devait quitter la fête, rétorqua Sid en étouffant un rire. — La pudeur, ça te parle ? Non, oublie ce que j'ai dit, j'ai déjà ma réponse. — Et puis, ce n'est pas vraiment une fête, s'ils font ça tous les soirs. Ils tournèrent la tête en même temps lorsqu'ils entendirent Roland commencer à chanter. Un air joyeux et rythmé, qui parlait d'étoiles et d'univers liés. Une chanson nommée « Ceux qui tombent du ciel ne s'écrasent pas », d'un auteur inconnu, qui traversait le temps et se transmettait seulement à l'oral. Il hurlait si fort et si faux qu'il recouvrait presque le volume de la musique. À peine arrivé au refrain, l'un de ses amis plaqua sa main sur sa bouche pour le faire taire. Roland s'en amusa, il éclata d'un fou rire incontrôlé. Même sa propre fille chercha à l'empêcher de massacrer cette œuvre. Ruby et Sid partageaient cette bonne humeur depuis leur point de vue. Cet instant d'innocence leur faisait du bien à tous les deux.
September 25, 2025 at 8:31 AM
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#ÉclatDeTexte - thème ondoyant

Un de mes passages préférés avec mon personnage préféré, parce que oui, j'ai le droit d'être ma première fan 🥰

- Extrait de Sylned 2.0 -
Une fois à l'intérieur, une tout autre atmosphère se présente. Le bar se trouve plongé dans le noir, seulement éclairé par quelques néons de lumière ultraviolette. Les murs, recouverts de peinture et de graffitis fluorescents, semblent se mouvoir au rythme d'une douce musique classique. Un effet holographique des plus déroutants mis en place pour perturber les sens des clients et leur offrir une expérience unique. Les serveurs leur promettent différentes visions de ces peintures s'ils consomment certains alcools précis — un argument marketing signé Masada pour les faire acheter —, avec la promesse de sensations fortes sans avoir à bouger de son siège. Foxay fait la moue. Il se sent plus mal à l'aise encore, il hésite à faire demi-tour. Au plafond, des hologrammes de poissons sillonnent dans une valse coordonnée avec une telle fluidité. Durant un court instant, il est hypnotisé par leurs mouvements, happé par l'effet des ondes qui se diffusent de leurs corps et prennent vie grâce à l'éclairage. — J'en ai déjà plein la tête, murmure-t-il en se frottant les yeux. — C'est cool, non ? Tu sais programmer ce genre de choses, je crois ? — Ça ? Foxay replace ses lunettes sur son nez et lui offre son plus large sourire. — C'est un jeu d'enfant. Première page dans le guide du petit hacker pour les nuls. Rin éclate de rire à sa remarque. C'est ce Foxay qu'elle apprécie, plutôt que le grincheux râleur.
September 18, 2025 at 9:10 AM
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#ÉclatDeTexte - thème fanfreluches

Du vêtement, en veux-tu en voilà ! 😁
Maîtresse Bess fit plusieurs allers-retours devant les trois mannequins sur lesquels les robes reposaient. Elles étaient toutes d'une teinte de bleu nuit, évidemment, avec les bords argentés. La première était d'une simplicité, avec ses manches longues, son col haut et sa jupe de toile descendant jusqu'aux chevilles. Trop solennelle, selon elle. La deuxième était plus provocante, elle laissait son dos à nu, sa poitrine déborder et l'on pouvait entrevoir une bonne partie de ses cuisses. Elle se réservait l'honneur de la porter avec maître Alistair dans l'intimité, fort heureusement. — Bien. Celle-ci me conviendrait le mieux. Je vais l'essayer tout de suite pour que tu te charges des retouches. Elle choisit la troisième et j'en fus ravi. La robe était un assortiment des deux premières, des manches courtes, une traîne sans fioritures et sa poitrine serait assez cachée pour ne pas mettre son auditoire mal à l'aise, tout en laissant une jolie vue plongeante. Sans aucune pudeur, elle se dévêtit devant moi. Je tournai tout de même la tête par respect, bien que j'eus fini par m'habituer à ses manies déstabilisantes. Je l'aidai à remonter la fermeture dans son dos. Il n'y eut que quelques ajustements basiques à faire pour raccourcir le bas et resserrer sa taille. J'avais plutôt bien réalisé mes calculs. — As-tu pensé aux tenues de tes amis ? — Nos-nos tenues ? bégayai-je. Nous sommes conviés ? — Aurais-tu perdu un peu de ton intelligence durant tes dernières galoches avec ton petit cuistot ? Bien sûr que vous devez vous montrer, pauvre idiot. La Gouverneure Sainte-Mara nous fait grâce de sa présence. Que penserait-elle de nous si nos apprentis restaient enfermés dans un cagibi ? — Maître Carda nous interdit toute distraction, alors je ne pensais pas que… — Il est bien là, le problème. Tu ne penses pas. Ce sont mes fiançailles, pas les siennes. Je ne te demande pas de venir t'amuser, seulement de te montrer.
September 11, 2025 at 7:43 AM
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#ÉclatDeTexte - thème candélabre

Oui ! C'est la reprise !! 😁✌️

C'est tout frais, tout chaud, du 1er jet brut d'un nouveau projet dystopique 👀
Je jetai un regard dédaigneux à Léonard, peu convaincu par sa proposition. — Quoi qu'on décide de piéger maintenant, on sera les premiers suspects, lâchai-je d'un ton las. — Quelqu'un devra bien porter le chapeau. Mais si ce n'était pas quelqu'un, juste… Quelque chose. Le hasard. Un objet mal placé, comme un chandelier près d'une tenture, un ensemble de circonstances qui s'enchaînent, un aléatoire que personne n'aurait pu prévoir. — Toi, tu me fais peur, quand tu réfléchis. Très bien. Retourne à tes occupations et ne pense plus à ça. C'est à moi de m'en charger. — Tu… Tu ne m'en veux pas ? Je suis vraiment désolé… — Tu l'as déjà dit. Je soufflai d'agacement. Bien sûr que je lui en voulais. Il venait de gâcher un plan presque parfait que les résistants s'étaient échinés à mettre en place. Il n'avait pas conscience de tous les risques que je prenais. — Je te pardonnerai si la mission aboutit. Si non, tu pourras vivre avec tes remords et ta culpabilité.
September 4, 2025 at 7:52 AM
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#ÉclatDeTexte - thème fin

La fin est-elle vraiment la fin ? Et la mort dans tout ça ?
— Je suis le genre de personne qui vit avec plus de fantômes que de vivants, et c'est vraiment déprimant, lâché-je d'un ton blasé. — Votre rapport à la mort est très étrange, mais il a du sens. Vous cherchez à étudier un concept que vous ne pourrez jamais connaître de votre vivant. — Exactement ! Pourquoi personne ne me croit quand j'essaie de l'expliquer ? C'est pourtant pas compliqué à comprendre. — Memento Mori. Je lève un sourcil d'étonnement. J'ai déjà entendu ces termes quelques fois sans saisir le sens concret. Ils résonnent en moi avec une familiarité que j'apprécie sincèrement. — Memento Mori nous rappelle combien il est important de vivre chaque instant sans se sentir invincible, car la mort ne prévient pas du moment où tout doit s'arrêter. Nos vies ne sont faites que pour être remplies de souvenirs, alors ne la laissez pas aussi vide. Demandez-vous ce que vous laisserez derrière vous quand vous mourrez. — J'aime beaucoup. Un peu morbide, mais c'est toute ma vie, au final. — Eh bien, c'était très intéressant cette rencontre. Je dois vous laisser. J'espère que vous ne deviendrez pas un de mes souvenirs prochainement. Il se lève avec une mine si radieuse. Il ne s'inquiète plus pour moi, on dirait. Comme s'il avait fait sa bonne action de sa journée et que tout était terminé pour lui. Il n'a même pas peur que je recommence à vouloir défier la mort. Il a deviné que je ne le ferai plus. Je n'ai plus aucune raison. Je suis en paix. — Ce n'est pas une fin en soi. Ils seront toujours là quoi qu'il arrive. — Qui ? Mes fantômes ? Je croyais que ça vous dépassait ce genre de choses. — Non, je ne crois toujours pas en leur existence. Mais je vous crois, vous. — Vous êtes quoi exactement ? Un ange de la mort, plaisanté-je.
July 31, 2025 at 8:24 AM
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#ÉclatDeTexte - thème sardonique

Celui-là il est pour moi ! C'est juste le résumé de Sylned, je n'ai que des extraits sarcastiques 🤣
— Cette meuf est douée pour le bottage de cul, place Foxay pour détendre l'atmosphère. Qui aurait vraiment envie de la revoir, à part nous ? — Tu t'inclus dans le « nous » toi, maintenant ? s'interroge Nils en levant les sourcils. Foxay s'étrangle avec sa propre salive. Il perd soudain sa concentration sur son travail en cours, son visage pâle prend une teinte plus blanche encore. — Je suis un peu maso, faut croire, balbutie-t-il. Et c'est toujours la seule Mantarside que je supporte sur cette planète... — T'es pas un sentimental. À croire qu'une décoloration, ça change un homme, dans le fond. Tu t'es décalqué le cerveau, aussi ? — Va te faire voir, mec. Lorg contient un rire, heureux de voir Nils retrouver une part de cynisme. Il croise les bras et penche la tête, l'air préoccupé. — Et cette machine qui est venue hier, justement ? questionne le cyborg. J'ai bien envie de savoir qui fait des expériences de ce genre sur des Mantarsides. C'est assez inédit. C'est même du jamais vu. — T'es jaloux parce qu'elle a de meilleurs arguments que toi ? se gausse Foxay. — C'est sûr que c'est pas ton petit corps frêle qui supporterait les bistouris et les implants de masse. Il resterait plus rien de toi après un charcutage, à part tes osselets. — Que c'est beau de vous voir aussi proches et soudés, tous les deux, plaisante Nils, un peu dépassé par leur comportement. Foxay ne se laisse pas intimider par leurs moqueries. Il s'enfonce dans sa chaise et prend une expression de défi, les doigts croisés derrière la tête. — Sinon, j'ai des compétences vraiment utiles ici, MOI. Alors, comment on fait pour retrouver des Mantarsides ? s'interroge-t-il, sourire en coin. On va sur « Élytre Rencontre » ou un truc du genre ?
July 24, 2025 at 7:16 AM
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#ÉclatDeTexte - thème célébration

Un petit passage tranquille entre deux tournées de cirque florissantes 😊
Au cours du dernier spectacle, Cesare réapparut comme si de rien n'était, malgré mon air renfrogné. Il nous félicita pour le succès apporté et les baits récoltés. Effectivement, les corporations avaient commencé à spéculer et investissaient sur notre réputation, si bien que nous avions remboursé tous nos frais dépensés en une seule soirée. C'était presque incroyable ! Tous réunis dans le salon, nous nous préparions à fêter notre grande représentation hors norme. Edo nous cuisinait de délicieux mets dont les effluves chatouillaient nos narines et nous mirent en appétit. Les Menshin ne pouvaient s'empêcher de venir picorer avant la fin, tandis que Tani les chassait des fourneaux avec sa hargne coutumière. Installés autour de la table, Fed et Elijah savouraient déjà un breuvage qui semblait les aider à mieux se comprendre, car ils se trouvaient tous deux embourbés dans une grande discussion que personne ne saisissait vraiment. Une bonne ambiance chaleureuse régnait au cœur de cette grande famille.
July 17, 2025 at 3:48 PM
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#ÉclatDeTexte - thème nocturne

Moi aussi, je veux passer la soirée avec eux, à regarder les étoiles 🥹

- Extrait de Radiant Écarlate -
Le soir venu, l'ambiance était déjà festive. Plusieurs grands feux de joie crépitaient au milieu du sable, tandis que les dizaines de femmes et d'hommes se regroupaient sur toute la plage. L'atmosphère chaleureuse, entre le ciel étoilé, les flammes dansantes et les vagues mélodieuses, ravissait chacun des visages. Les gens riaient, chantaient, dans une euphorie commune que tous partageaient. Finn se mêla à la communauté sans timidité. Il préférait profiter de l'eau encore chaude, plutôt que du sable râpeux. Lui aussi semblait à sa place, plus que jamais. Sid observa les différentes scènes avec une mine réjouie, en conservant ses distances. Ce genre de soirée lui rappelait les rares instants de détente sur Primus-C, lorsque ses comparses fêtaient son retour, après leur avoir apporté des ressources et des provisions. Cette vie lui manquait, mais il savait aussi se délecter des plaisirs passagers à chacun de ses voyages. Assis sur le muret qui séparait la plage de la route qui mène au centre, il contempla les uns et les autres en silence. Son verre entre ses mains se vidait à peine. Roland lui tint compagnie une bonne partie de la soirée, le temps pour lui de digérer tout l'alcool ingurgité jusque-là. — La Terre, par rapport aux autres planètes que tu as visitées ? Tu la places comment ? — Un bon douze sur dix. — Douze sur dix ? s'étonna Roland, suivi d'un éclat de rire. Comment c'est possible ? Change ton barème, mon pote. Mais ça fait plaisir à entendre. — Elle est au-delà de mes espérances, alors c'est difficile de la noter. C'est l'un des plus beaux bijoux à préserver...
July 10, 2025 at 9:31 AM
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#ÉclatDeTexte - pragmatisme

J'espère que mon extrait y répond assez bien. J'en ai sûrement d'autres plus parlants, mais j'aime beaucoup celui-ci 😊

- Extrait de Vogue-Galaxie -
Je ne compte plus le nombre de coups que j'ai reçus dans toute ma vie. Souvent, pour rien. Je n'ai jamais eu besoin d'apprendre à me battre pour survivre sur une planète parce que je passe mon temps sur un vaisseau, au milieu de l'espace, là où personne ne peut m'atteindre. Ici, je ne me suis jamais senti aussi vulnérable physiquement. Durii s'en est assurée. Plus on s'affronte, plus elle me blesse, et plus elle me démolit, mieux elle me répare. C'est en rencontrant la douleur qu'on comprend à quel point on est vivant, m'a-t-elle dit. Je l'ai détestée au début, parce qu'elle tenait ma vie et ma liberté entre ses mains. Elle en faisait ce qu'elle voulait, même en opposant toute ma résistance. D'un autre côté, elle m'a renforcé mentalement. Elle m'a raccroché à une existence que je croyais perdue, au moment où je voulais en finir. Et je l'en remercie pour ça. Je n'arrête pas de penser à Pau, à ce qu'elle doit traverser sans moi, toute seule, après mes nombreux mois d'absence. Elle doit se trouver morte d'inquiétude, si elle n'est pas morte tout court... Je ne l'espère pas… Rien que le fait de penser à ce que Jordana a pu lui faire, ça me terrifie. Ça me déconcentre. Je reçois un ultime coup de poing à l'arcade, aussi vif que puissant. Ma tête bascule, je tombe à la renverse et m'écrase de tout mon flanc sur la terre rougeâtre de l'arène. On peut dire que je mords la poussière, dans tous les sens du terme. Je me suis pourtant amélioré, j'ai compris comment anticiper leurs attaques, j'ai résisté, j'ai riposté parfois. Ce clan reste fort, même après des heures indéfinies à pratiquer avec eux, je ne pourrais jamais les égaler. C'est la plus grande leçon qu'on m'ait donnée ici, et ça vaut tous les meilleurs entraînements de l'univers.
July 3, 2025 at 7:25 AM
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#ÉclatDeTexte - thème chaleur

2 pour le prix d'un !
Quoi de plus beau qu'une cité paradisiaque pour évoquer la chaleur ? 😎

Sylned, tome 2, tout juste sorti, tout frais, achetez-le 👀
À l'autre bout de la planète, les toits plats de la colonie Iota s'éclairent au lever du soleil. Ils baignent dans une lueur orangée, douce et chaleureuse, caressant les arches et les colonnes des bâtiments. Les plus anciens édifices brillent d'une clarté pure, de leur peinture ivoire encore fraîche qui recouvre les murs de pierres lisses. D'autres structures, toujours en construction, ne représentent qu'un amas de poutres métalliques surplombant le paysage. Comme des monstres d'acier squelettiques, sortis tout droit de terre. Des groupes d'oiseaux ont déjà investi les lieux pour y faire leur nid, malgré les ouvriers de chantier présents chaque jour pour les en chasser. Une récente colonie, bâtie en bord de mer, loin des écrasantes villes surpeuplées. Elle continue de s'étendre sur la terre ferme, avec ses quartiers ordonnés et ses routes traversantes. Entre la plage de sable fin et les palmiers de toutes les tailles, la baie s'étire sur des kilomètres de côtes rocheuses. Le port principal en amont s'active déjà à cracher ses premiers navires de pêche, tandis que les Yachts de luxe rentrent à quai après une nuit festive. Une activité qui ne cesse jamais dans cet endroit fourmillant. Un havre de paix, aussi rare que vivifiant. Les dizaines de tours de verre du centre-ville se disputent la vue sur ce riche paradis, planté au milieu de la verdure, au pied d'un volcan. [...] Assise sur le rebord d'un des plus hauts immeubles qui lui font face, Rin savoure les premiers rayons chauds du soleil. Appuyée sur ses paumes, la tête penchée en arrière, elle récupère sa dose d'énergie pour la journée, avant de se redresser. D'un geste vif, elle attrape son gobelet posé à côté d'elle, puis aspire une gorgée d'un liquide bleu à travers sa paille. Les bulles pétillent sur sa langue, lui décrochant un sourire de satisfaction. Au loin, l'immense volcan recouvert de végétation écrase la ville de sa hauteur impressionnante. Bordés par sa mer turquoise à l'est, les édifices se resserrent les uns contre les autres entre le pied de montagne et la baie marine. Des lignes de petits immeubles blancs s'éparpillent en son centre, avec une grande tour noire qui se démarque. Tandis qu'à la périphérie nord-ouest, la jungle épaisse s'étend par-dessus une nuée de maisons basses, dont les toits sont à peine visibles. La pureté et la beauté de cette colonie étonnent tout le monde, personne n'ose briser la contemplation. Rin réajuste ses lunettes pour se préserver de la luminosité éclatante de la cité. Elle se tient debout, droite face à cette vue unique, une expression plus qu'enjouée. Fière et ravie de leur présenter son foyer, elle annonce : — Bienvenue à Paradisiota ! fait-elle en écartant les bras pour englober le paysage. Havre de paix. Destination de vacances. Lieu de délices et de mille plaisirs. Tous vos rêves se réalisent ici. Laissez-vous bercer par le chant des oiseaux et profitez de ce climat tropical, entre la plage et les palmiers. Sirotez un savoureux cocktail, ou bien dépensez tout votre argent dans les implants. Les possibilités sont multiples et infinies. — On t'a cramé le cerveau ou quoi ? s'interroge Foxay, heurté par son attitude joyeuse. On dirait une de ces pubs bidons pour les clubs de cybersexe. Lorg lui accorde une légère tape derrière le crâne. — Ferme-la, crétin. Ne gâche pas ce bon moment et profite. Rin passe un bras par-dessus l'épaule de Foxay et lui murmure à l'oreille : — Tu n'as encore rien vu, mon petit Foxy. — Arrête tes conneries ! s'agace-t-il, la dégageant d'un geste brusque. T'approche pas de moi. Vraiment, je me demande si je préférais pas la violence de l'autre...
June 26, 2025 at 9:27 AM
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#ÉclatDeTexte - thème musique

Quand on a plus envie de danser que de travailler, c'est plus fort que tout 💃
Au milieu d'une allée, elle ferma les yeux une poignée de secondes. Son cœur martelait sa poitrine avec puissance avant de s'apaiser doucement. Elle prit une grande inspiration puis, lorsque son morceau classique démarra, elle s'élança. Gracieusement, son corps se contorsionnait dans des mouvements lents, au rythme du violon, comme poussé par le vent, si léger et si beau. Entre saccades et ralentissements, il suivait la mélodie à la perfection. Dans ce décor absurde, entre les surgelés et les conserves, Sally devenait enfin celle qu'elle rêvait d'être. Plus rien d'autre n'existait. Elle se retrouvait en tête-à-tête avec elle-même, sans soucis, à profiter de cette unique chance pour s'exprimer en tant qu'artiste refoulée. En tant que danseuse. Comme si le temps s'était arrêté, elle planait dans son petit monde harmonieux. Son sourire s'étira, son expression se réjouit d'une fragile satisfaction. Elle était heureuse, guidée par les notes de piano qui se positionnèrent par-dessus les cordes. Un moment qui ne devrait pas être interrompu. Jamais. Sauf par le dur retour à la réalité. Elle ne s'accordait qu'une seule musique. Un unique créneau de quelques petites minutes égrenées pour s'épanouir et il s'était déjà totalement écoulé. Trop vite. Elle souffla de déception, une grimace de dégoût déformant son visage serein.
June 19, 2025 at 2:34 PM
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#ÉclatDeTexte - thème empathie

TW : mention de violences conjugales

Je vous rassure, ça finit bien 🥺

(expérimentation de la narration en "Tu" qui est très plaisante à écrire, d'ailleurs)
— Excuse-moi, je ne supporte pas la violence et les injustices... J'ai un plan et je vais avoir besoin de ta complicité. Je te le dis tout de suite, c'est risqué, mais tu pourrais sauver des centaines d'autres femmes, toi aussi. Ne me laisse pas tomber. Moi, je ne le ferai pas. C'est une promesse en béton. Une grimace déforme son visage. Diane n'est pas à l'aise de se retrouver dans cette position. Cependant, elle accepte d'écouter ce que tu as à lui proposer comme solution, sans grande conviction. Elle ne sait pas si elle sera capable d'affronter Chris, si elle aura la force de dénoncer ses actes. La boule qui se loge dans son ventre chaque fois qu'elle y pense est bien lotie. Elle est consciente qu'il y a tant d'autres femmes comme elle, qui n'arrivent jamais à s'en sortir. Qui meurent sous les coups. Pourtant, certaines ont gagné ce combat, leur liberté, et cette idée la conforte dans son choix. Lorsque Diane rentre chez elle, la tête enfoncée entre les épaules, tu crains tant de la laisser partir, de ne jamais la revoir. Tu observes la porte se refermer sur son corps déjà matraqué et défiguré, avec la peur aux tripes. Derrière ces murs, tu t'imagines les pires horreurs que Chris peut lui faire subir. Tu as beau tendre l'oreille, tu n'entends jamais aucune dispute, aucun cri, et tu t'interroges vraiment sur ses méthodes ignobles pour étouffer ses lamentations. Pour faire taire ses supplications. Toi aussi, tu finis par t'effondrer en larmes, ma pauvre Elsa. Tu te mets à sa place si facilement, tu es une femme aussi fragile et sensible. Prendre le mal des autres pour toi, ça te fissure de l'intérieur. La violence te submerge. Ton empathie te ronge comme un poison, lentement, sans que tu ne t'en rendes compte. Tu comprends, mieux que personne, à quel point une gifle peut autant blesser le corps que l'âme. Car ce n'est jamais qu'une simple baffe.
June 12, 2025 at 7:46 AM
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#ÉclatDeTexte - thème complot

Mensonges et manipulation résument tout mon roman 😈
J'ai beaucoup de scènes dans ce thème, dur de choisir encore 😂

- Extrait de Protocole Saros -
Laslo fit signe à Lima de s'arrêter. Ce dernier retint son bras en l'air et fronça les sourcils face à l'incompréhension. Laslo s'agenouilla pour se mettre à la hauteur de Dev, il l'observa droit dans les yeux avec un air de défi. — Je suis la main qui nourrit les citoyens, tout comme celle qui les étrangle, et ils n'ont aucune conscience de ça. S'ils décident de se retourner contre moi, je peux toujours les affamer ou les étouffer sans qu'ils ne réagissent parce qu'ils sont contrôlés pour ne pas penser au mal qu'on leur fait. De la même manière, je peux me débarrasser des gêneurs. Alors dites-moi... Pourquoi avez-vous assassiné l'un de mes collaborateurs ? Qu'est-ce que sa mort vous a procuré comme émotion ? — Comme émotion ? s'étonna Dev. Plus de colère encore... Je ne l'ai pas tué ! Laslo contracta sa mâchoire, douteux sur sa manœuvre d'intimidation. Dev avait quelque chose de bien différent des Obliquants dans son regard. Et il s'en défendrait toujours. — Je ne suis pas l'un des vôtres. Je n'appartiens pas à cette cité, vous n'avez pas la main sur moi comme vous pensez contrôler vos citoyens, s'enragea Dev, les dents serrées. La science peut se tromper, même vos chercheurs le reconnaissent, et ça, ça vous met en rogne. Les Apogéens ne sont pas plus heureux sans leur libre-arbitre, mais vous ne pouvez pas les manipuler sans vos petits scientifiques. Alors je sabote leurs travaux. — Les Apogéens ne sont pas censés être heureux, ils ne savent pas ce que ça signifie réellement. Les émotions génèrent des conflits. C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons nous permettre de les laisser déborder. Mes citoyens sont censés servir la science pour le bien de l'humanité. Ils sont mieux ainsi. Nous les avons sauvés.
June 5, 2025 at 8:46 AM
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#ÉclatDeTexte - thème friselis

Un joli nouveau mot ! 🥰
Qui d'autre que mon petit couple de pirates en devenir peut me faire plus frissonner ? 😏

- Extrait de Radiant Écarlate -
Sid fit une pause, le temps pour lui de s'occuper de sa blessure et de changer son pansement. En silence, l'air fermé, il lui retira son bandage ensanglanté avec précaution. Il découvrit une plaie toujours rougie, moins pire qu'au départ. De nouveau, il appliqua sa pâte miracle, qu'il étala avec plus de douceur. Ruby ne grimaça pas, cette fois-ci. C'était à peine si elle répondait à son contact. Inquiet de son manque de réaction, Sid posa ses doigts sur son menton et tourna son visage pour l'obliger à le regarder. — T'as de la chance que je sois sensible à ta détresse. — Je ne suis pas en détresse, se défendit Ruby avec effarement. — Si. Tu l'es. Tu l'es carrément et tu ne le vois pas. Accepte-le et tu pourras avancer. Elle ne sut dire s'il parlait de son état physique ou mental. De son désespoir qui se lisait dans ses traits tirés ou de ses fantômes qui hantaient encore ses nuits. De la crainte de ne plus revoir son frère ou de mourir sur cette planète. Tant de troubles qui la terrifiaient. Elle eut envie de pleurer. Si même Sid remarquait sa mine lamentable, c'était qu'elle ne devait vraiment pas être présentable ! — T'es sûre que ça va ? reprit-il, l'inquiétude le parcourant. — Je n'en sais rien, j'ai le cerveau complètement brouillé à cause de toi. Ce doit être ton aura ténébreuse qui envahit un peu trop mon espace vital et m'empêche de respirer. — Elle a retrouvé son humour ! s'amusa Sid, suivi d'un clin d'œil complice. Oui, en général, j'en paralyse plus d'un comme ça. C'est mon arme secrète. Ruby leva les yeux au ciel pour la millième fois, dépassée par son sens de la répartie. Sid déroula un nouveau tissu de bandage afin de recouvrir sa blessure, toujours dans des gestes précautionneux. Il exécuta ses soins avec lenteur en la ménageant de toute souffrance avec une rare bienveillance. Lorsque les mains de Sid effleurèrent sa peau, Ruby fut parcourue de légers frémissements, qui lui donnèrent la chair de poule.
May 29, 2025 at 12:01 PM
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#ÉclatDeTexte - thème relation toxique

J'ai plein d'exemples dans Sylned, j'ai dû choisir l'extrait qui spoil le moins 😅
Rita et Nils, c'est des hauts et des bas, mais c'est pas toujours très sain entre eux. Heureusement, ça se règle dans le tome 2 👀
— Pourquoi tu continues de t'acharner avec moi ? s'enrage Rita, les poings serrés. Pourquoi tu fais pas ta vie dans ton coin ? Je voudrais que tu m'oublies. — J'ai pas le droit de m'inquiéter pour une amie ? T'as disparu devant moi et après ça... Tout a merdé. Mon esprit rationnel ne pouvait pas rester sans réponse, je devais savoir. Explique-moi où t'étais, bordel ! Rita agite la tête. La colère gronde dans son esprit. « Toi. Toujours toi, Nils. Tu comprends toujours rien... » Elle prend la direction de la terrasse, son rythme cardiaque s'affolant dans sa poitrine. Les mains crispées sur le rebord, Rita expulse toute sa frustration d'une forte expiration sans quitter l'horizon des yeux. Lorsque Nils arrive à sa hauteur, elle se tourne vers lui et crache sa déception avec véhémence. — J'ai mis du temps à comprendre que j'étais plus ton petit soldat qui obéit à tes ordres ! Que j'étais plus sous le contrôle de personne. Je suis enfin libre, et ça, c'est quelque chose que j'échangerai pas. C'est pour ça que je suis pas revenue. — Et le prix à payer, ça a été quoi ? Qu'est-ce que t'as sacrifié pour ça ? dit-il en pointant sa tempe de l'index. T'es coincée ici et tu te drogues aux implants, maintenant. C'est ça, ta nouvelle vie de rêve ? — Tu sais rien, tais-toi. Je me démerde avec mes problèmes, t'en mêle pas. Elle reporte son attention sur la contemplation du paysage pour éviter de croiser son regard noir. Nils se frotte le visage, las de son comportement qui n'a pas changé et de cette discussion récurrente qui les mène toujours nulle part. — Désolé, mais non. Je peux pas, insiste-t-il sur un ton sec. Le jour où une machine Mantarside a essayé de me buter pour te retrouver, c'est aussi devenu MON problème. T'aider, c'est ce qu'un ami ferait sans rien demander, même si ce concept te dépasse. — Un ami est censé suggérer, pas imposer.
May 22, 2025 at 9:02 AM
sanalibaudrine.bsky.social
#ÉclatDeTexte - thème puissance

Pouvoir, énergie, force, tout y est 👌

- Extrait de Extra Karma -
C'était un sentiment désagréable de ne plus avoir la maîtrise de soi. Elle pouvait être capable de tout, alors une terreur s'empara de moi. J'étais son bouclier. Sa marionnette. Mes bras suivirent ses mouvements. Elle agita ses doigts et les miens l'imitèrent. Aussitôt, je compris sa manœuvre. J'étais devenu son catalyseur. À travers mes implants, elle pouvait absorber les énergies électriques tout autour avec plus de facilité, plus vite, les accumulant dans les parcelles de mon corps pour les amplifier. Je sentis le courant me traverser, ces particules me picoter sous la peau, cette douce chaleur qui envahit mon être sans me brûler. Ce pouvoir qui afflua en moi, il ne m'effraya pas. Il me rendait à la fois puissant, heureux et nostalgique. Des sentiments qui ne m'appartenaient pas se bousculaient en moi. C'était donc ce que ressentait Kara, chaque fois qu'elle y faisait appel ? Je me demandai comment elle parvenait à gérer ces émotions. Comment elle réussissait à tenir debout sous cette énergie écrasante. J'imaginai bien sa peur de blesser quelqu'un sans le vouloir et je comprenais enfin. Pour la première fois, oui, je comprenais ce qui la terrorisait depuis toutes ces années. Ces voix, ces visions, ces flashs, ces murmures. Tout à la fois, se brouillant dans son esprit. Non pas ses souvenirs, mais des cauchemars lointains. Ce n'était pas un don. C'était un héritage.
May 15, 2025 at 8:33 AM
sanalibaudrine.bsky.social
#ÉclatDeTexte - thème cours

Toutes les leçons ne sont pas bonnes à apprendre. Mensonge et endoctrinement au programme cette année 🫡

- Extrait de Protocole Saros -
— Si, demain, les murs de la cité s'écroulaient et nous laissaient à portée de main tout ce désert de ruines qui nous entoure... Que feriez-vous ? Toujours aucune peur décelée dans leurs regards. Pas même la moindre méfiance à l'encontre de son piège qui s'ouvrait sous leurs pieds, tel un large gouffre. Aria maintint son air impassible et si sûr que certains se permirent de répondre en toute confiance. Ils furent plusieurs à lever la main pour obtenir le droit de s'exprimer. D'un geste du menton, elle autorisa l'un d'eux à parler. — Nous sommes l'avenir de Meridiem. L'institut nous offre les connaissances pour préparer notre futur. Nous nous adapterons avec notre savoir et nous rebâtirons une autre cité aussi grande et solide. Aria se mordit sévèrement la joue. Cette réponse ne lui plaisait pas. Pire encore, elle se trouva soudain écœurée de leur avoir elle-même enseigné cette leçon si absurde et dépourvue de sentiment humain. Elle hocha la tête puis permit à un autre élève d'argumenter. — Je pense qu'il serait plus intelligent de reconstruire le mur et de nous préserver de l'extérieur. Le Consortium nous l'a toujours dit, nous sommes en sécurité ici et nous devons le rester. La vie n'existe pas ailleurs. — C'est vrai, tu as raison, affirma Aria, chagrinée. Nous devons tenir compte de ce que nous possédons déjà et de ce que nous pouvons perdre. Une fois de plus, elle se crispa et se retint de hurler ou même de pleurer. Elle détestait cette position, ainsi que leurs points de vue si parfaits, bien appris par cœur.
May 8, 2025 at 7:40 AM