(*oui, le rêve avant la rencontre. Oui, Mia Goth qui joue à la fois Elizabeth et la mère – et le sous-texte souligné par l'idée de faire d'Elizabeth la fiancée de William – c'est moins viscéral que dans le roman mais pourquoi pas. En tout cas, ENFIN — même si GDT est plus intéressé par la paternité)

À mon sens le film se déploie comme un poème gothique, très intime et mélancolique. Si (comme le Nosferatu d'Eggers?) il se débat avec les contraintes qu'on lui impose, c'est aussi cohérent avec la manière dont il travaille son sujet. Et ça en fait un objet très intéressant – et très beau aussi.

le travail sur les corps "humains" qui se délitent (maladie) et s'hybrident (la jambe mécanique de Victor). Enfin, avec la question de l'immortalité de la créature, on s'éloigne des considérations bioéthiques pour voir la vie comme ce vers quoi on tend et qui engage le devoir et la responsabilité.

Alors oui certaines péripéties sont longues mais c'est plutôt bien équilibré à mon sens. Le film est aussi plein de trouvailles très intéressantes : le motif visuel de la main notamment (d'ailleurs la scène de la première interaction entre créature et créateur est super) et aussi

vers l'indépendance, la vie et l'apaisement, et pour ça, je trouve que la fin du film est particulièrement réussie. D'autant plus que cela passe beaucoup par les non-dits (la décision de la créature de renoncer à se créer une compagne après la très belle conversation avec Elizabeth par exemple).

Déjà c'est peut-être la seule adaptation que j'ai vue qui traite réellement le roman comme ce qu'il est aussi, l'histoire d'une famille dans laquelle des dynamiques malsaines créent des cycles où les enfants restent bloqués. L'enjeu devient donc de briser ces cycles et de trouver un chemin

Et celle-ci 🎥

Oh super, trop contente que ça t'ait plu 😍 c'était Kang/Legasa dans Rhapsodies ?

des gestes de consolation très doux dans les pdd (jeux de poids) et les solos. Comme pour chercher ce qu'il faut d'abstraction pour alléger la peine sans la nier ou l'annuler, c'est très beau.

"I'm a woman who talks to herself and lies."