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Par ailleurs la technologie, et l'IA en particulier, telle qu'elle est développée aujourd'hui "alimente un système d'exploitation globale", comme l'explique très bien cette tribune signée par une centaine d'ONG (dont Data for Good) pendant le sommet de l'IA (lnkd.in/e69seS_Z)

Aujourd'hui c'est donc tout l'inverse qui se passe : la majeurs partie des usages servent à accélérer notre économie déjà ultra carbonée ou a créer de nouveaux besoins. dernier exemple en date la pépite : un maillot de bain qui capte la quantité d'UV solaire auxquels on est exposé.

Au cours de l'histoire, à chaque fois qu’une nouvelle énergie ou technologie est apparue, plus efficace énergétiquement, on a augmenté son usage et donc les émissions en absolu. Il n'y a pas de substitution, juste des accumulations comme le dit si bien l'historien des techniques Fressoz.

3/3 La question de la prolifération des data centers est loin d’être uniquement technologique. Elle est éminemment politique, et pose la question des modèles de société dans lesquels nous voulons vivre.

2/3 Nous devons pouvoir décider démocratiquement de l’usage et de l’implantation de ces infrastructures pour répondre à des impératifs d’intérêt général et d’indépendance et organiser une trajectoire de sobriété, plutôt que de servir naïvement la quête de profit des entreprises de la tech.

1/3 Avec Data for Good nous soutenons la demande de suppression de l'article 15 et mise en place d’un moratoire de deux ans, pour qu’un débat public puisse se tenir sur la manière de les encadrer, proposé par La Quadrature du Net, le collectif “Le Nuage était sous nos pieds” et la coalition Hiatus.

3/3 "...ce qui le laisse atrophié et mal préparé lorsque les exceptions se présentent »

2/3 « ironies de l'automatisation est qu'en mécanisant les tâches routinières et en laissant le traitement des exceptions à l'utilisateur humain, on le prive des occasions habituelles d'exercer son jugement et de renforcer sa musculature cognitive...

Ce qui est génial c'est que ce sont des chercheurs de la même entreprise (Microsoft) qui déploie de l'IA à gogo dans le monde entier..

Rappelons nous qu'un algorithme est toujours une modélisation du monde. En le simplifiant, elle n'est jamais neutre, imprime une vision du monde. Ajd cette vision du monde est accaparée par des multimilliardaires qui ont pour projet son exploitation au mépris des droits humains et du vivant.

L’IA telle qu'elle est développée ajd est tiré par une quête de profit avide des acteurs du secteur, exempte de toute considération quant à la finitude des ressources naturelles. Elle met notre économie sous stéroides.

👉 Cette production peut ensuite être écoulé bien plus vite qu’avant grâce à l’hyper-personnalisation publicitaire et le ciblage qu’elle permet - 1/3 des ventes d'amazon proviennent de son outil de recommandation.

👉 Par les gains de productivité qu’elle génère, l’IA permet d’augmenter la production des biens existants. Dans l’industrie fossile par exemple, un seul contrat de Microsoft avec ExxonMobil permet de produire 50 000 barils de pétrole de schiste supplémentaires par jour

Mais l'éléphant dans la salle serveur, ce sont les effets indirect : comment l’IA est mise au service de notre économie ultra-carbonée dans le but de la servir et de l’optimiser :

👉 l'eau : nécessaire à la fabrication et au refroidissement des Data centers, souvent construits dans des zones arides ce qui renforce les tensions.
👉 les métaux : tungstène, cobalt,.. des dizaines de métaux sont nécessaires au développement de ces technologies et renforcent les conflits locaux.

Des impacts directs
👉 l'électricité, la colonne vertébrale de l'IA. L'Agence Internationale de l'Energie, évalue la consommation électrique des data centers à 2% de l'électricité. Mais ce qui compte c'est la dynamique: elle prévoit un doublement d'ici 2026, l'équivalent de ce que consomme le Canada.