En résumé: "les jours heureux" ça ancre l'imaginaire collectif du PCF dans son passé fantasmé d'après-guerre, ce qui dans le meilleur des cas nous ringardise encore plus, du moins aux yeux des plus jeunes qui ont la ref. Et c'est hermétique pour le grand public.

alors que là il serait plus que temps de désigner clairement l'ennemi: la bourgeoisie, le système capitaliste! Enfin, cette référence ne parle qu'aux militants et aux personnes très politisées qui ont une bonne connaissance de l'histoire en question. (On n'en a pas fini de l'entre soi.)

le capitalisme de plus en plus autoritaire menace directement notre survie sur Terre. Cette conflictualité ne se retrouve nullepart dans ce slogan. Quand Die Linke dit "nous voulons supprimer les milliardaires", nous servons une belle histoire mémorielle d'alliance entre gaullistes et communistes,

C'est donc une référence assez hors-sol alors que l'époque dans laquelle nous vivons ressemble davantage aux années 1930 qu'à 1945. Aujourd'hui la guerre menée par la bourgeoisie au monde du travail et aux milieux populaires est de plus en plus violente,

Quand bien même: ce titre renvoie à un compromis historique sans équivalent entre les communistes, socialistes et la droite gaulliste. Nous ne sommes plus du tout dans le même contexte aujourd'hui, où la droite rivalise avec l'extrême droite et n'a plus rien d'antifasciste.

Cpdt ce n'est pas la nostalgie d'un passé idéalisé qui en constitue le moteur, mais bien le rêve d'un monde meilleur, radicalement transformé. On ne fait pas la révolution en se disant "c'était mx avant", même si j'entends que l'idée serait de reprendre là où le programme du CNR s'est interrompu.

les mots d'ordre révolutionnaires qui leur font souvent défaut." Les GJ, et peut-être, à voir, l'appel à se mobiliser le 10 septembre sont des mouvements de masse spontanés. La défiance qui s'exprime dans les organisations traditionnelles du mouvement social à cet égard n'est pas nouvelle.

Je cite le commentaire qui en est fait dans Découvrir Luxemburg (éd.sociales): "Pour Luxemburg [...] le parti doit travailler à la fois en amont en diffusant les idées socialistes et en organisant le mouvement ouvrier, et en aval, en soutenant les mouvements de masse spontanés et en leur fournissant

Ici 👆 un extrait de son texte "Grève de masse, parti et syndicat" au sujet de l'action spontanée des masses. R. Luxemburg voit les masses populaires comme le véritable acteur de l'histoire, et elle ne fétichise ni ne rejette le rôle des organisations: simplement, elle les remet à leur juste place.

(Suite de l'extrait)

La tribune dit qu'il ne faut pas l'utiliser, mais sans expliquer clairement pourquoi,ce qui devrait logiquement être au coeur du texte puisque c'est le sujet. Le coeur du texte devient la position de ceux avec qui on n'est pas d'accord. Bref, c'est problématique.

et je ne parlais pas des bouquins de Florian mais de la tribune que tu as partagée.

Tu partages une tribune avec pour intention de démontrer qu'on n'est pas d'accord avec l'usage de "racisme antiblanc", sauf que la tribune en n'explique en rien en quoi on est contre. C'est aussi l'avis de Saliha sur cette tribune (je ne parlais pas que de son avis sur le confusionnisme de Roussel)

La tribune n'explique nullepart clairement pourquoi l'expression "racisme antiblanc" pose problème, l'essentiel du texte consistant à fustiger l'antiracisme "non marxiste". Y a quand même un gros souci. Ça n'éclaire rien du tout.

Demande donc à notre amie et camarade Saliha ce qu'elle en pense de la tribune de Bora et Florian.

Alors je vais reproduire ici ce que j'avais dit sur facebook sur cette tribune (désolée, capture d'écran, pas hyper agréable à lire).

La tribune était naze. Les deux commencent par dire que le terme n'est pas pertinent pour finalement expliquer en quoi c'était pas si absurde que ça de l'utiliser. Franchement, pas une bonne ref.

Qu'appelles-tu le vote préférentiel?