Sources :

-Texte de S.T. Joshi, Je suis Providence. Traduction de Jacques Fuentealba
-New York City Cemetery Project
-Le Molosse de Gou Tanabe.
-Tapuscrit de The Hound, Collection John Hay Library
-Abdul Alhazred, illustration de Mert Genccinar.

Le Molosse (The Hound) sera publié pour la première fois en février 1924 dans le magazine Weird Tales.

Le Molosse revêt une certaine importance, car c’est là qu’apparaît la première mention explicite du Nécronomicon et que cette œuvre est clairement attribuée à Abdul Alhazred pour la première fois.

...et, ainsi que Steven J. Mariconda l’a démontré, ces éléments sont autant de renvois à Joris-Karl Huysmans, en particulier à son roman À rebours.

...,la « mort rouge » et cette datation imprécise, « La nuit du 24 septembre 19… », constituent des clins d’œil à Poe ; les aboiements du molosse veulent clairement rappeler Le Chien des Baskerville de Doyle...

On a rarement reconnu que Lovecraft était le maître, et non l’esclave, de son style de prose. La parodie devient encore plus évidente avec les nombreuses et limpides allusions littéraires (les mots de St John « that damned thing » fait écho au célèbre récit d’Ambrose Bierce...

...je veux dire le viol des tombeaux. »

Le Molosse a été vertement maltraité à cause de son style férocement ampoulé, mais le fait que la nouvelle soit une auto-parodie a réussi à échapper à l’attention de la plupart des critiques.

...que Lovecraft désignait dans sa correspondance par le surnom de Randolph St John, comme s’il était apparenté à Henry St John, vicomte Bolingbroke) qui se livrent à ce « cette extrémité de l’innommable, blasphème à l’égard de l’homme même. l’égard de l’homme même....

L’incident conduit directement à l’écriture du « Molosse », probablement en octobre, après son retour à la maison.
Cette nouvelle présente les virées du narrateur et de son ami St John (très librement inspiré de Kleiner...

...Je devrais le mettre sous mon oreiller pendant que je dors, une nuit […] qui peut dire quelle chose sortirait de cette terre plusieurs fois centenaire afin d’exercer sa vengeance pour la profanation de sa tombe ? »

Lovecraft : « D’une des pierres tombales, datée de 1747, menaçant ruine, je retirai un petit morceau que j’emportais. Il trône devant moi tandis que j’écris, et devrait m’inspirer quelque nouvelle horrifique...

Ce bâtiment abrite un vieux cimetière sinistre à l’arrière, plein d’anciennes stèles portant des inscriptions en hollandais et tombant en ruines.

De rien ! C'est sublime ! Et je ne peux m'empêcher de songer au Lovecraft qui aimait tant les excursions.