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Lorsqu'enfin débarrassé des ailes de carton, il saisit, du bord de la falaise, l'espace si largement ouvert, il pût croire, toute illusion perdue, à la beauté du ciel immuable et changeant. Il n'y avait qu'à voir l'ocre de l'horizon, la lumière recourbée, la course des nuages.
December 27, 2025 at 2:47 PM
La dégueulasserie de certaines pubs est vraiment sans limite.
December 23, 2025 at 10:57 PM
Une épaisseur de poussière à ne plus laisser trace. Les yeux sont fatigués, les images n'en sont point changées. Dans l'encolure du temps, les ailes peuvent se déployer. Rien n'est requis pour atteindre le haut-lieu d'où les lointains sont des mirages sur des miroirs de sel.
December 23, 2025 at 10:51 PM
Des visages effacés, le vent a traversé des étendues de sable. Les arbres ont le temps de compter les cernes du printemps.
December 20, 2025 at 8:13 PM
Le vent déplie le jour froissé, les journaux gris les clos aux arbres arrachés, les murs hargneux. Un chien aboie et marque une frontière. Je rêve qu'il porte dans son souffle jusqu'aux lieux où la danse souveraine tournoie depuis toujours. Le ciel pivote sur la pointe du pied.
December 14, 2025 at 9:16 PM
Subrepticement, le vent et ses navires ont glissé sur le miroir de la tombée du jour, quand les voix se sont tues. Le cœur manque de battre, de penser à ce désert où le sable est glacé, l'étendue implacable, où les cris silencieux sont sans consolation.
December 8, 2025 at 9:59 AM
Les pierres roulées cèlent des vies secrètes et l'eau trébuche au flanc de la montagne. Des coulées dans le pré demandent le passage, des octrois clandestins. J'enjambe des siècles immobiles pour regarder une feuille trembler.
Oublierai-je le froissement des fleurs du cerisier?
December 3, 2025 at 6:28 PM
Ce qui ne veut ni ne sait
Emblème de terres lointaines
Peu à peu le cœur pourrait cesser de battre
Les nuages comme les oiseaux se posent sur le fil des pensées
Le monde, le tableau peint
L'angle aiguë, l'envie du froid
Le saumon luttant contre le flot des eaux bruyantes
December 2, 2025 at 8:24 PM
La ligne se déploie sur fond bleu. L'eau a des gestes lents. Les hommes ne savent où s'arrête la nuit, ils imaginent l'écorce qui entoure l'enfant qui les regarde, qui vibre comme la peau d'un tambour. D'autres couleurs viendront et la terre en tournant s'unira à son histoire.
November 27, 2025 at 11:07 PM
Le fleuve contient l'eau de son cours comme le ciel est habité du vent qui le traverse. Toute empreinte garde la mémoire d'un appui, ton rire ruisselle dans l'éclat d'une histoire égarée. Qu'importe si nul ne sait où mène le chemin ni où poser le pied. L'alignement des pierres.
November 21, 2025 at 10:30 AM
Le temps a repris ses errances. Les cris des oies qui labourent le ciel ont fait lever des yeux. Au fond du pré, l'ombre a la lourdeur d'un frison endormi. La rumeur du monde crépite, autant que sous les pieds craquent les noix cachées par des feuilles roussies.
November 18, 2025 at 9:14 PM
Maintenant qu'il fait nuit, les pensées blanches et le feu rougeoyant se chevauchent comme des vagues croisées. Et les images creusent des sillons qui sont les rides du temps sur le coin des yeux dans le vent qui tout emporte, nettoyant la ligne d'horizon qui marque le rivage.
November 16, 2025 at 9:21 PM
Et maintenant que tes doigts se replient, tu peux voir l'or de l'automne et les étourneaux assemblés en rubans virevoltant, dans l'air épaissi de laine sombre. Dans les tableaux abstraits des pensées, il y a de tels élans qu' on voit la trace de leurs gestes.
November 15, 2025 at 8:16 PM
L'eau bleue de la montagne a fendu la lumière. Tes yeux disparus, surnagent des traits, faiblement colorés. Maintenant il faut que surgissent, dans le noir des corbeaux, des ailes, prêtes à se déployer. Rien n'est advenu qui ne soit à venir, dans la suite interrompue des pages.
November 14, 2025 at 5:37 PM
Les braises brûlent et ne s'éteindront qu'à l'aube. La nuit est tombée avec tant de douceur que je ne l'ai pas entendu. Est-ce cette compagne qui dans l'ombre étend des souvenirs? Un drap de soie couvre la terre, les chevaux portent une couverture, le vent chante comme un basson.
November 7, 2025 at 7:02 PM
L'obscurité est un fleuve. Dans la nuit je me baigne . Les rues éventrées ressemblent à des poissons. Leurs peaux luisantes glissent, puis retournent dans l'ombre. Les yeux sont des lanternes sourdes. Les mains indécises effleurent des bouches noires, rêches et silencieuses.
November 3, 2025 at 3:09 PM
Les soleils sont remplis de cœurs noirs qui battent, inexorablement. La rumeur du silence a envahi les pentes des coteaux, menant, comme le fait la brume, un assaut de conquête. Les oiseaux se rassemblent en nuages, le ciel en est brouillé. Le vent apporte des odeurs inconnues.
November 2, 2025 at 8:28 PM
Dans cette langue chaque mot est enchaîné au mur des plaintes dont la voix s'élargit comme celle d'une trompe. Au pied de la falaise le fleuve est roi. La danse des amants illumine la ligne indécise du temps. Il se peut qu'elle s'incline pour s'écouler vers un vœu de printemps.
November 1, 2025 at 7:42 AM
Le dessin barbouillé de couleurs, les traits sont des sillons d'images labourées. Qu'as-tu appris de tant marcher, des rotations des angles et des lignes qui basculent autour de ces collines? Le compas décrivant à grandes enjambées la carte de tes rêves et la fatigue couronnée.
October 29, 2025 at 8:40 PM
Des pas sans épaisseur sur un tapis froissé de feuilles mortes
Le sentier sinueux longe le lit creusé
On compte les absents
Une colonne tient ce ciel
Si petit qu'une chevelure n'y logerait pas entière
Je songe, la clé demeure introuvable
Le blanc est toutes les couleurs.
October 27, 2025 at 8:34 PM
Dans l'angle sombre du grenier, les seuls grains que je trouve sont ceux des photos défraîchies. Là, le vent danse dans le saule. La pluie embarrasse les bêtes. Plus loin, les roches défaites hachent la terre qu'observe le faucon vigie.
October 23, 2025 at 3:56 PM
Les yeux fatigués ont abaissé le ciel mais le sifflet du merle, cantate buissonnière, a ravi le matin. Les flammes sont revenues et les odeurs de la terre et les craquements des branches qui sont comme des os. Et la fugue débordante a recouvert le monde comme un fleuve en crue.
October 19, 2025 at 7:35 PM
Les corbeaux n'ont d'ailes qu'à la chute des noix. Ta fatigue est si longue et le feu illumine la nuit recroquevillée sous le froid implacable qui serre de son collier les corps abandonnés. Les ailes volent à l'horizontale. Les langues du feu s'élèvent. Tu peux fermer les yeux.
October 11, 2025 at 7:59 PM
Douceur et douleur des gestes amoureux. Le ciel a plus d'étoiles, nous moins de mots. Le temps a perdu sa mesure. Seul compte ce qui n'a pas d'image, les brisures d'heures réunies en vitraux. Qui chante dans le fourré? Est-ce toi merle du quotidien ou le vent d'un esprit égaré?
October 8, 2025 at 7:05 PM
Le ciel s'est tant éclairci qu'il a disparu. Alors ne restent que des astres et les eaux tristes du méplat des rêves tourbillonnant, sans trêve, autour du chemin contourné. Les murmures de la nuit crépitent comme des étincelles qui s'éteignent à l'aube, quand vient le souvenir.
September 28, 2025 at 8:07 PM