4 élèves et 2 enseignants, présents dans l’institution de 2014 à ces derniers mois, révèlent que les violences perdurent à Garaison. L’intégralité de l’enquête est disponible sur le site de @charliehebdo.fr : charliehebdo.fr/2025/03/soci...

La direction de Garaison a installé des caméras et des micros pour surveiller en direct ses élèves et ses enseignants.

Un participant à la réunion raconte un conseil de classe de Garaison qui a dégénéré il y a quelques années.

Marie, enseignante à Garaison jusqu’à récemment, a souvent vu des élèves s’uriner dessus.

Léo, 20 ans aujourd’hui, raconte l’agression qu’il a subi lors de son année à Garaison.

La secrétaire générale de la CTERA, principal syndicat, nous met en garde. Membre de l’Internationale de l’Éducation, elle estime que l’École française est, aujourd’hui elle aussi, menacée.

Pour mesurer le risque qui pèse, voyez le désastre argentin.

De quoi inquiéter la directrice de Isauro Arancibia, Susana Reyes, elle-même rescapée d’un centre de détention de la dictature. Son compagnon y est mort fusillé. Pour elle, hors de question de renoncer à l’enseignement de l’Histoire. Histoire qui est aussi la sienne.

En bon conservateur fan-boy de Trump, Milei souhaite aussi s’attaquer à l’ESI (éducation sexuelle) et aux programmes d’Histoire.
Les historiens de l’Univ de Córdoba alertent au sujet du relativisme du président sur le passé dictatorial de l’Argentine.

Les personnels rencontrés savent mieux que quiconque que tout n’était pas tout beau tout rose sous le péronisme. Mais la part d’Argentins sous le seuil de pauvreté a augmenté de 11 points sur un semestre, atteignant 53%. La casse sociale est bien là.

Milei a supprimé le Ministère de l’Éducation nationale : symbole du mépris qu’il porte à l’École. Tous les budgets sont coupés, les écoles n’ont plus de livres, plus d’ordis… même plus de pain à la cantine.

Comment font-ils alors pour vivre dans une ville où un studio coûte minimum 600€/mois ? Ils cumulent 2-3 jobs en parallèle (en plus de leurs 40h hebdo), ou quittent l’enseignement. Tout simplement.

On apprend qu’un enseignant touche ici environ 400€/mois (tx de change actuel), alors que la vie à Buenos Aires coûte aussi cher que la vie dans une grande ville française. Non seulement les salaires des profs ne sont pas indexés sur l’hyperinflation… mais Milei les a rabotés.

Ici, on retrouve des élèves de tous les âges qui apprennent les fondamentaux mais aussi la musique, les arts, ou même la boulangerie et la réparation de vélo. On sensibilise aussi aux droits des femmes, aux droits sociaux, à l’accès aux soins… Bref, on s’émancipe.

Bienvenue à l’école publique Isauro Arancibia. Une école pas comme les autres puisqu’elle accueille les publics les plus vulnérables, majoritairement des sans-abris de la capitale.

@jladenor.charliehebdo.fr, rassure les troupes stp