Et le sommaire 👇🤩

Pour en savoir plus, découvrez notre note de lecture : « Comment le capitalisme a étendu le domaine de l’exploitation ».

👉 À lire en entier sur le site de l’Institut La Boétie : urlr.me/WrGpAj

C’est en tout cas une des pistes proposées par l'ouvrage pour penser le dépassement du capitalisme aujourd'hui. 📖

La description de ses mécanismes d'exploitation mais aussi de la force de sa coordination en fait un outil précieux pour la stratégie anticapitaliste contemporaine.

On sépare ici le moment de la décision politique démocratique (définir les règles de fonctionnement des algorithmes) et le moment économique de leur fonctionnement.

Un mode de production socialiste pourrait ainsi s'appuyer sur eux pour coordonner les échanges à grande échelle.

Alors comment organiser un système alternatif capable d’endiguer l’exploitation et de coordonner efficacement notre économie ?

👉 Lojkine formule une proposition originale : s’appuyer sur des algorithmes d’appariement non-marchands pour coordonner les échanges par le bas. 💻

Les droits sociaux (protection sociale, droit du travail, services publics) sont essentiels car ils contiennent et corrigent l’exploitation.

Mais ils sont par définition un complément : la logique capitaliste prime toujours sur la leur.

Pour Lojkine, la planification étatique ne permet pas à elle seule de coordonner la diversité des besoins et des désirs individuels.

Elle est efficace pour remplir un objectif collectif précis (ex: planif écologique) mais pas une économie entière. 📊

Pour dépasser le capitalisme, il faut donc non seulement abolir l’exploitation, mais aussi construire de nouvelles formes de coordination des activités. ⛓️

Historiquement, 2️⃣ institutions alternatives au capitalisme ont émergé : la planification étatique et les droits sociaux.

C’est sa 2e idée phare : le capitalisme doit être envisagé non seulement comme un système d’exploitation mais aussi comme un système de coordination à grande échelle.

Or, cette coordination marchande est particulièrement efficace pour nos sociétés complexes et globalisées. 🌍

Bref, l’exploitation se déploie aussi bien dans la sphère de la production (entreprise) que dans la sphère de la circulation (les échanges marchands) nous dit Lojkine.

Il faut donc repenser notre conception du capitalisme ⤵️

Enfin, l’exploitation rentière : l’appropriation passe ici par le simple contrôle opéré sur une ressource.

Elle a lieu entre les capitalistes mais aussi envers les ménages.

Par exemple : l'exploitation immobilière qui frappe les locataires a explosé ces dernières décennies. 🏡

Cette exploitation financière a pris une place considérable chez les entreprises, qui ont vu leur dette ⬆️ massivement.

Mais elle pèse surtout dans la vie des travailleurs : crédits à la consommation, crédits immobiliers, crédits étudiants… se sont multipliés.

La 2e, l'exploitation financière, prend la forme de l’actionnariat (la plus évidente) mais aussi du crédit.

Le créancier ne détient certes pas les moyens de production, mais des fonds qu’il prête en échange du versement d’intérêts (donc de l'💰), sans avoir fourni de travail.

La 1re renvoie à une forme d’exploitation entre les entreprises elles-mêmes. 🏭

Par ex, les entreprises du Nord sous-traitent une partie de leur production à des entreprises du Sud : elles exercent un contrôle sur le procès de travail et s’approprient une partie de leur profit.

Or, cette appropriation prend plusieurs formes. Elle n’est plus cantonnée uniquement au rapport salarial.

Lojkine distingue 3 formes d’exploitation qui s'ajoutent au rapport salarial :

1️⃣ Commerciale (notamment via la sous-traitance)
2️⃣ Financière (via le crédit)
3️⃣ Rentière

Mais c’est quoi exactement, l’exploitation ? 🛠

➡️ Dans le sillage de la théorie marxiste, Lojkine la définit comme l’appropriation du travail produit par d’autres, combinée à une relation de pouvoir asymétrique.

Aujourd’hui, l’exploitation est de plus en plus difficile à déchiffrer, car elle est ➕ indirecte qu’avant.

Elle ne se résume plus à l’affrontement salarié/patron, mais passe par une multitude de canaux différents, dans l’entreprise, mais aussi en dehors.