Dans ce nouvel opus, alors qu’elle traverse ce qu’elle appelle « le cliché de la crise de la quarantaine », la chorégraphe et performeuse argentine convoque quatre danseuses atteintes de troubles mentaux et un sosie de Nijinski pour dresser un tableau de la folie amoureuse.

Kill Me est ma grande curiosité de la saison… Après Fuck Me et Love Me, ce troisième chapitre du projet autobiographique Recordar para vivir (Se rappeler pour vivre) de Marina Otero poursuit son ambition de mettre en scène l’évolution de sa vie jusqu’à sa mort.

Que souhaitons-nous atteindre en tant que public ? Souhaitons-nous vivre une expérience d’une intensité que nous ne rencontrons pas dans notre vie quotidienne ? Souhaitons-nous faire l’expérience de la beauté dont nous manquons dans la vie de tous les jours ?” — GRIP.

Une pièce intensément physique, qui pousse le spectateur à questionner ce qu’il regarde :

“Où se situe la ligne ténue entre l’art et le divertissement ? Qui sommes-nous, nous les spectateurs qui venons voir souffrir des danseurs comme si nous assistions à une corrida ?

J’ai découvert Jan Martens avec Period Piece à l’Opéra de Lyon, et j’y repense encore souvent… Cette saison, le chorégraphe recrée, avec l’organisation de danse anversoise GRIP (dont il fait partie), l’une de ses œuvres phares : THE DOG DAYS ARE OVER.

Dans ce second chapitre, la performeuse brésilienne utilise le théâtre pour interroger la masculinité et sa violence. Une première française aux Célestins (Lyon) qui promet de marquer les esprits.

Tellement d’attente pour The Brotherhood ! On m’a beaucoup parlé de la première pièce de la trilogie Cadela Força, A Noiva e o Boa Noite Cinderela, qui explorait l’histoire de la performance féministe et l’horreur des violences sexistes.

Une pièce impressionnante, qui s’amuse avec notre frustration, à découvrir en septembre sur la place d’Armes du Mucem (un lieu qui s’y prête carrément) !

C’est mon petit crush de cette édition du Festival d’Avignon. Dans Derniers Feux, onze interprètes s’emparent de l’instant qui précède l’explosion des feux d’artifice (et jouent avec nos nerfs).

D’abord interprétée par Vassili Schneider — récompensé d’un Molière de la révélation masculine pour ce rôle — la pièce est désormais portée par Roméo Mariani, qui saura, je l’espère, nous émouvoir à son tour.

N’ayant pas forcément accroché avec le roman de Panayotis Pascot, je suis pourtant très intrigué et curieux de découvrir son adaptation théâtrale !

Présenté au Festival d’Avignon 2024, Absalon, Absalon ! fait partie de mes plus grandes attentes de la saison. Pièce fleuve retraçant la vie tourmentée et violente de Thomas Sutpen, elle se déploie dans un décor grandiose, portée par une mise en scène magistrale.

© Patrick Berger
© Flavie Trichet Lespagnol
© Nikola Milatovic

Derniers Feux - Némo Flouret
© Quentin Chevrier

Le Sommet - Christoph Marthaler
© Nora Rupp

Delirious Night - Mette Ingvartsen
© Bea Borgers

Sources :
Festival d’Avignon

Le Procès Pelicot, Hommage à Gisèle Pelicot
© Christophe Raynaud de Lage

Taire - Tamara Al Saadi
© Christophe Raynaud de Lage

Gahugu Gato (Petit Pays) - Dida Nibagwire et Frédéric Fisbach
© L'Espace

BREL - Anne Teresa De Keersmaeker et Solal Mariotte
© Anne Van Aerschot

NÔT - Marlene Monteiro Freitas
© Jean Baptiste Marc Bourgery / Nicolas Henri Jacob

Prélude de Pan, d’après Jean Giono - Clara Hédouin
© Benjamin Le Bellec

Israel & Mohamed - Israel Galván et Mohamed El Khatib
© Yohanne Lamoulère / Tendance Floue

MAMI - Mario Banushi
© Andreas Simopoulos