Poésie only
Textes originaux de Patricia Pileur (non libres de droit)
à travers la fenêtre
le poème qui s'écrit
chaque cime se découpe et a son mot à dire
la brume en fait des phrases
elle écrit
elle efface
et le soleil souligne ce qui est important
A M O U R T O U J O U R S
crient les arbres en hiver
à travers la fenêtre
le poème qui s'écrit
chaque cime se découpe et a son mot à dire
la brume en fait des phrases
elle écrit
elle efface
et le soleil souligne ce qui est important
A M O U R T O U J O U R S
crient les arbres en hiver
Journal seize décembre deux mille vingt-trois.
cahiersfantomes.com/2023/12/16/s...
Journal seize décembre deux mille vingt-trois.
cahiersfantomes.com/2023/12/16/s...
le silence des murs
le silence des murs
laisser au fond tous les galets
les arrondir et puis couler
emporter les graviers légers
les déposer ailleurs
et puis couler
continuer
continuer
toujours couler
grandir et s'élargir
jusqu'à trouver l'immensité
laisser au fond tous les galets
les arrondir et puis couler
emporter les graviers légers
les déposer ailleurs
et puis couler
continuer
continuer
toujours couler
grandir et s'élargir
jusqu'à trouver l'immensité
tes yeux dans le soleil
fleur de désir à terre
comme une vieille feuille
qui craque tendrement lorsque tu la piétines
rougeur jusqu'à l'exsangue
un dernier râle avant...
avant quoi ?
de toucher terre comme une poussière ?
Tu ris
jeune pousse
allée
dans le soleil
tes yeux dans le soleil
fleur de désir à terre
comme une vieille feuille
qui craque tendrement lorsque tu la piétines
rougeur jusqu'à l'exsangue
un dernier râle avant...
avant quoi ?
de toucher terre comme une poussière ?
Tu ris
jeune pousse
allée
dans le soleil
il y avait un arbre
se détachant
un peu plus haut que les autres
une île dans le ciel
j'ai pensé
que je pouvais l'atteindre
par le pouvoir de la pensée
je m'y suis posée
sur la plus haute branche
je voyais la brume tout autour
et j'étais bien
mon île
dans les nuages
il y avait un arbre
se détachant
un peu plus haut que les autres
une île dans le ciel
j'ai pensé
que je pouvais l'atteindre
par le pouvoir de la pensée
je m'y suis posée
sur la plus haute branche
je voyais la brume tout autour
et j'étais bien
mon île
dans les nuages
quelques oiseaux soulignent les nuages
[Novembre]
quelques oiseaux soulignent les nuages
[Novembre]
Rien n'est jamais tout noir ni tout blanc
Dans ce jour il y a donc de la peine et de la joie
de la pluie et du soleil
et du vent qui pousse les nuages toujours plus loin
j'y vois une belle continuité
et des bougies éteintes à rallumer pour les souffler
[A mon papa 🖤]
Rien n'est jamais tout noir ni tout blanc
Dans ce jour il y a donc de la peine et de la joie
de la pluie et du soleil
et du vent qui pousse les nuages toujours plus loin
j'y vois une belle continuité
et des bougies éteintes à rallumer pour les souffler
[A mon papa 🖤]
Faudrait mettre du cru quand on est déjà cuit
Faudrait vivre en partance quand on vient d'arriver
Faudrait fermer les portes et ouvrir les fenêtres
Faudrait pouvoir vouloir
des choses contradictoires
Faudrait mettre du cru quand on est déjà cuit
Faudrait vivre en partance quand on vient d'arriver
Faudrait fermer les portes et ouvrir les fenêtres
Faudrait pouvoir vouloir
des choses contradictoires
il y a tant de forces à puiser dans le ciel
on cherche
on trouve
son nord
et son visage polaire
sa grande Ourse qui mord
jusqu'au cœur de la chair
on se rêve en étoile
on se réveille en feu
et la chaleur dans l'âme
il y a tant de forces à puiser dans le ciel
on cherche
on trouve
son nord
et son visage polaire
sa grande Ourse qui mord
jusqu'au cœur de la chair
on se rêve en étoile
on se réveille en feu
et la chaleur dans l'âme
et je m’appuie sur mon poème
et je m’appuie sur mon poème
la pression dans la cage
jusqu'à manquer d'espace
tu sais
comme les compressions de César
les tripes tordues
coincé dedans
un nénuphar
qui prend racine dans ce noir
après la pluie
revient l'espoir !
la pression dans la cage
jusqu'à manquer d'espace
tu sais
comme les compressions de César
les tripes tordues
coincé dedans
un nénuphar
qui prend racine dans ce noir
après la pluie
revient l'espoir !
le vent nous décompose
nous pousse ailleurs
vers cette brume oubliée du soleil
tu ne sais pas
tu fais naître tes ombres
tu marches sans savoir
que c'est toi le soleil
le vent nous décompose
nous pousse ailleurs
vers cette brume oubliée du soleil
tu ne sais pas
tu fais naître tes ombres
tu marches sans savoir
que c'est toi le soleil
La voix c'est comme une tasse usée par la vie
il y a toutes ces fêlures
ces fissures
que l'on aurait rafistolées
avec un peu de son or intérieur
pour contenir et maintenir toute sa chaleur
La voix c'est comme une tasse usée par la vie
il y a toutes ces fêlures
ces fissures
que l'on aurait rafistolées
avec un peu de son or intérieur
pour contenir et maintenir toute sa chaleur
que c'est le vent ou la pluie
qui a fermé la porte d'un coup
et lourd et sourd
son poing qui frappe
encore toujours
non n'ouvre pas
un coup c'est sûr
à attraper l'amour
reste là
ne bouge pas
on est pas bien
comme ça
toi et moi
toi le silence
et moi la bouche qui ne dit pas
que c'est le vent ou la pluie
qui a fermé la porte d'un coup
et lourd et sourd
son poing qui frappe
encore toujours
non n'ouvre pas
un coup c'est sûr
à attraper l'amour
reste là
ne bouge pas
on est pas bien
comme ça
toi et moi
toi le silence
et moi la bouche qui ne dit pas
[un entonnoir sur la tête]
Bienvenue aux herbes folles !
[un entonnoir sur la tête]
Bienvenue aux herbes folles !