(Ou si on aime les classements, une méthode à la Condorcet.)

Bref. Pour l'assemblée nationale, le vote unique transférable peut être intéressant, même si de trop petites circonscriptions limitent la proportionnalité. Pour un petit conseil municipal ça pourrait marcher.

Mais pour la présidentielle, le plus simple reste le vote par approbation en effet.

Et la version pour une élection uninominale comme la présidentielle, se ramène à un scrutin « majoritaire » à tours automatiques. Si votre choix du 1er tour est éliminé, au tour suivant votre 2e choix sera compté, etc. Ce qui donne à peu près les mêmes problèmes qu'on souhaite éviter…

Le vote unique transférable, à côté : c'est une méthode plurinominale qui donne des résultats proportionnels à partir de bulletins qui classent les candidatures. C'est envisageable pour de petites circonscriptions, après ça risque de devenir difficile à gérer, vu le nombre de candidatures.

Pour une élection comme la présidentielle, c'est en effet extrêmement simple. On n'aurait rien à changer, qu'à autoriser plusieurs noms par enveloppe…

Faites un vote par approbation : laissez les gens voter pour ou contre qui ils veulent, sans autre restriction que la liste des candidatures. C'est la manière la plus simple d'éviter ces écueils. Là on pourra parler de fair play…

Une primaire « fair play » avec le mode de scrutin actuel, où *par construction* voter pour quelqu'un c'est forcément voter contre tous les autres, et où on ne peut soutenir un second choix sans trahir sa favorite ? Impossible.
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Bref : ça s'appelle le vote par approbation, et si j'avais un seul conseil à donner aux partis qui vont organiser des primaires en vue de la présidentielle, c'est de choisir ce mode de désignation plutôt que le scrutin dit majoritaire à deux tours habituel, qui n'apporte que des emmerdements.

Notez que ça simplifierait beaucoup l'élection. Il n'y aurait plus besoin de primaire, plus de dispersion des voix, on n'aurait plus à se demander, à la lecture des résultats, si telle candidate à pris des voix à telle autre, ou l'a empêchée d'être au 2e tour…

À partir de là, la question du vote utile ne se poserait plus qu'en termes de soutien à un second choix, *sans* que ça implique de voter contre (trahir) votre favorite.

Au lieu de : vous ne pouvez en soutenir qu'une seule, comme aujourd'hui, il suffirait de dire : vous pouvez voter pour ou contre qui vous voulez.

Et le *gros* problème de nos élections, c'est que pour voter *pour* une autre que votre favorite, pour votre « utile », vous devez aussi voter *contre* votre favorite. La voix que vous donnez à l'une, vous la prenez à l'autre.

Et ça par contre, ça c'est un écueil qu'il serait très facile d'éviter.

(Favorite au sens du classement, vous pouvez la trouver tout à fait médiocre, mais « la moins pire » c'est aussi « la meilleure ».)

La question qui se pose alors, plus que de voter pour ou contre, c'est celle du vote « utile ». Dans notre mode de scrutin, ce que ça veut dire, c'est simplement que vous pouvez avoir intérêt à voter pour une autre candidate que votre favorite.

Peu importe votre opinion absolue de telle ou telle candidate, que vous la jugiez « bien », « excellente » ou « à rejeter », l'élection va en désigner une. Il vous appartient de peser sur ce choix, de la manière qui vous semble la plus efficace — ou non.

I *think* the axes are different, and the graph *should* look like this: