Ce compte n’a pas pour vocation de rompre brutalement avec ces évidences, ni de demander des positions immédiates. Il cherche plutôt à créer un léger décalage, un temps d’arrêt, pour regarder ce qui se joue là, discrètement, chaque jour.

Dans ce que l’on mange, ce que l’on achète, ce que l’on utilise, sans y penser comme à un choix mais comme à une évidence. Les animaux sont alors intégrés à nos vies de manière si fluide qu’ils disparaissent derrière les usages.

Il existe pour ralentir, pour regarder ce qui est déjà là, et pour accepter que certaines questions ne se règlent pas par des réponses rapides. Penser les animaux, ici, ce n’est pas chercher à convaincre. C’est accepter de ne plus tout trouver évident.

Les animaux sont alors partout dans nos vies, et pourtant largement absents de notre attention. Cet espace n’existe pas pour condamner ces habitudes, ni pour prescrire des comportements.

Mais elle laisse de côté quelque chose d’essentiel. Dans la plupart des cas, notre rapport aux animaux ne repose pas sur des choix réfléchis, mais sur des habitudes. Des habitudes héritées, organisées, rendues normales par des systèmes entiers qui fonctionnent sans nous demander d’y penser vraiment.

Les animaux sont au centre de cette réflexion, non comme un slogan
ou une cause à défendre, mais comme une réalité largement intégrée à nos modes de vie.

Ici, il ne s’agit pas d’avoir raison,
mais de ralentir, de douter, et d’accepter que certaines questions méritent mieux que des réponses rapides.