Un bémol : quelqu'un aurait dû arracher à la machine à écrire de monsieur Seignolle, la touche des points de suspension. Cette manie de l'époque de défigurer ainsi les dialogues et les moments de tension, c'est quand même dommage.

Mention spéciale à un personnage fantastiquement détestable : la mère Malgrain qui sévit dans "Marie La Louve". Petite bigote de campagne, elle mène sa campagne de haine avec talent contre la protagoniste éponyme. Une sorte de proto Mme Carmody.

On reste dans le fantastique à l'ancienne, mais j'ai cru détecter les prémisses de l'horreur moderne, dans le gore parfois décomplexé, la critique sociale plus directe, et l'enchaînement des intrigues.

Si la littérature est un dialogue entre un créateur et ses lecteurs, on fera tout pour qu'Askabak devienne le salon confortable où se déroule cette rencontre, avec ses fauteuils séduisants, ses rangées de poufs généreux et son buffet à se damner.

Bonne(s) lecture(s) à tous !

Par contre, je jure sur la tête de Stephen King, sur la moustache de Big John et sur la mémoire d'Ursula Le Guin qu'avec mon pote l'incroyable Melchior, nous serons sincères dans nos choix, enthousiastes de bout en bout, et passionnés de toute les fibres nerveuses qui animent nos cerveaux enfiévrés.

Je préfère éviter les promesses pompeuses, et les serments démesurés : je ne pense pas que l'on révolutionnera le monde du livre avec Askabak.

Je préfère éviter les promesses pompeuses, et les serments révolutionnaires : je ne pense pas que l'on révolutionnera le monde du livre avec Askabak.