Le ski n'est plus un loisir qu'on veut pour toustes. Ni un moyen de désenclaver les territoires montagnards, ou de sortir de la pauvreté. Aujourd'hui, le ski est source d'inégalités profondes. En termes économiques, sociaux et écologiques

En rappelant que seuls 9% des Français•es sont parti•es en vacances à la montagne l'hiver 2022-2023. Où les cadres et professions intellectuelles sont largement sur-représentés

Fin décembre, j'ai publié la dernière édition de ma newsletter Passage là-haut. Elle s'attardait sur l'impact du ski sur nos montagnes

Am I living my best vie ?

Lecture du moment. Et vous ?

✌️

Oui j'ai initialement écrit ça sur Instagram 🤸‍♀️

Bref, je vous conseille d'aller voir Des idées de génie ? qui suit la 27e fortune de France selon Forbes :)

C'est aussi un drôle de perso, "autodidacte" (a contrario de la majorité du patronat) qui rentre dans le moule de la bourgeoisie sans vraiment y arriver, un "nouveau riche" dont le premier réflexe était d'aller à Courchevel. La bourgeoisie ce n'est pas que le capital 🤑, mais aussi culturel

Je reviens à Fisher - C'est également la théorie que la bourgeoisie qui n'a pas conscience de la "totalité" car n'a pas conscience de l'expérience concrète des autres classes qu'elle domine, qui se traduit directement dans le discours de ce patron à l'écran.

Un docu Arte en parle également (où on retrouve un itw d'Eva Illouz): le Business du bonheur. www.publicsenat.fr/emission/doc...

Perso j'ai pensé à la réflexion menée par Eva Illouz sur le business du développement personnel et de la psychologie positive, arrivé en France dans les entreprises pour rendre heureux les employés et donc... les rendre responsables à la fois de leur bonheur et de leur productivité.

On rencontre sur ce même sujet une drôle de personne, liée à l'individualisation... Sophie de Menton, fondatrice de "J'aime ma boîte" à l'origine de séminaire "bien-être" pour les employés afin de développer leur amour pour leur employeur...

C'est ce que fait ce patron avec ses salariés Gifi, puis tente de le faire avec Tati.

Il revient sur la classe ouvrière très présente dans les années 1930 puis 1960 et comment à partir de 1970 on a effacé la notion de classe petit à petit, par le capitalisme qui ré-individualise les personnes pour taire la conscience de groupe, et donc la révolte.

se regrouper pour discuter des difficultés individuelles pour se rendre compte qu'il s'agit d'une expé collective, pour atteindre à la "totalité". Un éveil de conscience qui mène à une conscience de groupe (Fisher l'élargit au-delà de la classe: race, genre, etc) qui mène à l'action et la révolution

Ce doc est encore un chef d'œuvre et un témoin important du patronat n'ayant aucune conscience de classe. De l'idéologie capitaliste, de l'individualisation des travailleureuses et de la théorie utopique et dangereuse du développement personnel qui donne lieu ici à des "séminaires de motivation"

Un docu qui fait rire par son absurdité mais qui sous-texte une forte critique d'un système capitaliste absurde, dangereux et dysfonctionnel.

Avis à toustes celleux dont le sujet intéresse : allez voir le docu "Des idées de génie ?" de Brice Gravelle.