Excellent

À ces chimères qui conjuguent le futur au conditionnel
Qui déplacent le soleil à des degrés latents
Je dépose à mes pieds les glorieuses ailes
Je consens à rosser l'ici et maintenant.

Cette mine hautaine, creuset de stupeurs,
Ferments d'illusions vaines, levain des hauts-le-coeur,
Elle use de charmes, la rengaine, la douce mélopée,
Mais voyez comme elle nous fait crever
Les couleurs sont broyées pour en faire un bourbier

Et pour les nuits : des chapelets
Pour les semaines : faites qu'elles s'enchaînent
Vivement la prochaine.
Vivement.
Vive.
Ment.
Les vivement nous méritent-ils vraiment ?

Les congés,
Les jours fériés,
Les weekends, la 25ème heure,
Et l'extatique du sabbatique,
Oh comme. c'est. bon
Quand on pense
Qu'on projette ces beaux projets
Qu'on comate sur la comète
Dieu que la vie est chouette
Les jours perles de transe
Dont on fait des colliers

En vous servant un autre vers
Ou faites passer les plats
Qu'on finisse au moins le service
Qu'on rentre enfin chez soi
Où rien ne nous attend
Ou bien
Qui sait ?
Plaît-il ?
Pas MÊME un chien ou un petit enfant ?
Mais bien-sûr qu'il me plaît avec toutes les vacances,

Après le bal salivaire
- Hum quel délice -
Naîtra l'impatience, jouissif supplice
L'addition s'il vous plaît !
Ce serait mieux si vous pouviez payer
Mais vous ne POUVEZ PAS
Demain est ce que je pourrai ?
Demain certainement pas
Mais plus tard vous verrez
Patientez