Ça ne veut pas dire que tout est à jeter, bien au contraire. Mais il serait bon de ne pas trop glorifier un système qui est, depuis longtemps, source de troubles psychosociaux sévères pour bon nombre de jeunes japonais.

Aussi, depuis quelques années, les jeunes enseignants japonais tentent de changer les méthodes d'apprentissages et de sensibiliser les enfants et adolescents aux problèmes de société et à développer un esprit critique.

Petits rappels que le Japon base son éducation sur les concours d'entrées, que les cours du soir privés sont courants (et super chers), et que le taux de su*cides chez les jeunes lié à la pression scolaire est très inquiétant.

Voilà. J'avais besoin d'aborder le sujet parce que je voulais faire une sieste car ça fait deux nuits que je fais des cauchemars et j'ai pas réussi à cause de l'ours affamé imaginaire qui m'a fait me réveiller avec des palpitations à chaque fois que je m'endormais. Ça fait chier.

Le TSPTC c'est pas juste avoir des traumatismes. C'est avoir construit son identité, sa personnalité, ses relations (et pleins d'autres trucs hyper importants) sur des fondations instables sur lesquelles on passe son temps à rajouter des morceaux de scotch pour espérer avoir un brin de vie normale.

Et enfin... le côté relationnel. Épuisant. Et puis de toute façon comme on est sans valeur, on n'intéresse probablement personne. Donc à quoi bon. Aussi, si je me sens trop proche je redeviens vulnérable : danger.

Et on n'a pas le droit de faire subir ça aux autres (et c'est bien normal).
La conception de soi est elle aussi totalement désaxée. On ne se perçoit quasiment que en mal, sans valeur. Il est très difficile de sortir de ce schéma. C'est souvent la source des TCA dans le TSPTc.

Donc oui, on vit tous des traumatismes. Le souci c'est qu'on n'a pas tous le même degré de résilience. Dans le cas du TSPTC, l'identité propre est perturbée. On se retrouve adulte avec une gestion émotionnelle éclatée au sol. Les émotions sont beaucoup trop fortes (positives comme négatives).

Toutes ces réactions n'ont absolument AUCUN lien évident avec les évènements traumatiques que j'ai vécu. Il m'a fallu 15 ans pour comprendre la majorité des symptômes. 15 ans d'errance à slalomer entre toutes les comorbidités du TCPTC (dépressions, TCA, TOC, anxiété généralisée, etc...)

Je crois que le trucs le plus absurde que je peux aborder ici, c'est tous les toc que j'ai développé pour pouvoir me doucher qui font que chaque douche est un moment épuisant (mais sans les tocs je suis juste tétanisée).

Je ne peux pas prendre le bus sans avoir la sensation mentale que je vais mourrir par asphyxie dans les 30 prochaines secondes. Mon cerveau se met en alerte danger imminent dès qu'une voix est trop forte (même si c'est un rire). La liste est encore longue.

Dans mon cas, ça s'exprime essentiellement par une anxiété généralisée avec hypervigilance. Ainsi, même quand je dors dans mon lit confortable, à l'abri de tout, je suis en alerte comme si un ours affamé rodait autour de mon camp provisoire dans la forêt. Grosso modo : je dors super mal.

qu'on ne sait pas forcément qu'il a eu lieu. Très souvent il s'agit d'un traumatisme violent répété sur la durée, majoritairement dans l'enfance et la petite enfance. Du coup, le cerveau il a eu le temps de tout mélanger, de créer pleins de de dysfonctionnements. Ce qui rend le diag difficile.

En général, si la thérapie est faite à temps (dans les semaines/mois qui suivent), on en guérit et ce qui était un traumatisme handicapant devient un souvenir marquant.
Dans le cas du TSPTC, le C signifie "complexe". Souvent, mais pas tout le temps, l'évènement traumatique est si lointain...

Quand le traumatisme devient handicapant, on parle de trouble de stress post traumatique (TSPT). Les symptômes sont assez faciles à repérer : anxiété, cauchemars en lien avec l'évènement, reviviscence sous forme de flash-backs par exemple.

Par exemple, on peut avoir un accident de la route et reprendre la voiture le lendemain sans soucis, tandis que d'autres ne pourront plus jamais prendre le volant. Nous avons tous une vulnérabilité différente. Malheureusement, c'est un facteur quasiment incontrôlable.

Ici ça taf mais ça trouve pas d'appart parce que les normes pour les dossiers sont pires qu'il y a dix ans alors que la pauvreté augmente. J'ai la chance d'avoir ma famille qui m'héberge mais vraiment y a 20 ans en arrière c'était impensable cette situation à mon grand âge (31 ans)

Y en a beaucoup dont le combat c'est leur petit nombril de ouin-ouin

Mdrr