L’histoire ne s’arrête pas là ! Semaine prochaine : direction Rome antique, où mon métier d’évaluateur apparaît officiellement.
Stay tuned!
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Ces tablettes montrent également des contrats commerciaux précis définissant les responsabilités, les risques et le partage des bénéfices entre investisseurs passifs (les actionnaires) et entrepreneurs actifs (les dirigeants). Déjà, on cherchait à sécuriser et rentabiliser les investissements.
Ces tablettes montrent également des contrats commerciaux précis définissant les responsabilités, les risques et le partage des bénéfices entre investisseurs passifs (les actionnaires) et entrepreneurs actifs (les dirigeants). Déjà, on cherchait à sécuriser et rentabiliser les investissements.
Les marchands babyloniens maîtrisaient déjà l’idée d’investir, de réinvestir les profits, et même de mesurer précisément le temps nécessaire pour doubler un capital !
Les marchands babyloniens maîtrisaient déjà l’idée d’investir, de réinvestir les profits, et même de mesurer précisément le temps nécessaire pour doubler un capital !
Sur des milliers de tablettes d’argile retrouvées en Irak, on découvre les premiers calculs d’intérêts composés (les fameux « intérêts sur intérêts »).
Sur des milliers de tablettes d’argile retrouvées en Irak, on découvre les premiers calculs d’intérêts composés (les fameux « intérêts sur intérêts »).
L’évaluation est ainsi née il y a plus de 10 000 ans, dès le Néolithique.
Mais c’est surtout à l'époque babylonienne (vers 1800-1600 av. J.-C.), que l’évaluation financière prend une forme explicite et complexe.
L’évaluation est ainsi née il y a plus de 10 000 ans, dès le Néolithique.
Mais c’est surtout à l'époque babylonienne (vers 1800-1600 av. J.-C.), que l’évaluation financière prend une forme explicite et complexe.
Il faudra attendre la crise de 1929 pour qu'une réforme profonde soit enfin mise en œuvre. En 1935, l'État impose un cadre rigoureux visant à restaurer la confiance des investisseurs en garantissant l'indépendance et la compétence technique des commissaires aux comptes.
Il faudra attendre la crise de 1929 pour qu'une réforme profonde soit enfin mise en œuvre. En 1935, l'État impose un cadre rigoureux visant à restaurer la confiance des investisseurs en garantissant l'indépendance et la compétence technique des commissaires aux comptes.
Plusieurs commissions parlementaires (1875, 1883, 1902) tentent alors de renforcer le rôle et les compétences techniques des CAC, mais elles échouent systématiquement face à la résistance persistante du monde des affaires, soucieux de préserver sa liberté.
Plusieurs commissions parlementaires (1875, 1883, 1902) tentent alors de renforcer le rôle et les compétences techniques des CAC, mais elles échouent systématiquement face à la résistance persistante du monde des affaires, soucieux de préserver sa liberté.
Cette faiblesse du contrôle devient évidente avec plusieurs scandales financiers majeurs à la fin du XIXᵉ siècle : la faillite retentissante de l'Union Générale en 1882, puis le scandale de Panama en 1889.
Cette faiblesse du contrôle devient évidente avec plusieurs scandales financiers majeurs à la fin du XIXᵉ siècle : la faillite retentissante de l'Union Générale en 1882, puis le scandale de Panama en 1889.
Sans formation spécifique ni exigence claire d'indépendance, leur intervention était souvent superficielle.
Les dirigeants, eux, voyaient d'un mauvais œil cette intrusion potentielle dans leur gestion quotidienne.
Sans formation spécifique ni exigence claire d'indépendance, leur intervention était souvent superficielle.
Les dirigeants, eux, voyaient d'un mauvais œil cette intrusion potentielle dans leur gestion quotidienne.
Cette réforme visait à libéraliser la création des SA, jusque-là soumises à une autorisation préalable du gouvernement.
À l'époque, la mission des CAC restait très limitée : leur contrôle ne portait que sur les opérations des trois derniers mois avant l’assemblée générale annuelle.
Cette réforme visait à libéraliser la création des SA, jusque-là soumises à une autorisation préalable du gouvernement.
À l'époque, la mission des CAC restait très limitée : leur contrôle ne portait que sur les opérations des trois derniers mois avant l’assemblée générale annuelle.
Mais ce n’est qu’avec la loi du 24-27 juillet 1867 qu'est créé officiellement le rôle de commissaire aux comptes, rendue obligatoire pour les Sociétés Anonymes (alors appelées sociétés à responsabilité limitée).
Mais ce n’est qu’avec la loi du 24-27 juillet 1867 qu'est créé officiellement le rôle de commissaire aux comptes, rendue obligatoire pour les Sociétés Anonymes (alors appelées sociétés à responsabilité limitée).
Avant 1863 le contrôle externe des comptes n’était pas obligatoire en France. Cette année-là, la fonction de commissaire apparaît.
Avant 1863 le contrôle externe des comptes n’était pas obligatoire en France. Cette année-là, la fonction de commissaire apparaît.
Derrière cette formule, une réalité historique complexe : celle d'une fonction longtemps restée ambiguë, entre nécessité économique et simple formalité.
Derrière cette formule, une réalité historique complexe : celle d'une fonction longtemps restée ambiguë, entre nécessité économique et simple formalité.