Mathis Bachelot
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Mathis Bachelot
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Doctorant en économie au Clersé, associé au CEET, alumni EPOG et Sciences Po Rennes | Travail et écologie
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Point que j’ai particulièrement apprécié justement : la vulgarisation des travaux empiriques, tant pour les décrire que pour pointer leurs limites – de très bonnes ressources pédagogiques. En cela, cela m’a rappelé ces deux ouvrages, que j’avais également beaucoup apprécié !
Couverture de « Misère de scientisme en économie. Retour sur l’affaire Cahuc-Zylberberg » et de « Créer des emplois en baissant les salaires »
October 4, 2025 at 5:49 PM
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”Toujours moins ! L’obsession du coût du travail ou l’impasse stratégique du capitalisme français“ de @carbonnier.bsky.social : lecture indispensable pour dépasser, de façon constructive et informée, les pensées toutes faites associant systématiquement et trop rapidement coût du travail et emploi.
Couverture de « Toujours moins ! » de Clément Carbonnier
October 4, 2025 at 5:49 PM
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Excited to announce that, together with Mathilde Guergoat-Larivière, our article entitled "What is the quality of green jobs? An empirical investigation on French data" has been accepted in the @ilr-rit.bsky.social. The postprint is already available: lilloa.univ-lille.fr/handle/20.50...
Abstract: Our article provides an analysis of green jobs' quality in France, applying on a large representative database a definition of green jobs that emerged in the last years. Using regressions and classification techniques, we show that green jobs display lower job quality than non-green jobs, especially for low-skilled workers who experience lower wages and socioeconomic security. High-skilled workers show either better or not significantly different job quality compared to their non-green counterparts. Our analysis also reveals the heterogeneity of green jobs dispatched in four clusters with various job quality levels, challenging the narrative of ‘good green jobs’.
October 1, 2025 at 2:44 PM
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échappe bien davantage à la taxation que le reste, y compris du top 1% par exemple. Ensuite, faire comme si le programme économique du NFP n’intégrait rien d’autre que cette taxe est malhonnête. Et surtout, il faut comprendre qu’on est maintenant dans une situation de rapport de force politique [3]
L'Express : Diriez-vous que la gauche souffre d'une forme de paresse intellectuelle sur les sujets économiques? F. Geerolf : La tendance de la gauche à penser que la taxation des ultra-riches est le problème numéro un à résoudre en France et à ne parler que de ce sujet est une erreur. La France en a de nombreux autres à résoudre : la désindustrialisation, un déclassement sur les technologies de pointe, les difficultés croissantes à vivre de son travail, la dégradation des services publics... En termes de symbole, la question de la justice fiscale est évidemment très importante. Je suis favorable au rétablissement de l'ISF tel qu'il existait avant, mais mettre en place la taxe Zucman, c'est mettre en place un impôt dont le rendement serait 4 fois supérieur. Même lors de la création de l'ISF en 1982, il n'a pas été question de taxer les biens professionnels. Ce discours excessif rend la gauche assez peu crédible, et son combat peu audible, car il n'apparaît pas comme un discours de vérité. Je l'ai vu également pendant la dernière campagne pour les législatives avec le programme du NFP, défendu par de nombreux économistes et qui proposait une augmentation de la fiscalité sur les très riches et les multinationales de l'ordre de 105 milliards d'euros. C'est inimaginable! Ce programme était une folie, justifié par plein d'économistes, sous le prétexte qu'il fallait faire barrage au RN. Le dénoncer était vu d'une certaine façon comme un soutien à l'extrême droite. Comme s'il n'y avait pas d'alternative entre une continuation du macronisme et le soutien au NFP. C'est un jeu dangereux qui fait paraître les propositions du RN comme raisonnables... Alors même qu'ils ne proposent pas grand-chose !
September 20, 2025 at 12:04 PM
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Super @seminairerecri.bsky.social en cours sur le thème « Financer l’économie : les transformations du rapport public/privé » avec Alex Amiotte-Suchet et Marion Tosolini. En direct sur YouTube : www.youtube.com/live/KZIzujo...
September 11, 2025 at 5:03 PM
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Malgré un sentiment de répétition d’un chapitre à l’autre, lecture très instructive et stimulante. Un véritable plaidoyer pour la restauration collective notamment (coopérative, municipale) !
Couverture de « La Grande Révolution Domestique. Une histoire de l’architecture féministe » de Dolores Hayden (préface de Stéphanie Dadour, éditions B42). Sommaire : - Avant-propos (Dolores Hayden) - Préface à l'édition française (Stéphanie Dadour) PARTIE 1. LA GRANDE RÉVOLUTION DOMESTIQUE PARTIE 2. LE SOCIALISME COMMUNAUTAIRE ET LE FÉMINISME DOMESTIQUE 1. Le socialisme dans les villages modèles 2. Le féminisme dans les maisons modèles PARTIE 3. LE MÉNAGE COOPÉRATIF 1. Les ménagères de Harvard Square 2. Amour libre, individualisme et coopératives intégrales 3. Mouvements suffragiste, philanthrope et de tempérance PARTIE 4. L’ÉLARGISSEMENT DES CERCLES DE LA RÉFORME 1. L’espace domestique dans les villes socialistes fictives 2. Cuisines publiques, foyer et idéal coopératif PARTIE 5. CHARLOTTE PERKINS GILMAN ET SON INFLUENCE 1. Évolution ou révolution domestique? 2. Cuisines communautaires et services de préparation de repas 3. Des maisons sans cuisine et des villes sans travail domestique 4. Coordonner les intérêts des femmes PARTIE 6. RETOUR DE BÂTON 1. Madame Kollontaï et Madame Consommatrice 2. Politique féministe et vie domestique Conclusion
August 22, 2025 at 1:06 PM
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Sur la quasi-absence de l’économie dans ”Les structures fondamentales des sociétés humaines” de @bernardlahire.bsky.social, répondant à (et reprenant) un point qui fut soulevé dans la riche recension de Gilles Rotillon, qui nous a quitté le week-end dernier : france.attac.org/IMG/pdf/roti... (p. 5)
Question : S'il est une science qui a explicitement tenté de formuler un corpus de lois à propos du monde social, c'est bien l'économie. L'ambition nomologique est restée très forte dans le courant dit « standard », qui se réfère rituellement aux sciences dures pour fonder sa scientificité (mathématiques et neurosciences), mais elle n'est plus du tout revendiquée par l'économie hétérodoxe, alors même que Marx a pensé l'édifice conceptuel du Capital comme une recherche de lois « naturelles ». Pourquoi n'avoir pas davantage mobilisé l'économie dans les SFSH, alors même que Marx est très présent? Les lois dégagées par l'économie sont-elles condamnées à n'être tout au plus que des lois spécifiques à un mode de production donné - en général, le mode de production capitaliste - ne pouvant prétendre à aucune universalité? Bernard Lahire : Plusieurs raisons contribuent à cette absence. La première est ma plus faible connaissance des travaux de la science économique. Elle vient de ma formation initiale, qui, comme je le rappelais, ne relève pas du tout des sciences économiques et sociales, et de mon intérêt plus prononcé, durant mon parcours universitaire, pour d'autres disciplines (l'anthropologie, l'histoire, la philosophie et la psychologie en tout premier lieu, mais pendant longtemps aussi la linguistique, à l'époque où elle était encore en dialogue avec la sociologie et l'anthropologie). Parmi les trous disciplinaires de ma culture, il y a notamment l'économie et la géographie. C'est malheureux, je le regrette, mais il est impossible d'être omniscient, et comme j'ai dû m'approprier ces dernières années de nombreux travaux issus de la biologie, de l'éthologie, de la paléoanthropologie et de la préhistoire, je n'ai jamais pu combler mes lacunes. J'ai quand même lu au cours de mon parcours quelques textes d'Edmond Malinvaud, de Roger Guesnerie, d'André Orléan, de Thomas Piketty et de quelques autres, mais je ne peux pas prétendre avoir une vue très claire de la situation épistémologique de la discipline. La notion de « loi» est souvent associée à l'économie, et notamment à l'idée de «loi d'airain » (par exemple, des salaires) et de « loi naturelle», et c'est, je crois, ce qui fait très peur aux historiens, anthropologues ou sociologues, qui estiment que tout est historique, et donc culturel, et que par conséquent aucune loi ne saurait être générale, et encore moins « naturelle». Tout cela est très compliqué, parce que si l'on fait, par exemple, des lois du marché des lois « naturelles », alors même que le marché n'a pas existé de tout temps, on grave dans le marbre des réalités par définition mouvantes et transformables historiquement. Quand Marx parle des lois du mode de production capitaliste, il les histo-ricise à juste titre. Ayant souvent généralisé et naturalisé des lois qui étaient, au mieux strictement historiques, au sens où elles décrivaient des régularités observables dans un type de société donné, au pire des projections idéologiques, au sens où elles fantasmaient le « bon» fonctionnement, « naturel de l'économie, les économistes ont donc beaucoup contribué à la mauvaise réputation du concept de « loi ». C'est ce qui faisait dire à Durkheim que si « les historiens en niaient systématiquement l'existence dans toute l'étendue du monde social », les économistes eux « désignent sous ce nom [de lois] des théorèmes abstraits, qui n'expriment que des possibilités idéologiques et qui n'ont rien de commun avec le terme de loi que l'on emploie en physique, en chimie, en biologie ».
July 17, 2025 at 5:43 PM
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Retour du congrès de l’AFEP, La Poste adapte ses pubs en conséquence
Publicité en ligne avec une photo du journaliste économique François Lenglet et le bandeau « En direct : ce qu’il a dit a glacé tout le studio »
June 20, 2025 at 8:24 PM
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Or, en plus de "relater l’étendue des choix institutionnels normatifs alternatifs possibles", il conviendrait également d'analyser leurs conditions de possibilité de façon endogène, compte tenu de l'état des rapports de forces. Ce à quoi se tentaient les auteurs, dans le dernier paragraphe :
« En Europe, la prévalence, dans le régime d’offre, de traits procéduraux institutionnels hérités du modèle de stakeholder, ainsi que le rôle encore assigné dans certains pays comme la France à la puissance publique en matière de contrôle de l’investissement, n’augurent pas de l’irréalisme d’une telle perspective, qu’il est possible de commencer par esquisser théoriquement. Autrement dit, si les institutions héritées du capitalisme d’Etat français sont vécues comme des obstacles par certains des dirigeants d’entreprises qui souhaiteraient importer le modèle de shareholder, elles pourraient au contraire constituer le socle d’un changement de trajectoire. Alors que l’analyse positive ne permet pas de conclure à la supériorité relative du modèle reposant sur la gouvernance actionnariale, le débat normatif est, dès lors, à la croisée des chemins. » (Hoang-Ngoc et Tinel, 2005, p. 55)
May 6, 2025 at 12:24 PM
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Argument proche (mais plus prudent ?) des ’réponses aux objections’ de @cdarmangeat.bsky.social qui interrogeait lui-aussi indirectement ce statut dans “L’énigme du profit”, en particulier sur la question de ce qu’est une démonstration en sciences sociales
« On peut certes construire une théorie qui ramène tout au travail. Mais cela ne prouve pas que ce soit la bonne. On peut construire d'autres théories, tout aussi valables a priori, qui ramènent la valeur à autre chose qu'au travail. En posant la valeur comme le fruit du travail, K. Marx procède à une définition ; pas à une démonstration » Ce point est difficile, car il soulève le problème de savoir ce qu'est une démonstration en sciences - et tout particulièrement en sciences sociales. On aura toujours beau jeu de souligner les insuffisances de la démonstration de K. Marx : il est indéniable que celui-ci n'a pas prouvé que le travail est la seule source possible de valeur à la manière dont on a prouvé en mathématiques le théorème de Pythagore, ou en physique la théorie de la relativité. Mais pour réfuter la théorie de la valeur-travail, il faut un peu plus que des remarques générales sur l'insuffisante qualité de la preuve. Il faut soit mettre au jour des incohérences logiques en son sein, soit présenter une autre théorie plus simple, plus cohérente, davantage en accord avec les faits observés - et si possible, tout cela à la fois. En ce qui concerne les incohérences logiques, malgré les cris de victoire parfois poussés par les adversaires du marxisme, celui-ci a su répondre aux défis qui lui ont été lancés. Reste donc la possibilité d'une autre théorie de la valeur ; celle-ci existe, et possède une riche histoire sur laquelle il faut à présent s'arrêter.
April 12, 2025 at 10:48 AM
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Le surtravail comme concept interprétatif et non prédictif : développement limpide et convaincant de @ulojkine.bsky.social pour défendre la pertinence du concept d’exploitation dans “Le fil invisible du capital”
On commence donc à percevoir la délimitation adéquate entre le domaine de validité de l'analyse de Marx et celui de la critique de ses adversaires : le surtravail peut valoir comme concept descriptif ou interprétatif, mais pas causal ou prédictif ; comme mise en évidence d'une dimension de la réalité économique, mais pas comme la dimension la plus réelle qui rend compte des autres. Amartya Sen, le grand philosophe et économiste connu pour ses travaux sur la pauvreté et la liberté, a bien mis en avant ce point dans une brève intervention dans le débat. Steedman, relève-t-il, « se concentre exclusivement sur le rôle de la théorie de la valeur travail dans la détermination des prix et de la distri-bution; son échec dans ce rôle ne lui laisserait alors "aucun but utile"», mais il s'agit d'une interprétation trop restrictive car on peut tout aussi bien s'intéresser « à la théorie de la valeur travail comme une description, qui considère les activités de production en termes d'implication humaine, [de] participation personnelle ». Gerald Cohen, figure de proue du courant du « marxisme analytique », a renchéri : « Peu importe ce qui explique la différence entre la valeur que le travailleur produit et celle qu'il reçoit. Ce qui importe ici, c'est simplement qu'il y ait une différence. » Déjà dans les années 1940, Oskar Lange, économiste communiste et grande figure de l'école néoclassique, défendait l'étude du temps de travail incorporé comme une « théorie sociologique de l'imputation'». Certes, on peut attribuer une part de la production à d'autres facteurs que le travail, comme la terre ou le capital, comme le faisait l'école marginaliste ; « mais pour la sociologie économique, qui s'intéresse aux relations entre les hommes, l'imputation aux agents non humains n'a pas de sens ». Pour Lange, ces deux types d'imputation ne sont pas contradictoires et valent chacune à son niveau, de même que l'expert balistique attribue la mort au pistolet, alors que le juge - en bon marxiste - l'impute à l'assassin.
April 12, 2025 at 10:33 AM
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J’en suis qu’à un tiers mais ça vaut vraiment le coup. La 1ère partie est une super synthèse sur la critique (et le fonctionnement) du capitalisme, avec un très bon équilibre entre finesse du développement et pédagogie. Beaucoup de bons passages pour alimenter un cours de "Principes de l’économie" !
Utopies réelles d’Erik Olin Wright
February 21, 2025 at 2:30 PM
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Comment ça Two-Way Fixed Effects ça passe pas ?
Jeu de Scrabble avec les lettres TWFE prêtent à être jouées
February 19, 2025 at 7:09 PM