Raie Futée
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C'est quoi la convergence des luttes ? Est ce qu'on ne devrait pas plutôt parler de cohérence des luttes ? Petit extrait de mon passage dans le podcast de Sève le média. Un grand merci à Mathilde Rebuffaud pour son invitation !
November 21, 2025 at 9:23 AM
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Pour celles et ceux qui ne voient pas, c'est à lui qu'on doit les formidables BD "les paupières des poissons" et "cerveaux de la ferme"
Couverture du livre "les paupières des poissons", de Sébastien Moro et Fanny Vaucher. On y voit un petit poisson au milieu de ses frères et soeurs qui dit à son père "Dis papa, c'est quoi des paupières", et lui qui répond "Haha, un truc d'humain, trop ridicule". En dessous, on peut lire "une épopée scientifique et pleine d'humour à la rencontre des animaux aquatiques" Couverture du livre "les cerveaux de la ferme, au coeur des émotions et des perceptions animales" de Sébastien Moro et Layla Benabid. On peut y voir un groupe de poules aux airs d'extraterrestres qui nous regardent droit dans les yeux, sur un fond bleu sombre
October 25, 2025 at 9:09 AM
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Petit rappel matinal, ça fait pas de mal : le consentement, c'est pas du détail !
Le consentement, c’est pas du détail ! il doit être : demandé : Il ne faut pas attendre que la personne accepte ou refuse d'elle même, mais prendre les devants et demander si elle est d'accord ou pas, (sans mettre de pression !), notamment si on est déjà en position de pouvoir dans la relation enthousiaste : une hésitation, une absence de réponse, etc. font office de non consentement temporaire : consentir à une pratique à un instant t ne revient pas à consentir à cette pratique en général annulable : on peut s'arrêter n’importe quand (sans avoir à se justifier !) informé (ou éclairé) : on doit savoir à quoi on dit “oui” (La personne doit évidemment être lucide), et qu'est ce que ça implique exactement libre de toute contrainte, y compris psychologique : un accord sous insistance n'est pas un consentement valide . Par Raie futée, librement inspiré de la fiche sur le consentement du Projet Méduses
October 14, 2025 at 6:46 AM
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Conclusion . En bref, dénoncer la chasse (ou la tauromachie, ou toute autre pratique spéciste), c’est bien. (Continuez, c’est certainement pas moi qui vais vous en empêcher !), mais le faire sans utiliser des termes psychophobes, c’est mieux, à la fois pour les concerné·es et pour les autres animaux ! Pour soutenir mon travail : commente, like, partage, enregistre !
September 21, 2025 at 4:15 PM
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Le spécisme s'explique autrement . Deuxièmement, on passe à côté de ce qui alimente le spécisme. Quand on dit que les chasseurs sont des psychopathes, on sous-entend que leur comportement s'explique par cette pathologie, au niveau individuel. On omet alors toute la dimension sociale, systémique du spécisme. Et il en va de même avec le sexisme (entre autres) : dire que les types qui violent sont "des malades" contribue à effacer l'aspect systémique du problème ! Le spécisme est appris, construit, il est alimenté par les pratiques et les représentations collectives, par les livres, les films, par les discours les plus banals, Bref, c'est un problème collectif, et pas une anomalie individuelle. Dans “The Development of Speciesism: Age-Related Differences in the Moral View of Animals” (McGuire et al, 2022) les auteurices ont montré que les enfants sont moins spécistes que les adultes, et concluent que “notre vision morale de la valeur d'un animal [dépend d’un] développement socialement construit tout au long de la vie” D’ailleurs, si le sujet vous intéresse, je parle dans un autre post (appelé “Spécisme et langage”) de la question du langage, et de l’impact des termes qu’on utilise sur notre perception (et notre exploitation) des autres animaux.
September 21, 2025 at 4:15 PM
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“Chasseurs = fous” . J'entends parfois des personnes, qui, pour défendre les intérêts des autres animaux, mobilisent des termes qui désignent des pathologies mentales, pour insulter les humain/es qui font souffrir d'autres animaux. Sur l’image, je donne en exemple des commentaires à propos de la chasse et de la tauromachie sur les réseaux sociaux. Sur le premier, on lit “L’émotion de donner la mort. Franchement ça relève de la psychiatrie # psychopathe. La même émotion que chez un tueur ou un violeur certainement… Pour la tauromachie c’est pareil : allez vous vous faire soigner !”. Sur le second, particulièrement violent, il est écrit “Un malade mental. C’est quand on entend ça qu’on se dit que tous les fous ne sont pas enfermés. C’est effrayant.”. Et le troisième ironise en imitant une publicité “Découvre la tauromachie en t’amusant !” avant d’ajouter “ou comment former de futurs psychopathes à l’art du meurtre scénarisé d’un animal.” Si on comprend l'idée sous-jacente, qui vise à dénoncer les violences immenses infligées aux autres animaux, utiliser ce vocabulaire me semble problématique. Les maladies ne sont pas des insultes . Premièrement, des termes comme "psychopathe" font référence à des diagnostics précis. Les utiliser dans ce contexte détourne le sens des mots et invisibilise les souffrances vécues par les personnes qui sont réellement malades. De plus, l’association entre chasseur et maladie mentale, dans le but de dénoncer la violence qu’ils infligent, renforce l’association entre troubles psy et violence. Ca entretient l’idée que les personnes avec des troubles psys sont des dangers pour les autres. Ce genre de propos alimente la psychophobie, un système de discriminations qui touche les personnes catégorisées comme ayant un trouble psychique, et contribue à les stigmatiser
September 21, 2025 at 4:15 PM
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Un antispécisme convergent est anti-validiste ! Non, les chasseurs ne sont pas des psychopathes
Non, les chasseurs ne sont pas des psychopathes - Lutter contre le spécisme sans contribuer à la psychophobie. Temps de lecture : 7 slides
September 21, 2025 at 4:15 PM
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Soumission chimique . Finalement, dans certains cas, les autres animaux sont littéralement drogués pour réprimer toute possibilité de lutte. C'est le cas par exemple dans certains zoos, où on peut voir des tigres littéralement shootés. Conclusion . Ces exemples montrent que les autres animaux luttent contre leur propre exploitation, ils font preuve d’agentivité, sont les sujets de leur propre vie, et nous mettons tout en œuvre pour réprimer cette résistance et maintenir le système spéciste. Pour soutenir mon travail, commente, like, partage, enregistre
September 13, 2025 at 9:11 AM
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Et c'est justement parce qu'ils luttent, parce qu'ils se défendent, parce qu'ils ne se laissent pas faire, que les humain/es ont inventé des moyens de les soumettre, physiquement et mentalement. Les moyens de contrainte sont des témoins de la résistance animale Contrainte physique . La première manière d'amoindrir la résistance animale est de contraindre physiquement les individus par l'utilisation de moyens externes : cages, mors, aiguillons électriques, cravache, chaînes, cordes, murs en verre ou en béton,... Mutilations . On peut aussi agir directement sur le corps des exploité·es pour les rendre moins aptes à se défendre, notamment par des mutilations corporelles : castration qui va agir sur l'agressivité, mutilation des cornes (écornage / débourgeonnage),... Extrait d'une fiche développée par le GDS (Groupe de Défense Sanitaire), qui a pour but de "Porter la voix des éleveurs français [...] sur les questions sanitaires". On peut lire : “La castration des bovins : une pratique qui a du sens. Pourquoi castrer les bovins ? La castration est réalisée dans le but de réduire l’agressivité entre animaux et d’assurer la sécurité des personnes intervenant sur ces animaux.” Sélection génétique . Et cette modification du corps des autres animaux s'est aussi construite historiquement, via le processus de sélection génétique. Par exemple, la docilité fait partie des indicateurs pour sélectionner les taureaux qui seront exploités pour la reproduction. Sur l’extrait d'un document de France Génétique Élevage, on peut lire “Des résultats probants dès la première génération. Dès la première génération F1, le croisement avec une génétique bouchère française sélectionnée permet d’améliorer nettement les résultats en production de viande (veaux sevrés et jeunes bovins) et d’élevage (docilité), ainsi que les caractères de reproduction des femelles (fertilité, précocité).” Soumission psychologique . Un autre moyen de faciliter la domination des autres animaux est de les soumettre psychologiquement. Les exploitant·es apprennent aux exploité·es - en s'y prenant souvent sur les bébés - que ça ne sert à rien de se défendre. On parle d’impuissance acquise (ou apprise). Les éléphanteaux subissent le processus de phajaan, qui consiste à les briser mentalement.
September 13, 2025 at 9:11 AM
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Les autres animaux résistent face au #spécisme

Et les humains luttent contre cette résistance, à base de chaines, de cordes, de cage, de drogues, de sélection génétique, de contraintes psychologiques,...
Les animaux résistent - Les autres animaux sont les sujets de leur propre vie, et ils luttent pour celle-ci. Temps de lecture : 11 slides
September 13, 2025 at 9:11 AM
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C’est peut-être le point le plus flagrant : depuis le 7 octobre, Israël mobilise perpétuellement cet événement pour justifier le génocide, y compris le meurtre d’enfants. La chronique de J. P. Filiu dans le Monde (31 août 2025) illustre bien cette logique. Elle est titrée “L’écrasante responsabilité du Hamas dans la catastrophe palestinienne”. Et dessous on peut lire “Le mouvement islamiste, au lieu d’accorder la priorité à l’intégrité du peuple palestinien, n’a cessé de fournir à Israël des prétextes pour dévaster la bande de Gaza, explique l’historien Jean-Pierre Filiu dans sa chronique. Autre exemple : dans un enregistrement privé diffusé le 12 août, A. Haliva, ancien chef des services de renseignement militaire israéliens, dit clairement : “pour une seule personne le 7 octobre, 50 Palestiniens doivent mourir. Peu importe maintenant s'il s'agit d'enfants [...]” Conclusion et pistes d’action . Pour lutter contre les violences perpétrées, plusieurs pistes existent : réindividualiser : mettre des visages et des noms sur les victimes, partager leur histoire et leur voix, lutter contre l’euphémisation et la minimisation des violences en dénonçant les discours trompeurs, s’exprimer sur le génocide en cours et faire pression sur les décisionnaires. Bandura est explicite sur ce dernier point : le contexte social peut mener des individus honnêtes et ordinaires à commettre des atrocités. La mobilisation des institutions est donc un puissant levier face au maintien de la violence. Cependant, cet impact du contexte ne doit pas nous dédouaner de nos responsabilités individuelles. En plus de faire attention à la façon dont sont présentées les violences extérieures, nous devrions nous méfier de notre propre tendance à justifier nos comportements immoraux quand ils nous arrangent. Parce qu’au-delà des violences militaires, le désengagement moral est un phénomène quotidien et commun. Par exemple, les discours du type “Je voulais pas te frapper, mais tu m’as poussé à être violent” relève du blâme des victimes, tandis “Je continue à manger de la viande, mais ça va, tant que les animaux sont bien traités” relève de la déformation ou ignorance des conséquences négatives. Pour soutenir mon travail, enregistre, like, partage, commente.
September 1, 2025 at 4:36 PM
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La déformation ou l’ignorance des conséquences . Il est aussi possible de minimiser voire d’ignorer les conséquences des actions violentes. Ce même Malters, par exemple, a aussi dit que l’Australie ne vendait pas d’armes à Israël. En effet... Elle vend des composants qui servent à construire des armes. Mais d’autres n’hésitent pas à aller au-delà de la demi-vérité, s’engageant dans le mensonge pur et simple. R. Jérusalmy, à nouveau, affirme sur i24NEWS : "Personne n'est encore mort de faim à Gaza [...] personne. Personne n'est mort de faim à Gaza". Dans cette même logique de désinformation, Israël a tout intérêt à censurer les journalistes. Ce n’est pas un hasard si ils et elles sont ciblées et représentent plus de 200 victimes depuis octobre 2023. La déshumanisation . Un dernier ensemble de stratégies consiste à dénigrer les victimes. Ce dénigrement peut se faire à travers la déshumanisation, c’est-à-dire le fait de considérer les victimes comme moins ou non humaines, et donc comme moins dignes de considération morale (parce qu’on vit dans un monde spéciste dans lequel l’appartenance à l’humanité est un facteur important de statut social). D. Gillerman, ancien ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, dit par exemple sur SkyNews : “Je suis très perplexe face à l'inquiétude constante que le monde manifeste à l'égard du peuple palestinien, et plus encore à l'égard de ces horribles animaux inhumains qui ont commis les pires atrocités que ce siècle ait connues.” L’attribution du blâme . Blâmer les victimes ou le contexte peut également permettre de se dédouaner. Comme l’écrit Bandura : “Dans ce processus, les gens se considèrent comme des victimes innocentes poussées à un comportement préjudiciable par une provocation violente. [...] On peut choisir dans la chaîne des événements un acte défensif de l'adversaire et le présenter comme une provocation initiale. Les victimes sont alors accusées d'être responsables de leurs propres souffrances.”
September 1, 2025 at 4:36 PM
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La justification morale . Une autre stratégie consiste à rendre acceptables des actes immoraux, en mettant en avant l’idée qu’ils servent un objectif louable. Ironiquement, un représentant d’Israël a par exemple sous-entendu que le peuple palestinien était massacré pour son propre bien, pour être libéré. O. Rafowicz, porte parole de l’armée israélienne, toujours sur la chaîne israélienne i24 (20 août 2025), dit par exemple : “Nous devons mener cette guerre pour que le Hamas ne soit plus une menace pour les gazaouis, parce que les gazaouis payent le prix du Hamas” La comparaison avantageuse . En jouant sur le contraste avec d’autres comportements, on peut montrer ses propres actions sous un jour meilleur. C’est ce que fait Israël en soulignant la violence du Hamas, sous-entendant ainsi qu’il est légitime de détruire Gaza, voire que cela rendrait service aux Gazaouis. En légende d’une vidéo publiée sur le compte facebook Tsahal - Armée de Défense d'Israël le 25 août 2025, on peut lire “REGARDEZ : des terroristes du Hamas frappant, maltraitant et tirant sur des Gazaouis, preuve de leur cruauté et de leur oppression”. Le déplacement de la responsabilité . Alors que les précédentes stratégies visaient à minimiser la violence perpétrée, le déplacement de la responsabilité vise à minimiser la responsabilité du ou des auteurs dans ces actes immoraux. Toujours dans son interview sur i24NEWS, O. Rafowicz, porte parole de l’armée israélienne dit explicitement : “[L]'unique responsable de cette tragédie, [...] c'est [...] le Hamas et ses alliés”. La diffusion de la responsabilité . Dans la même veine, il est possible de se déresponsabiliser en considérant qu’on n’est pas le seul responsable d’une action répréhensible. Ce point est très bien illustré par le ministre australien de la défense Richard Marles, interrogé sur Insiders. Le journaliste l’interroge : “L'Allemagne va bloquer ou suspendre les ventes d'armes à Israël [...]. Qu'en est-il de l'acier blindé et des composants du F-35 fournis par l'Australie ? Seront-ils bloqués ?”. Et le ministre répond : “Nous sommes un pays F-35 et nous le sommes depuis plusieurs décennies. Il s'agit d'un accord multilatéral avec des chaînes d'approvisionnement organisées par Lockheed Martin aux États-Unis et qui comptent plusieurs fournisseurs [...] Et nous faisons partie de ce processus.”
September 1, 2025 at 4:36 PM
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Le désengagement moral . Dans les années 1980, Albert Bandura, un psychologue, développe le concept de désengagement moral. Il explique que malgré l’intégration de normes sociales sur ce qui est bon ou mauvais, nous avons la capacité de nous convaincre qu’une mauvaise action est en réalité acceptable, voire nécessaire ou bonne, surtout quand le contexte social nous y aide. Ce processus de désengagement moral est ainsi l’une des causes de la perpétuation des violences. Dans son article de 1999 (Moral disengagement in the perpetration of inhumanities), il montre que le désengagement moral peut passer par différents mécanismes. Et dans le contexte actuel, le discours d'Israël et de ses alliés est une très bonne illustration de ce processus. L’euphémisation . Bandura explique que le langage peut légitimer des actions. Il décrit notamment le mécanisme d’édulcoration du langage : en utilisant des termes moins négatifs, on rend des actions moins répugnantes. Il donne lui-même l’exemple des notions de “frappe chirurgicale”, et de “dommages collatéraux”, parfois utilisées dans la propagande israélienne. Mais la remise en cause du qualificatif de “génocide” ou de celui de “famine” fait aussi partie de cette stratégie d’édulcoration. On voit ici en exemple une capture d’écran du compte facebook Israël en France qui écrit “les seuls qui souffrent de la famine à Gaza sont les otages, affamés délibérément par le Hamas palestinien, sous-entendant que les gazaouis ne souffrent pas du manque de nourriture. Autre exemple : dans une vidéo de la chaîne israélienne i24NEWS du 24 août 2025, R. Jérusalmy, écrivain et ancien membre du renseignement militaire israélien, dit "Vous tuez 3 palestiniens, c'est un génocide !", sous-entendant que très peu de palestinien·nes sont mort·es et que le qualificatif de “génocide” est excessif. L’euphémisation peut également passer par un style passif sans agent : au lieu de nommer les coupables, on laisse entendre que “les actes répréhensibles sont le fait de forces anonymes”. Le New York Times illustre bien ce mécanisme : le 18 octobre 2024, le journal titrait “Des centaines de morts dans l'explosion d'un hôpital à Gaza, selon les Palestiniens”. 20 minutes plus tard, le début de la phrase a été remplacé par “Des centaines de personnes tuées”.
September 1, 2025 at 4:36 PM
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Inspiré par la (très bonne) vidéo de @blast-info.fr par @yanmdi.bsky.social et la (très mauvaise) chronique @lemonde.fr, décorticage des discours d’Israël et de ses alliés pour minimiser le génocide en cours. Et vous, vous voyez d’autres exemples de propos qui servent cet objectif ?

Déroulee 👇
Page colorée en jaune sur laquelle il est écrit "Comment Israël se désengage moralement (avec l’aide de ses alliés)" Temps de lecture : 17 slides
September 1, 2025 at 4:36 PM
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De retour de la Vegan place de Nantes, où j'ai eu le plaisir de tenir un stand et de participer à une table ronde avec
@florencedellerie.bsky.social , Orlando de @repliqueethique.bsky.social
et Stéphanie Labalestra sur la convergence des luttes ! (crédits : AntoineD). On se retrouve à Tours ?
photographie du stand. A gauche, on voit un présentoir d'une trentaine de centimètre avec des petits carnets carrés dans les tons roses et oranges. Au milieu, un petit panneau qui indique "servez vous" , signé "@raie futée" avec un QR code qui renvoie vers un linktree. A droite, on a une petite boite à dons en bois, et un panneau qui explique ce que c'est. Crédit : AntoineD
June 18, 2025 at 4:26 PM
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Si vous ne l'aviez pas encore vue passer : c'est le dernier jour pour signer l'initiative citoyenne visant à interdire les thérapies de conversions dans l'UE. Suffisamment de pays ont atteint le seuil, il ne reste "plus qu'à" recueillir les dernières signatures ! eci.ec.europa.eu/043/public/#...
carte de l'europe montrant les pays signataires de l'initiative. 8 pays, sur un objectif de 7 ont atteint le seuil requis. Les autres ont tous au moins quelques signatures. La légende indique également un total de 896 333 signatures sur un objectif d'un million
May 16, 2025 at 10:06 AM
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Beaucoup trop de monde aujourd'hui be like :
Meme en deux parties. En haut, on voit une photo de Hitler faisant un salut nazi, et à coté, une photo d'Elon Musk qui fait également un salut nazi. Les deux photos sont très similaires. Juste en dessous des photos il est écrit (en anglais) "La société vous demande de trouver la similitude entre cette image et cette image". Dans la case en dessous, on voit une humaine qui dit "Ce sont des images différentes". Il s'agit d'un méta-meme : un meme qui a été détourné. A l'origine, il était en effet écrit "La société vous demande de trouver les différences entre ces images", en général accompagné de 2 éléments très différents mais souvent associés à tort (par exemple l'extreme droite et l'extreme gauche). En dessous, il est normalement écrit la réponse inverse : "Ce sont la même image"
January 21, 2025 at 9:05 PM
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Dans certains cas, une même position politique peut être alimentée à la fois par le RWA et la SDO. C’est le cas du mépris des femmes féministes : elles représentent à la fois une sortie des normes de genre (RWA) et une menace pour le statut de dominant des hommes (SDO). Ainsi, les attitudes anti-féministes peuvent découler des deux attitudes. D’ailleurs, si les deux prédisent le sexisme, “le RWA prédit mieux les attitudes sexistes bienveillantes*, qui expriment un soutien aux rôles traditionnels [...] et une résistance au changement social, tandis que la SDO prédit mieux les attitudes sexistes hostiles, qui exprimeraient une hostilité compétitive à l'égard des femmes et le désir des hommes de maintenir leur domination sur elles”. *Le sexisme dit “bienveillant” est une forme de sexisme plus discret, qui peut même décrire les femmes en des termes positifs, mais qui contribue à maintenir leur domination. Par exemple “les femmes sont des êtres fragiles à protéger” Quelques réflexions stratégiques . On peut retenir de ce modèle que les positions “de droite” peuvent être motivées par des valeurs et des idéologies différentes. Que faire de ça ? Selon moi, on peut en tirer plusieurs éléments stratégiques : 1) il faut s’adapter à son public. Par exemple, face à quelqu’un qui plutôt préoccupé par la menace sécuritaire (RWA), déconstruire l’idée que les migrants sont plus violents que la moyenne peut être un angle d’attaque pertinent, alors que s’il les voit comme des êtres fondamentalement différents et inférieurs (SDO), mieux vaudra souligner la similarité entre “nous” et “eux” ; 2) le contexte importe, ce qui amène à considérer l’impact des discours publics : par exemple, le fait de mettre en avant la “montée de l’insécurité”, le “danger trans”, de surreprésenter le terrorisme, etc peut favoriser une vision du monde comme dangereux, et entrainer une augmentation du RWA (et des positions politiques qui vont avec !) et 3) idéalement, il faudrait modifier les éléments sources (contexte social, vision du monde), pour faire changer simultanément des positions plus spécifiques. Pour soutenir mon travail, commente, like, partage, enregistre
January 20, 2025 at 12:53 PM
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Dans un précédent post, on a vu que deux dimensions (le RWA et la SDO) prédisent l’adhésion à des politiques de droite. Cependant, si on différencie ces deux variables, c’est parce qu’elles ne prédisent pas les mêmes positions de droite. Pour rappel : le RWA, autoritarisme de droite, mesure les attitudes autoritaires, et prédit une adhésion aux valeurs d’ordre et de sécurité. La SDO, orientation à la dominance sociale, traduit la préférence pour les hiérarchies sociales et correspond aux valeurs de domination et de supériorité. Les personnes avec un RWA élevé vont plutôt s’attaquer aux groupes perçus comme déviants ou menaçants la sécurité, et soutenir des mesures d’ordre et de tradition. Ces groupes “déviants” ou “menaçant la sécurité” sont par exemple, les trafiquant·es de drogue, les rockstars ou les homosexuels (pour ce dernier point, voir Right-wing authoritarianism and social dominance orientation differentially predict biased evaluations of mediareports, Crawford et al, 2013). Le site des témoins de Jéhovah nous donne un exemple très concret dans les articles « Les homosexuels peuvent-​ils changer ? » et « L’homosexualité est-elle condamnable ? ». On peut y lire « Il y a de nombreux hommes qui, bien qu’étant mariés, se livrent en secret à des pratiques homosexuelles. Ceux-là aussi doivent changer. » et « Toute conduite homosexuelle est une divergence par rapport au projet institué par Dieu lors de la création. ». On voit clairement le rejet de l’homosexualité en lien avec la norme religieuse (et socialement valorisée dans ce groupe) de l’hétérosexualité. Inversement, les personnes avec une forte SDO vont s’attaquer aux groupes “inférieurs” et à ceux qui semblent menacer leur propre supériorité, et soutenir les politiques inégalitaires. Par exemple, les personnes avec une forte SDO vont avoir davantage d’attitudes négatives à l’égard des handicapé·es, des gros·ses, des chômeureuses ou des femmes au foyer. Un exemple parlant pour comprendre l’impact respectif du RWA et de la SDO est celui du soutien à la guerre. Le RWA et la SDO prédisent le soutien à la guerre, mais le RWA est lié plutôt au soutien de guerres visant à contrer une menace perçue (par exemple les guerres anti-terrorisme), tandis que la SDO implique un soutien (ou plus exactement une moindre opposition) aux guerres par manque d’intérêt pour les victimes.
January 20, 2025 at 12:53 PM
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En cette (triste) journée d'investiture #20janvier : Pourquoi les gens votent à #droite ?, part. 2

Merci à Kylian Duchemin pour sa relecture et ses conseils ! (Cette thématique vous intéresse ? Vous pouvez retrouver son travail sur @hackingsocial.bsky.social et le podcast de @mangayoh.bsky.social )
Pourquoi les gens votent à droite ? Partie 2 - Et pourquoi on peut dire qu’il y a “plusieurs façons” de voter à droite. Temps de lecture : 7 slides
January 20, 2025 at 12:53 PM
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Pour soutenir mon travail, commente, like, partage, enregistre
January 3, 2025 at 5:47 PM