Toute la matinée sur @franceinfo.fr on parle portable au collège, programmes d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle, groupes de besoin…

Ce projet de questionnaire doit encore être discuté entre le ministère de l'Education nationale et les organisations syndicales. Le document sera ensuite testé dans plusieurs établissements scolaires dans les prochaines semaines, avant une généralisation du dispositif en septembre.

Pour les collégiens et lycéens, les questions sont plus nombreuses, plus élaborées :
"Votre intimité est-elle suffisamment respectée ?"
"Vous sentez-vous en sécurité dans la cour de récréation, aux toilettes, dans les salles de bain de l'internat ou dans les chambres ?"

Pour les écoliers, il y a 9 questions :
"Comment te sens-tu dans ton école ?"
"As-tu eu peur pendant le voyage scolaire ?"
"Est-ce que quelqu’un t’a fait du mal ?"
"Est-ce que quelqu’un a voulu toucher des parties de ton corps sans que tu sois d’accord ?"

Ce projet de stopper le régime dérogatoire dont bénéficient les directeurs d'école (qui n'ont donc pas en charge l'enseignement auprès d'une classe) avait suscité beaucoup d'inquiétude et avait entraîné des mobilisations d'enseignants et de parents d'élèves ces dernières semaines.

Des élèves m’ont confié leur stress vis à vis du bac : « On a pris beaucoup de retard. » Difficile de se projeter vers l’avenir : « La vérité madame, c’est qu’on est perdu. »
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La plupart des ados avaient très envie de reprendre les cours, retrouver un semblant de normalité. Mais pour les plus précaires, ceux qui ont tout perdu, la vie normale est impossible. Ils ont besoin de vêtements, de nourriture, de cahiers… le lycée a fourni un kit à ceux qui n’avaient plus rien

Ce matin on a suivi la rentrée des élèves au lycée des Lumières à Mamoudzou (2800 élèves 😅). On sentait de l’effervescence dans la cour au petit matin, beaucoup d’élèves sont arrivés bien plus tôt que 7h, le début officiel des cours. Certains faisaient coucou à leurs profs, grand sourire aux lèvres

Et sinon, il y a des choses à acheter dans les magasins de l’archipel, mais une partie des rayons sont vides.

Les plus jeunes sont ravis de retrouver la cantine : « ce que je préfère à l’école c’est le déjeuner », m’a expliqué une petite fille de 6 ans. Une maman m’a raconté que ses enfants sont traumatisés par le passage du cyclone. Au moindre coup de vent ou passage pluvieux, ils ont de nouveau très peur.

Naïvement, j’ai été surprise de voir que plusieurs ado ont échangé avec leurs profs via pronote. Ils arrivent à utiliser smartphone et wifi alors qu’ils n’ont ni électricité ni eau courante chez eux.

Beaucoup d’enfants hésitent entre la joie de reprendre les cours et la gêne d’y aller sans fourniture scolaire ni vêtement présentable.

Ce matin on est allé à la rencontre d’enfants et de leurs parents (leur mère en l’occurrence) d’un bidonville, à Combani. Quand on dit qu’ils ont tout perdu, ce n’est pas une expression : « Je n’ai que ce que je porte sur le dos comme vêtements ».

Tout n’est pas parfait, loin de là, les premières semaines vont se faire en demi-jauge (moitié des élèves le matin, l’autre l’après-midi), mais il n’espérait même pas ça il y a encore 3 jours.
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Le chef d’établissement est impressionné de la vitesse à laquelle tout est quasiment rentré dans l’ordre, notamment grâce aux agents d’entretien du collège.

Hier on a fait le tour d’un des collèges de Mamoudzou, avec le chef d’établissement. Il y avait eu pas mal de dégâts à cause du cyclone, mais aussi après des vols de matériels (canapés, informatique, planches de bois, poutres) et du vandalisme.