L'évolution vers une liste d'aptitude nationale ou régionale est une autre possibilité. Elle donnerait, en fin de course, la main aux chefs d'établissement sur le recrutement et la titularisation des enseignants.

Par le master, le ministère et les rectorats se constituent un vivier captif d'enseignants potentiels, le territorialisent et piloteront au plus près des besoins leur politique de recrutement par la titularisation en fin de cycle, selon des ratios titulaires/contractuels prédéfinis.

Le modèle français d'une formation des enseignants fondée sur la maîtrise des savoirs académiques a vécu. Il était déjà largement entamé. C'est une décision politique : la priorité est donnée aux techniques d'apprentissage sur les contenus au nom d'une adaptation aux publics.

Une formation disciplinaire solide, acquise en licence, assortie de la lecture de quelques manuels du secondaire, devrait suffire pour le réussir. L'épreuve du grand oral permettra de toute façon au ministère de choisir les candidats sur leur profil plus que sur leurs compétences académiques.