Merci !

Sources : CNRS (O. Buchsenschutz, K. Gruel)
Illustrations : Samson J. Goetze
Newsletter : histoireodyssee.substack.com

Barbares pour Rome, civilisés pour l’Histoire : les Celtes furent tout cela à la fois.

Leur monde, longtemps effacé par les conquérants, ressurgit aujourd’hui grâce à l’archéologie.
Une civilisation de bâtisseurs, d’artisans et de penseurs avant Rome.

Les druides, figures centrales du monde celtique, n’ont laissé aucune trace directe dans l’archéologie.

Pourtant, sanctuaires, dépôts votifs et rituels codifiés révèlent l’existence d’une élite religieuse et savante, gardienne du droit, du culte et du savoir oral.

La hiérarchie sociale est marquée : des nobles guerriers, des artisans spécialisés, des paysans libres.

Les tombes fastueuses témoignent de leur richesse, à l'instar d'objets d’importation grecque ou romaine, armes finement ouvragées, bijoux d’un art unique.

Les Celtes se distinguent surtout par leur maîtrise du métal.

Experts en fer et en damasquinage (l’incrustation de métaux précieux), ils ont produit armes, parures et outils d’une qualité exceptionnelle.
Un savoir-faire qui a marqué durablement l’Europe.

À partir du IIe siècle av. J.-C., l’artisanat se développe et de grandes agglomérations apparaissent : les oppida.

Ces villes fortifiées, véritables centres économiques et politiques, rassemblent nobles, artisans et agriculteurs dans une organisation pré-urbaine sans équivalent.

Les frontières entre Celtes et Germains restent floues.
Les migrations, les échanges et les alliances ont brouillé les lignes.

La carte linguistique, établie par les chercheurs, ne rend pas toujours compte de la réalité vécue sur le terrain.

Entre 450 et 300 av. J.-C., les Celtes connaissent leur apogée : leurs guerriers servent comme mercenaires en Grèce, tandis que d’autres franchissent les Alpes pour s’établir en Italie du Nord, autour de Bologne.

Au IVe siècle avant notre ère, la société celtique est dominée par une aristocratie plus nombreuse, mais moins ostentatoire qu’autrefois.

C’est aussi le moment où l’art celtique atteint sa maturité, comme en témoigne le disque de Roissy, chef-d’œuvre d’un artisanat raffiné.

Bien que leur langue soit partiellement connue et leurs écrits rares, les archéologues définissent la culture celtique à travers les pratiques funéraires, les modes d’habitat et l’artisanat.

Ces éléments évolutifs témoignent d’une société hiérarchisée, souple et inventive.

Des fouilles menées en France et en Belgique ont révélé la densité de l’habitat gaulois : fermes, villages et sites funéraires ont essaimé partout.

Les Celtes n’étaient pas des ermites des forêts, mais un peuple de la terre, ancré dans des campagnes dynamiques et productives.

Or, leurs témoignages, souvent contradictoires, ne suffisent plus.

Depuis 1980, l’archéologie a changé notre compréhension du monde celtique, révélant un peuple d’agriculteurs, d’artisans et de commerçants solidement ancrés en Europe.

Si l’incertitude persiste après tant de siècles, c’est sans doute la faute aux auteurs grecs et latins, du Ve s. av. J.-C. à Jules César, qui nous ont légué des récits partisans.

Il faut démêler leurs interprétations des faits que l’archéologie moderne permet enfin de vérifier.

Ces routes, souvent disparues sous les infrastructures modernes, étaient les artères vitales d’un empire qui ont permis la circulation des marchandises, des armées, des idées, des religions et même des maladies.

Infos : www.nature.com/articles/d41...
Newsletter : histoireodyssee.substack.com

Son retour n'avait ainsi pas été envisagé. La capsule de Laïka tournera au-dessus de la Terre jusqu’au 14 août 1958, avant de se consumer dans l’atmosphère...

Newsletter : histoireodyssee.substack.com

En 2002, l’un des responsables de la mission a révélé que Laïka était morte déshydratée au bout de cinq heures de souffrances, après le décollage.

L’isolation thermique de son habitacle avait été en partie arrachée lors de la séparation entre le lanceur et le satellite.

Bien que morte après son voyage, l'URSS se voudra rassurant : Laïka a été en bonne santé jusqu'à la fin.

Son retour sur Terre semblait pourtant improbable. Le retour d’une tête de fusée balistique aurait été un exploit hors du commun pour l'époque.