Minus est un terme anglais très utilisé en japonais courant, et le wasei-eigo n'est pas du broken english, il a une valeur linguistique qui s'étudie sérieusement. Au-delà de ça, c'est un titre-concept comme il en existe plein. Red Dead Redemption, Eyes Wide Shut, Metal Gear Solid, EEAAO...

En revanche, je ne peux expliquer le titre de sa suite.
Il aurait été, pour le coup, totalement tiré par les cheveux de l'appeler Minus Two, on nous a au moins épargné ça.

Le Japon a traversé une longue crise identitaire suite à cette défaite. Les traces sociales, sociétales et morales sont encore visibles aujourd'hui. Godzilla a été conçu pour en être la métaphore en 1954. Après la guerre, le Japon a sombré, moralement et émotionnellement. "Minus One" reflète ça.

Sa réponse est pourtant simple ; que ça soit simpliste, il y a débat, mais que ça soit ridicule ou loufoque, je ne comprends pas. Après la Seconde Guerre mondiale, on oublie parfois que les bombes ont eu des répercutions longues et douloureuses pour le Japon (notamment), socialement, physiquement.

En quoi Minus One est un titre ridicule ?

J'allais liker, mais je ne peux décemment pas faire ça à Final Wars 😌

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. La batterie dans la Suite II est un épiphénomène, on ne sait pas qui l'a demandé, pourquoi, comment. Quand je dis pop, je ne parle pas d'instruments, mais de façon de penser et structurer la musique. D'autre part, je ne les oppose pas qualitativement.

Sauf qu'on peut largement opposer la pensée orchestrale des Hattori, très classique contemporain, à celle de Hamaguchi, très pop. Il y a un monde entre les deux, et qu'Uematsu se sente plus proche de celle de Hamaguchi est un indice très important sur sa façon de percevoir la musique orchestrale.

Avis très impopulaire : John Williams, par ailleurs un de mes compositeurs préférés dont j'idolâtre littéralement la pensée mélodique et l'orchestration, est précisément l'un des très grands artisans de la standardisation d'une (certaine) musique orchestrale à Hollywood. Et pas qu'un peu.

Je fais un parallèle, et c'est même la pierre angulaire de mon analyse, entre le film et le livre dont il est adapté. Cela donne une autre dimension à notre perception. Pour moi, film comme livre sont excellents ; mais les deux combinés sont exceptionnels.

Et je suis curieux de tes retours dessus (idéalement sur YouTube en commentaire, et je réponds à tout le monde) !

Cette vidéo est donc d’un véritable essai analytique revenant en profondeur sur ce chef-d’œuvre diptyque étonnant, et je pense en définitif assez mal compris du public.

youtu.be/qc30LGubSfk

#ThePrestige #LePrestige #ChristopherNolan #ChristopherPriest

[...] ne révèle sa profondeur qu’une fois comprise dans sa forme complète et unifiée, dévoilant un message presque caché, peut-être involontaire, de la part de ses auteurs, mais exceptionnellement riche quant à sa métaphore sur l’acte de création et la place du créateur.

Si le sujet peut paraître anodin au premier abord, avec une intrigue très lisible voire prévisible, ma réflexion pousse l’analyse plus loin en intriquant film et roman comme une seule et même entité indivisible qui, à l’image de Borden et son jumeau ou d’Angier et son spectre, [...]