Le rapport qualifie cette situation d'« entreprise criminelle conjointe » où les investissements soutiennent des crimes internationaux, et appelle à la cessation des relations commerciales avec Israël et à la responsabilisation du secteur privé.

Des entreprises d'armement, de construction, d'énergie, d'agro-industrie, du tourisme en ligne et des universités contribuent toutes à ce système.

Un réseau international d'entreprises, incluant des géants comme Blackrock et Vanguard, des banques mondiales et des fonds de pension, soutient l'économie israélienne, finançant sa défense et son expansion.

L'occupation est devenue un terrain d'essai pour l'armement et la tech, générant des profits pour les investisseurs et les institutions, malgré un manque de surveillance et de responsabilité.

Finalement, le rapport affirme que le génocide en cours à Gaza et en Cisjordanie persiste car il est financièrement lucratif pour de nombreuses entités.

D’après le rapport, @group.bnpparibas a souscrit des obligations du Trésor israélien, tant internationales que nationales. Cette action visait à renforcer la confiance du marché et a permis à Israël de maîtriser les primes de taux d'intérêt, malgré une dégradation de sa cote de crédit.

Axa investit toujours au moins 4,09 milliards de dollars dans des actions et des obligations d'entreprises impliquées dans l'occupation et le génocide. De plus, ses polices d'assurance couvrent les risques pris par d'autres entreprises opérant en Israël et dans le Territoire palestinien occupé.

3 entreprises françaises sont citées dans ce rapport : Carrefour, AXA, et BNP Paribas.
Carrefour est accusé d’opérer directement dans les colonies, soutenant leur économie, permettant leur expansion et participant à l'apartheid par la prestation de services discriminatoires.

Elles ont aussi asphyxié l'économie palestinienne en exploitant la main-d'œuvre et les ressources, notamment en zone C, et en tirant profit de la construction de colonies. Des institutions financières et académiques ont également soutenu cette dépossession.

Ces entités ont facilité le déplacement des Palestiniens, fourni armes et machines pour détruire leurs biens, militarisé la présence israélienne, et contribué à l'épuration ethnique.

Le rapport décrit comment le colonialisme de peuplement israélien, visant l'expulsion et la colonisation des terres palestiniennes, a été historiquement et est de plus en plus soutenu par des entreprises.

Elle analyse 8 secteurs clefs : militaire ; technologies de surveillance et carcérales ; BTP, construction et démolition ; extraction et ressources naturelles ; finances, banques, assurances, fonds d’investissement ; tourisme et hôtellerie ; universités et recherche ; logistique et transport.

Francesca Albanese a basé son rapport sur une vaste littérature, la base de données du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme listant les entreprises bénéficiant des colonies, et une base de données de près de 1000 entités issues de plus de 200 soumissions.

Sa thèse est claire : l’occupation israélienne n’est pas seulement une entreprise militaire.
C’est un système économique colonial soutenu et alimenté par des centaines d’entreprises, israéliennes et internationales.
Depuis octobre 2023, ce système s’est transformé en économie du génocide.