Juliette Derimay
@juliettederimay.bsky.social
Écriture - Photo - Nature -Maths
C’est un peu une forêt quand on se penche pour les voir, qu’on leur prête attention. Du vert, des tiges, des feuilles, tout ça en très petit. Mais toutes les parties de l’arbre se retrouvent dans la mousse, la mousse qui souvent se repose sur l’arbre ou bien sous ses racines quand il songe à germer
December 17, 2025 at 9:01 AM
C’est un peu une forêt quand on se penche pour les voir, qu’on leur prête attention. Du vert, des tiges, des feuilles, tout ça en très petit. Mais toutes les parties de l’arbre se retrouvent dans la mousse, la mousse qui souvent se repose sur l’arbre ou bien sous ses racines quand il songe à germer
Les feuilles sont tombées plus rien ne cache ce nid vidé et déserté par les petits devenus grands. L’hiver expose bien trop ce lieu jadis privé, demi-sphère en cocon, un peu ce qu’il faudrait pour bureau de qui écrit, douillet paisible, tranquille et bien caché du monde pour y écrire le monde
December 12, 2025 at 8:26 PM
Les feuilles sont tombées plus rien ne cache ce nid vidé et déserté par les petits devenus grands. L’hiver expose bien trop ce lieu jadis privé, demi-sphère en cocon, un peu ce qu’il faudrait pour bureau de qui écrit, douillet paisible, tranquille et bien caché du monde pour y écrire le monde
Malgré l’hiver qui se fixe, il est encore des arbres pour s’habiller de vert sans tomber dans le travers du piquant conifère. D’abord en fin d’automne quitter ses propres feuilles, revêtir la livrée persistante du lierre. L’un offre la hauteur, l’autre donnera la couleur et l’habit est trouvé
December 11, 2025 at 5:13 PM
Malgré l’hiver qui se fixe, il est encore des arbres pour s’habiller de vert sans tomber dans le travers du piquant conifère. D’abord en fin d’automne quitter ses propres feuilles, revêtir la livrée persistante du lierre. L’un offre la hauteur, l’autre donnera la couleur et l’habit est trouvé
Le soleil est bien là, mais il nous parle tout bas. L’hiver l’ombre s’allonge, redonne sa place au grand, nous parle d’infini.
Avec le mot ombre on pourrait écrire sombre, sombrer, ou nombre ces mots ouverts en grands quand on a lâché prise ou quand on s’ouvre aux chiffres, à leur magie, leurs rêves
Avec le mot ombre on pourrait écrire sombre, sombrer, ou nombre ces mots ouverts en grands quand on a lâché prise ou quand on s’ouvre aux chiffres, à leur magie, leurs rêves
December 9, 2025 at 7:55 PM
Le soleil est bien là, mais il nous parle tout bas. L’hiver l’ombre s’allonge, redonne sa place au grand, nous parle d’infini.
Avec le mot ombre on pourrait écrire sombre, sombrer, ou nombre ces mots ouverts en grands quand on a lâché prise ou quand on s’ouvre aux chiffres, à leur magie, leurs rêves
Avec le mot ombre on pourrait écrire sombre, sombrer, ou nombre ces mots ouverts en grands quand on a lâché prise ou quand on s’ouvre aux chiffres, à leur magie, leurs rêves
Il ne reste plus de vert, plus des roux de l’automne. L’hiver fait ses dessins, crayons gris sur feuille blanche, neige, nuages ou ciel. Des croquis comme des bases, quasiment des esquisses que chacun choisira de colorier ou pas selon ses souvenirs, ses envies, ses histoires avec cette montagne là
December 7, 2025 at 7:43 AM
Il ne reste plus de vert, plus des roux de l’automne. L’hiver fait ses dessins, crayons gris sur feuille blanche, neige, nuages ou ciel. Des croquis comme des bases, quasiment des esquisses que chacun choisira de colorier ou pas selon ses souvenirs, ses envies, ses histoires avec cette montagne là
De la mousse sur un tronc comme un arbre sur un arbre, encore vert comme les feuilles quand elle vivent sur les branches dans des saisons bien loin de l’hiver noir et blanc. La mousse reste verte, d’un vert vif héroïque, la mousse est une pionnière qui rend au végétal tout ce qui s’en éloigne
December 4, 2025 at 11:40 AM
De la mousse sur un tronc comme un arbre sur un arbre, encore vert comme les feuilles quand elle vivent sur les branches dans des saisons bien loin de l’hiver noir et blanc. La mousse reste verte, d’un vert vif héroïque, la mousse est une pionnière qui rend au végétal tout ce qui s’en éloigne
Tel une flèche dans un coeur, l’avion perce les nuages, il laisse une ligne droite, dans le potelé joufflu de nos moutons familiers. Puis petit à petit, le trait va s’épaissir, s’arrondir, s’évader, mais en laissant tomber toutes ses excrétions sur ces montagnes qu’on dit réserves de nature
December 3, 2025 at 6:16 AM
Tel une flèche dans un coeur, l’avion perce les nuages, il laisse une ligne droite, dans le potelé joufflu de nos moutons familiers. Puis petit à petit, le trait va s’épaissir, s’arrondir, s’évader, mais en laissant tomber toutes ses excrétions sur ces montagnes qu’on dit réserves de nature
La neige en écran blanc, d’un coup d’œil on y lit les traces de passage de ceux qui vivent là, qui n’habitent pas loin, en balade juste là. Mais aussi trace de ceux qui recherchaient d’urgence quelque chose à manger, à se mettre sous la dent pour pouvoir réchauffer leurs pattes et leurs corps.
November 29, 2025 at 5:52 PM
La neige en écran blanc, d’un coup d’œil on y lit les traces de passage de ceux qui vivent là, qui n’habitent pas loin, en balade juste là. Mais aussi trace de ceux qui recherchaient d’urgence quelque chose à manger, à se mettre sous la dent pour pouvoir réchauffer leurs pattes et leurs corps.
La nuit, la neige restera blanche. Un blanc à peine grisé, contraste avec les arbres, contraste avec la nuit. Déposée sur les arbres elle surligne les branches, dira le haut, le bas, même au fond de la nuit noire qui par les nuits sans neige aurait mangé les branches, aurait mangé les arbres
November 27, 2025 at 12:18 PM
La nuit, la neige restera blanche. Un blanc à peine grisé, contraste avec les arbres, contraste avec la nuit. Déposée sur les arbres elle surligne les branches, dira le haut, le bas, même au fond de la nuit noire qui par les nuits sans neige aurait mangé les branches, aurait mangé les arbres
Il neige. Du blanc en couverture, en couette, en édredon, en un douillet duvet, léger et vaporeux. Du blanc comme un nuage qui garde pour lui les sons, les grincements et les bruits, mais laisse voler bien haut de joyeux cris d’enfants qu’on entend dans nos têtes mieux que dans nos oreilles
November 26, 2025 at 12:05 PM
Il neige. Du blanc en couverture, en couette, en édredon, en un douillet duvet, léger et vaporeux. Du blanc comme un nuage qui garde pour lui les sons, les grincements et les bruits, mais laisse voler bien haut de joyeux cris d’enfants qu’on entend dans nos têtes mieux que dans nos oreilles
Pas de givre aujourd’hui, le jour sonne le lever pour les nuages d’oiseaux, reprendre quelques forces avant de repartir, grappiller quelques graines laissées là dans les champs, éviter l’être humain, son appétit d’images, féroce et insatiable. Vorace prédateur inconscient d’en être un
November 23, 2025 at 10:36 AM
Pas de givre aujourd’hui, le jour sonne le lever pour les nuages d’oiseaux, reprendre quelques forces avant de repartir, grappiller quelques graines laissées là dans les champs, éviter l’être humain, son appétit d’images, féroce et insatiable. Vorace prédateur inconscient d’en être un
C’est un gros oiseau gris. Long cou, longues pattes, couleur sobre, élégant. Une grue. Et ce matin dans la brume, gris sur gris, juste le clair sur le sombre, parfois, une fiction dégradée où de temps en temps s’écrit une histoire de lignes d’ailes, enivrantes envolées que ces vies dans les airs
November 22, 2025 at 3:59 PM
C’est un gros oiseau gris. Long cou, longues pattes, couleur sobre, élégant. Une grue. Et ce matin dans la brume, gris sur gris, juste le clair sur le sombre, parfois, une fiction dégradée où de temps en temps s’écrit une histoire de lignes d’ailes, enivrantes envolées que ces vies dans les airs
Gelée blanche. Glace, givre déposé en cristaux sur les feuilles encore vertes. Du blanc pour dire le froid, sans couleur, sans odeur, qui mord la main sans gants, les oreilles sans bonnet et les verdures fragiles tentées de prolonger, d’étendre, d’épaissir les souvenirs colorés de l’automne
November 19, 2025 at 5:15 PM
Gelée blanche. Glace, givre déposé en cristaux sur les feuilles encore vertes. Du blanc pour dire le froid, sans couleur, sans odeur, qui mord la main sans gants, les oreilles sans bonnet et les verdures fragiles tentées de prolonger, d’étendre, d’épaissir les souvenirs colorés de l’automne
Tout en haut du tronc pâle, les feuilles du bouleau sont parmi les dernières à rejoindre le sol. Elles sont d’un jaune plus clair que celles du hêtre, du châtaignier mais leur teint scandinave nous emmène en balade en attendant la neige, nous fait rêver de rennes, de forêt infinie et de contes Sami
November 13, 2025 at 9:40 AM
Tout en haut du tronc pâle, les feuilles du bouleau sont parmi les dernières à rejoindre le sol. Elles sont d’un jaune plus clair que celles du hêtre, du châtaignier mais leur teint scandinave nous emmène en balade en attendant la neige, nous fait rêver de rennes, de forêt infinie et de contes Sami
Manquait juste la chaleur à ce coucher de soleil pour nous parler du feu. Les couleurs étaient là, les embrasements aussi, nos regards capturés. Peut-être pour la rareté d’un soir comme celui-ci, pour son intensité, pour le spectaculaire, le beau. Envoûtés par l’image qui en amène tant d’autres
November 11, 2025 at 9:04 PM
Manquait juste la chaleur à ce coucher de soleil pour nous parler du feu. Les couleurs étaient là, les embrasements aussi, nos regards capturés. Peut-être pour la rareté d’un soir comme celui-ci, pour son intensité, pour le spectaculaire, le beau. Envoûtés par l’image qui en amène tant d’autres
Sans elle, on regarde simplement une forêt en automne. Avec la lumière qui se pose là sur l’arbre aux flammèches jaunes et rouges, une torche vient s’allumer, attraper nos regards par les flammes qui embrasent, éblouissent, éclairent les arbres autour comme les parois d’une grotte de la préhistoire
November 8, 2025 at 8:33 AM
Sans elle, on regarde simplement une forêt en automne. Avec la lumière qui se pose là sur l’arbre aux flammèches jaunes et rouges, une torche vient s’allumer, attraper nos regards par les flammes qui embrasent, éblouissent, éclairent les arbres autour comme les parois d’une grotte de la préhistoire
La lune, l’arbre et mon œil. Arbre trop petit, lune trop grosse, le disque pâle semble presque pouvoir avaler le tronc de sa gueule grande ouverte. Mais pour l’alignement on joue toujours à trois et il suffirait juste que je me décale un peu pour trouver un autre arbre qui dévorerait la lune
November 6, 2025 at 6:25 AM
La lune, l’arbre et mon œil. Arbre trop petit, lune trop grosse, le disque pâle semble presque pouvoir avaler le tronc de sa gueule grande ouverte. Mais pour l’alignement on joue toujours à trois et il suffirait juste que je me décale un peu pour trouver un autre arbre qui dévorerait la lune
Le jaune serait de loin la couleur la mieux vue, couleur la plus visible. Et le meilleur contraste pour le jaune et le noir. Peut-être une longue pratique des forêts en automne, des arbres lumineux de leurs feuilles à mourir, une sorte de foi aveugle dans le printemps à venir malgré tout malgré tous
November 4, 2025 at 5:03 PM
Le jaune serait de loin la couleur la mieux vue, couleur la plus visible. Et le meilleur contraste pour le jaune et le noir. Peut-être une longue pratique des forêts en automne, des arbres lumineux de leurs feuilles à mourir, une sorte de foi aveugle dans le printemps à venir malgré tout malgré tous
Pour avancer elle se tortille, elle frétille, elle godille. Calliteara pudibunda sauf erreur sur la chenille. La Pudibonde est velue, couleurs éclatantes, houppe rouge, corps jaune, elle donnera naissance à un papillon gris, fade, mais velu lui aussi, un papillon de nuit qui soignera ses motifs
November 1, 2025 at 8:01 AM
Pour avancer elle se tortille, elle frétille, elle godille. Calliteara pudibunda sauf erreur sur la chenille. La Pudibonde est velue, couleurs éclatantes, houppe rouge, corps jaune, elle donnera naissance à un papillon gris, fade, mais velu lui aussi, un papillon de nuit qui soignera ses motifs
Presque, croire à un faux départ. La chaleur du soleil, les manches qui remontent, ciel au grand bleu, le doux chant des oiseaux et celui du ruisseau. Mais ce faux départ là, surtout ne pas s’y fier, juste apprécier la pause comme le soulignent si bien les couleurs et l’odeur du figuier jaunissant
October 30, 2025 at 6:41 PM
Presque, croire à un faux départ. La chaleur du soleil, les manches qui remontent, ciel au grand bleu, le doux chant des oiseaux et celui du ruisseau. Mais ce faux départ là, surtout ne pas s’y fier, juste apprécier la pause comme le soulignent si bien les couleurs et l’odeur du figuier jaunissant
Le dos dans la lumière, les dentelures au vent, côte à côte, épaule contre épaule elles se soutiennent l’une l’autre dans ces derniers moments où elles peuvent regarder le monde d’un peu plus haut pour voir un peu plus loin que la terre et l’humus qui sera leur avenir, dont elles seront l’avenir
October 28, 2025 at 6:53 PM
Le dos dans la lumière, les dentelures au vent, côte à côte, épaule contre épaule elles se soutiennent l’une l’autre dans ces derniers moments où elles peuvent regarder le monde d’un peu plus haut pour voir un peu plus loin que la terre et l’humus qui sera leur avenir, dont elles seront l’avenir
Miel, or, un ornement tout rond juste au pied du noisetier, sous le fin de ses branches qui s’étirent vers le haut, une couronne de feuilles jaunes déposées sur le sol comme ces ronds de sorcière où poussent les champignons, comme une ceinture dorée, juste à la taille de l’arbre, bijou et talisman
October 25, 2025 at 7:39 AM
Miel, or, un ornement tout rond juste au pied du noisetier, sous le fin de ses branches qui s’étirent vers le haut, une couronne de feuilles jaunes déposées sur le sol comme ces ronds de sorcière où poussent les champignons, comme une ceinture dorée, juste à la taille de l’arbre, bijou et talisman
Les feuilles tombent. On les regarde tomber, on aimerait les filmer pour garder un souvenir de cette pluie colorée. Les regarder tomber et attendre la suivante et encore la suivante en feignant d’ignorer qu’un jour pas si lointain toutes seront tombées, tombées avec l’automne. Et ce sera l’hiver
October 21, 2025 at 11:29 AM
Les feuilles tombent. On les regarde tomber, on aimerait les filmer pour garder un souvenir de cette pluie colorée. Les regarder tomber et attendre la suivante et encore la suivante en feignant d’ignorer qu’un jour pas si lointain toutes seront tombées, tombées avec l’automne. Et ce sera l’hiver
On l’imagine armé, cuirassé et casqué courir sus aux sapins. Après lui un cimetière de stèles, pierres tombales et dépouilles. Alors que sans le trop sec, le trop chaud, le trop près de sa nouvelle victime, le scolyte serait mort écrasé distraitement par une racine alerte entre deux verres de sève
October 18, 2025 at 5:11 PM
On l’imagine armé, cuirassé et casqué courir sus aux sapins. Après lui un cimetière de stèles, pierres tombales et dépouilles. Alors que sans le trop sec, le trop chaud, le trop près de sa nouvelle victime, le scolyte serait mort écrasé distraitement par une racine alerte entre deux verres de sève
Leur doux nom générique, ne nous dit jamais rien sur le poids des nuages. Nuages lourds et repus qui sommeillent le matin dans le fond des vallées bien calés, confortables, seraient de même nature que les frivoles et fines effilochures de plumes qui flottent haut dans les airs ? Vous êtes sûrs ?
October 16, 2025 at 4:47 PM
Leur doux nom générique, ne nous dit jamais rien sur le poids des nuages. Nuages lourds et repus qui sommeillent le matin dans le fond des vallées bien calés, confortables, seraient de même nature que les frivoles et fines effilochures de plumes qui flottent haut dans les airs ? Vous êtes sûrs ?