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Un huissier de justice est venu nous voir sous l’ordre des avocats de Tefal suite à un reportage de “Complément d’enquête” [dans le cadre d’une sommation interpellative, en vue d’obtenir des réponses sur leurs analyses] alors qu’à aucun moment, en tant qu’association, nous ne les avions cités. »

⚖️ Pour autant, pour l’association, il n’est pas question d’incriminer le champion français de la poêle antiadhésive. « On fait attention à ce que l’on dit, admet Virgile Benoit, membre d'Aera.

🤔 Le vent déplace-t-il les PFAS depuis les sols vers l’air à travers des poussières ou existe-t-il des émissions atmosphériques de PFAS qui n’auraient pas été identifiées ?

✅ Cette campagne, menée par l’association environnementale Agir ensemble pour Rumilly et l’Albanais (Aera), semble confirmer la responsabilité historique de l’industriel dans cette pollution massive, mais interroge également sur la manière dont ces polluants se diffusent dans l’environnement.

📊 Résultats des échantillons d'eau : parmi les 53 PFAS testés, c’est le PFOA, utilisé par Tefal jusqu'en 2012, qui a été retrouvé en plus grande quantité dans la plupart des prélèvements, avec des pics entre 90 et 95 % à divers endroits.

🙏 Cette enquête a été possible grâce à Mediacités et à notre collectif de journalistes Enketo qui investigue sur les industriels pollueurs. Pour continuer, on a besoin de votre soutien ! Faites-nous un don (même petit) 👉 donorbox.org/don-enketo

Plus d'infos à lire dans mon enquête 👉 www.mediacites.fr/enquete/lyon...

✊ « On se bat dans notre usine pour que notre employeur respecte l’environnement, assure la CGT de l'usine. Mais il faut pouvoir travailler et vivre au pays : on ne va pas saborder nos emplois. »

💬 Interrogé, l'industriel indique avoir investi « près de 1,3 million d’euros » afin de réduire ses rejets de CVM dans l'atmosphère. Ce qui a été le cas en 2024, d'après les données communiquées aux autorités.

🪦 Le scandale dans le scandale, c'est que des ouvriers de l'usine sont morts de ce gaz. Dans les ateliers de PVC, dans les années 1960, les concentrations en CVM pouvaient atteindre des niveaux démesurés. « Mon mari est parti [en 2001] avec l’idée que l’usine l’avait tué », assure Maria Da Silva.

🤔 Mais qu'en est-il des rejets passés, quand on sait que l'usine renvoie du CVM dans l'air depuis au moins les années 1960 ? Pourraient-ils être à l’origine de cancers du foie développés ces dernières années parmi les riverains ou d’anciens salariés ?

« Clairement, on dépasse le seuil de l’OMS. La question est de savoir si l’on rentre dans des risques que l’on considère comme acceptables ou pas », résume Thomas Coudon, expologiste environnemental au Centre Léon Bérard de lutte contre le cancer.

🩺 Le problème, c'est qu'une étude de 2017 concluait à un risque sanitaire « significatif » pour les habitants de Saint-Fons aux alentours : jusqu'à trois cancers pour 100 000 habitants.

🏭 Dans le plus grand des calmes, l'industriel Kem One rejette des tonnes de chlorure de vinyle monomère (CVM) dans l'air, au sud de Lyon, pour fabriquer son plastique PVC. L'usine en a émis près de 500 tonnes sur ces vingt-et-une dernières années.