Robin_Chnl
@robinchnl.bsky.social
Je suis un normie, pardonnez moi...
C'est un sensible et sidérant voyage que nous offrent Munier et Amiguet avec LA PANTHERE DES NEIGES. Accompagné du texte de Tesson et de l'envoûtante nappe du duo Ellis/Cave, il captive par sa quête d'une parfaite patience et d'un rapport plus profond avec la nature, comme une ode à notre petitesse.
December 30, 2025 at 2:36 PM
C'est un sensible et sidérant voyage que nous offrent Munier et Amiguet avec LA PANTHERE DES NEIGES. Accompagné du texte de Tesson et de l'envoûtante nappe du duo Ellis/Cave, il captive par sa quête d'une parfaite patience et d'un rapport plus profond avec la nature, comme une ode à notre petitesse.
Revu après des années, impossible de bouder son plaisir devant LE PACTE DES LOUPS. Certes, quelques effets de style ont vieilli, mais il faut saluer l'audace de Gans pour parvenir à digérer diverses influences tout en portant un regard toujours d'actualité sur le contrôle et le mépris de l'étranger.
December 29, 2025 at 2:43 PM
Revu après des années, impossible de bouder son plaisir devant LE PACTE DES LOUPS. Certes, quelques effets de style ont vieilli, mais il faut saluer l'audace de Gans pour parvenir à digérer diverses influences tout en portant un regard toujours d'actualité sur le contrôle et le mépris de l'étranger.
DE FEU ET DE CENDRES est une véritable synthèse visuelle et thématique des deux précédents. Cameron y montre une fois de plus sa maestria pour gérer personnages, world building et richesse émotionnelle dans un monstre de spectacle qui décroche la mâchoire. Une conclusion en tout point éblouissante !
December 29, 2025 at 10:14 AM
DE FEU ET DE CENDRES est une véritable synthèse visuelle et thématique des deux précédents. Cameron y montre une fois de plus sa maestria pour gérer personnages, world building et richesse émotionnelle dans un monstre de spectacle qui décroche la mâchoire. Une conclusion en tout point éblouissante !
Autre film énervé de l'année, le retors EDDINGTON se fait par contre à combustion lente grâce à une mécanique d'une ambiguïté diabolique. Aster s'ancre cette fois dans le réalisme, armé de la photo viscérale de Khondji, pour conter l'incommunicabilité et l'individualité de notre monde post-Covid.
December 25, 2025 at 11:07 AM
Autre film énervé de l'année, le retors EDDINGTON se fait par contre à combustion lente grâce à une mécanique d'une ambiguïté diabolique. Aster s'ancre cette fois dans le réalisme, armé de la photo viscérale de Khondji, pour conter l'incommunicabilité et l'individualité de notre monde post-Covid.
Avec le génial WAKE UP DEAD MAN, Johnson fait d'un crime impossible un état des lieux des différentes fois et l'éloge de l'humanité. Très intime, il joue avec précision des tonalités, entre humour et ambiance gothique, par la grâce du plus beau personnage de l'année : Père Jud. Superbe O'Connor.
December 23, 2025 at 2:24 PM
Avec le génial WAKE UP DEAD MAN, Johnson fait d'un crime impossible un état des lieux des différentes fois et l'éloge de l'humanité. Très intime, il joue avec précision des tonalités, entre humour et ambiance gothique, par la grâce du plus beau personnage de l'année : Père Jud. Superbe O'Connor.
Beaucoup aimé BUGONIA qui sous ses airs cyniques cache un vrai cœur émotionnel. Derrière chaque folie et solitude, se trouve une voix à entendre, notamment celle des embrigadés par le corporatisme ou le complotisme. Un bel écrin pour de délicieuses joutes verbales entre trois excellents acteurs.
December 22, 2025 at 2:04 PM
Beaucoup aimé BUGONIA qui sous ses airs cyniques cache un vrai cœur émotionnel. Derrière chaque folie et solitude, se trouve une voix à entendre, notamment celle des embrigadés par le corporatisme ou le complotisme. Un bel écrin pour de délicieuses joutes verbales entre trois excellents acteurs.
Quelques bonnes idées comme le personnage de Gary et la fibre politique de l'ensemble, ainsi que deux ou trois bons gags, viennent sauver ce ZOOTOPIE 2. Principal souci, et même s'il est techniquement irréprochable, la mise en scène manque de dynamisme (surtout après la folie BAD GUYS 2). Oubliable.
December 22, 2025 at 9:18 AM
Quelques bonnes idées comme le personnage de Gary et la fibre politique de l'ensemble, ainsi que deux ou trois bons gags, viennent sauver ce ZOOTOPIE 2. Principal souci, et même s'il est techniquement irréprochable, la mise en scène manque de dynamisme (surtout après la folie BAD GUYS 2). Oubliable.
La précision scénique de Da Costa fait d'HEDDA une véritable proposition de cinéma. Une certaine froideur vient avec et cette maîtrise suscite autant l'admiration qu'elle empêche une complète empathie. Mais n'est-ce pas à l'image de l'ambivalence de cette femme ? Superbe interprétation de Thompson.
December 18, 2025 at 2:33 PM
La précision scénique de Da Costa fait d'HEDDA une véritable proposition de cinéma. Une certaine froideur vient avec et cette maîtrise suscite autant l'admiration qu'elle empêche une complète empathie. Mais n'est-ce pas à l'image de l'ambivalence de cette femme ? Superbe interprétation de Thompson.
La démystification d'un genre et d'une certaine version de l'Histoire de JOSEY WALES HORS-LA-LOI vaut son pesant d'or. On ne peut que saluer la maîtrise d'Eastwood pour conter ce retour touchant d'un antihéros vers l'humanité car cette ambiguïté qui lui est si chère est ici admirablement maîtrisée.
December 17, 2025 at 10:10 AM
La démystification d'un genre et d'une certaine version de l'Histoire de JOSEY WALES HORS-LA-LOI vaut son pesant d'or. On ne peut que saluer la maîtrise d'Eastwood pour conter ce retour touchant d'un antihéros vers l'humanité car cette ambiguïté qui lui est si chère est ici admirablement maîtrisée.
Nouvelle plongée dans LA VOIE DE L'EAU et c'est toujours merveilleux. On pourra chipoter sur sa 1re partie, mais sinon quelle maîtrise pour conter cette épopée familiale, écologique et politique dans une geste aussi monumentale ! Un idéal de blockbuster à l'imagerie aussi renversante que l'émotion.
December 16, 2025 at 3:13 PM
Nouvelle plongée dans LA VOIE DE L'EAU et c'est toujours merveilleux. On pourra chipoter sur sa 1re partie, mais sinon quelle maîtrise pour conter cette épopée familiale, écologique et politique dans une geste aussi monumentale ! Un idéal de blockbuster à l'imagerie aussi renversante que l'émotion.
Ça cabotine dans POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR et ça souffre de quelques (gros) clichés sauf qu'on se laisse attendrir par cette galerie de personnages loufoques. Dans cette délicieuse guimauve, chacun tire son épingle du jeu, à commencer par Hunt dont l'espièglerie offre les plus beaux moments.
December 15, 2025 at 2:42 PM
Ça cabotine dans POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR et ça souffre de quelques (gros) clichés sauf qu'on se laisse attendrir par cette galerie de personnages loufoques. Dans cette délicieuse guimauve, chacun tire son épingle du jeu, à commencer par Hunt dont l'espièglerie offre les plus beaux moments.
J'ai été remué par LES ENFANTS VONT BIEN. Entre le choix des cadres et ses longs plans, Ambrosioni laisse respirer ses beaux personnages. Il infuse ainsi de fortes émotions et déploie une réflexion jamais manichéenne sur la notion de faire famille. Et ce, sans compter les admirables interprétations.
December 11, 2025 at 4:12 PM
J'ai été remué par LES ENFANTS VONT BIEN. Entre le choix des cadres et ses longs plans, Ambrosioni laisse respirer ses beaux personnages. Il infuse ainsi de fortes émotions et déploie une réflexion jamais manichéenne sur la notion de faire famille. Et ce, sans compter les admirables interprétations.
Bon petit film que ce MARCHE OU CREVE. Son propos d'actualité ainsi que les solides interprétations d'Hoffman et de Jonsson (malgré le manque d'un réel développement) lui permettent de sortir du tout-venant et sauvent l'émotion car sinon la mise en scène est parfois redondante comme les péripéties.
December 10, 2025 at 4:08 PM
Bon petit film que ce MARCHE OU CREVE. Son propos d'actualité ainsi que les solides interprétations d'Hoffman et de Jonsson (malgré le manque d'un réel développement) lui permettent de sortir du tout-venant et sauvent l'émotion car sinon la mise en scène est parfois redondante comme les péripéties.
THERE WILL BE BLOOD est dense, rude, parfois grotesque, souvent dantesque. Film excessif sur tous les excès d'un pays forgé sur le religieux et le capitalisme, il déborde et enflamme tout ce qu'il touche thématiquement. Sa froideur et son antipathie le desservent parfois, mais c'est très riche.
December 9, 2025 at 3:13 PM
THERE WILL BE BLOOD est dense, rude, parfois grotesque, souvent dantesque. Film excessif sur tous les excès d'un pays forgé sur le religieux et le capitalisme, il déborde et enflamme tout ce qu'il touche thématiquement. Sa froideur et son antipathie le desservent parfois, mais c'est très riche.
Dans un écrin splendide, Sorrentino exorcise son adolescence au travers d'une alliance étonnante entre sacré et vulgaire. LA MAIN DE DIEU déploie donc une chronique désarmante d'un monde qui s'effondre pour un autre, bâtit autour d'amour, de passion et des muses. Beau et émouvant comme un été.
December 8, 2025 at 10:58 AM
Dans un écrin splendide, Sorrentino exorcise son adolescence au travers d'une alliance étonnante entre sacré et vulgaire. LA MAIN DE DIEU déploie donc une chronique désarmante d'un monde qui s'effondre pour un autre, bâtit autour d'amour, de passion et des muses. Beau et émouvant comme un été.
On peut regretter son manque de rythme car, à côté de ça, LE CAVALIER ÉLECTRIQUE est très beau et féroce dans sa disparation du Wild West au profit d'un capitalisme ravageur. En plus, cette loufoque fuite d'un cavalier et d'un cheval nous offre un Redford impérial et une sublime photo de Roizman.
December 4, 2025 at 3:50 PM
On peut regretter son manque de rythme car, à côté de ça, LE CAVALIER ÉLECTRIQUE est très beau et féroce dans sa disparation du Wild West au profit d'un capitalisme ravageur. En plus, cette loufoque fuite d'un cavalier et d'un cheval nous offre un Redford impérial et une sublime photo de Roizman.
Il faut avouer que tout ne fonctionne pas, mais s'il y a bien une chose qui marche dans PRINCESS BRIDE, c'est son charme désuet. Reiner offre un conte de fées truculent qui m'a transporté comme ce gamin à qui on raconte l'histoire. C'est réconfortant et on ressort aussi amusé que le casting. Culte !
December 3, 2025 at 4:57 PM
Il faut avouer que tout ne fonctionne pas, mais s'il y a bien une chose qui marche dans PRINCESS BRIDE, c'est son charme désuet. Reiner offre un conte de fées truculent qui m'a transporté comme ce gamin à qui on raconte l'histoire. C'est réconfortant et on ressort aussi amusé que le casting. Culte !
Terriblement immersif grâce une mise en scène des incendies jamais vu, THE LOST BUS s'effondre sur le plan dramaturgique en raison de sa structure. Greengrass aurait dû choisir et condenser car ces deux histoires, l'une bourrée de pathos, l'autre quasi-documentaire, ne parviennent pas à coexister.
December 2, 2025 at 3:42 PM
Terriblement immersif grâce une mise en scène des incendies jamais vu, THE LOST BUS s'effondre sur le plan dramaturgique en raison de sa structure. Greengrass aurait dû choisir et condenser car ces deux histoires, l'une bourrée de pathos, l'autre quasi-documentaire, ne parviennent pas à coexister.
Hormis le design des monstres et de leur monde, THE GORGE est totalement oubliable. Entre une écriture (le coup de la vidéo pour expliquer le bazar), un rythme (cette première partie interminable) et un duo (Teller & Taylor-Joy n'ont rien à jouer) catastrophiques, on s'ennuie ferme du début à la fin
December 1, 2025 at 3:54 PM
Hormis le design des monstres et de leur monde, THE GORGE est totalement oubliable. Entre une écriture (le coup de la vidéo pour expliquer le bazar), un rythme (cette première partie interminable) et un duo (Teller & Taylor-Joy n'ont rien à jouer) catastrophiques, on s'ennuie ferme du début à la fin
Si, dans sa dernière ligne droite où ce portrait de la gémellité d'une sincérité remarquable émeut, l'épaisse tristesse de MÉMOIRES D'UN ESCARGOT empêche une réelle empathie. C'est que derrière cette beauté formelle, le sujet aussi sombre et morose que sa DA met davantage le cafard qu'autre chose...
November 27, 2025 at 2:09 PM
Si, dans sa dernière ligne droite où ce portrait de la gémellité d'une sincérité remarquable émeut, l'épaisse tristesse de MÉMOIRES D'UN ESCARGOT empêche une réelle empathie. C'est que derrière cette beauté formelle, le sujet aussi sombre et morose que sa DA met davantage le cafard qu'autre chose...
Lorsqu'ils adaptent leur œuvre de chevet, les artistes s'égarent souvent dans l'ampleur de leurs ambitions. Del Toro, lui, parvient par le biais de son cinéma baroque et organique à trahir FRANKENSTEIN tout en l'honorant. Et au cœur de ce récit flamboyant bat un cœur irrigué d'empathie et de pardon.
November 24, 2025 at 2:44 PM
Lorsqu'ils adaptent leur œuvre de chevet, les artistes s'égarent souvent dans l'ampleur de leurs ambitions. Del Toro, lui, parvient par le biais de son cinéma baroque et organique à trahir FRANKENSTEIN tout en l'honorant. Et au cœur de ce récit flamboyant bat un cœur irrigué d'empathie et de pardon.
Je reste perplexe devant THE SMASHING MACHINE car, s'il possède d'indéniables qualités, ce portrait plutôt complaisant d'un faux gentil ne sait pas sur quel pied danser. Safdie traîne ses thématiques dans un rythme bancal entre scènes de couple déjà vues et rédemption par la perte parfois touchante.
November 20, 2025 at 4:09 PM
Je reste perplexe devant THE SMASHING MACHINE car, s'il possède d'indéniables qualités, ce portrait plutôt complaisant d'un faux gentil ne sait pas sur quel pied danser. Safdie traîne ses thématiques dans un rythme bancal entre scènes de couple déjà vues et rédemption par la perte parfois touchante.
Aussi drôle qu'émouvante et pourvu d'un scénario parfait, découvrir QUAND HARRY RENCONTRE SALLY... durant un dimanche après-midi d'automne c'est avéré être un vrai bonheur. Sucré comme il faut et avec cette légère pointe d'amertume parfois, Reiner et Ephron ont concocté la parfaite recette du genre.
November 19, 2025 at 2:46 PM
Aussi drôle qu'émouvante et pourvu d'un scénario parfait, découvrir QUAND HARRY RENCONTRE SALLY... durant un dimanche après-midi d'automne c'est avéré être un vrai bonheur. Sucré comme il faut et avec cette légère pointe d'amertume parfois, Reiner et Ephron ont concocté la parfaite recette du genre.
Retour par la petite porte pour Bigelow. Elle maîtrise toujours autant sa caméra comme description du stress interne et pour dynamiser l'immobilisme. Sauf que A HOUSE OF DYNAMITE souffre de sa structure : une première partie passionnante déconstruite par d'autres bien moins solides et pertinentes.
November 18, 2025 at 3:52 PM
Retour par la petite porte pour Bigelow. Elle maîtrise toujours autant sa caméra comme description du stress interne et pour dynamiser l'immobilisme. Sauf que A HOUSE OF DYNAMITE souffre de sa structure : une première partie passionnante déconstruite par d'autres bien moins solides et pertinentes.
La puissance de DELIVER ME FROM NOWHERE se trouve dans l'intimité de son procédé. À l'image 'Nebraska', Cooper dépouille son biopic de ses fioritures et j'y ai trouvé une représentation, belle et sincère, des traumas comme forces autant destructrices que créatrices et du combat face à la dépression.
November 17, 2025 at 3:58 PM
La puissance de DELIVER ME FROM NOWHERE se trouve dans l'intimité de son procédé. À l'image 'Nebraska', Cooper dépouille son biopic de ses fioritures et j'y ai trouvé une représentation, belle et sincère, des traumas comme forces autant destructrices que créatrices et du combat face à la dépression.