Fulgence Tapir
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Fulgence Tapir
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TZR, docteur en littérature comparée (épistémocritique), cherche le saint graal du PKM. Gallicanaute. #Obsidian
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"Les parents ne nous élèvent pas avec des mots, ils nous élèvent par ce qu'ils font"
"Les parents ne nous élèvent pas avec des mots, ils nous élèvent par ce qu’ils font. Ma mère me haïssait, j’étais un objet transitionnel pour elle ; une sorte de nounours trempé dans sa merde. Ce qu’elle n’oserait jamais dire à la société, à ses parents, à sa famille ; ma mère était un de ces fous qui vivent seuls dans leur appartement, collectionnent les journaux quotidiens, ne sortent jamais leurs poubelles et puent vaguement l’eau croupie. On ne sait jamais ce qu’ils font vraiment, et on rit en les imaginant manger leur caca ou garder leurs rognures d’ongles dans des bocaux. J’ai appris que j’étais le chien battu de ce voisin, et que j’existais pour ça, pour servir de défouloir à quelqu’un de terrorisé qui faisait toujours les mauvais choix. J’ai appris que mon existence était ça, et uniquement ça. La Sophie la girafe d’un malade mental. La société aussi apprend aux enfants ce qu’ils sont ; moi, elle m’a appris que rien n’était la faute de ma mère, qu’elle était malade, et comme me le dira un juge ; « C’est à vous de faire des efforts, vous êtes plus intelligente qu’elle ». J’étais à la rue, à dix-sept ans, sans aucun revenu, je dormais chez une amie, et on m’a dit ça"
February 18, 2025 at 12:01 PM
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Justine Niogret, Le Syndrome du varan (Seuil, 2018) :
Je lis ; « La pédophilie est une maladie ». Je lis ; « Les parents maltraitants (souvent déphasés, et / ou immatures, en manque d’affection… on ne peut pas leur en vouloir vraiment… ». Je lis ; « Les pédophiles ne sont pas responsables ». Je lis encore et toujours le même conte médiatique ; le héros, c’est le pédocriminel ; le héros, c’est le parent violent, le héros, c’est le violeur. Le centre de l’histoire, c’est lui, c’est elle. Personne ne raconte l’histoire de l’enfant. On raconte les souffrances du criminel, son passé, forcément douloureux, ses états d’âme. La révélation que ce qu’il ou elle faisait était mal, au procès, de ses difficultés, de son avenir, qui s’annonce repenti et positif, de sa douleur, de la peine légale qu’on lui impose, souvent ridicule. On ne parle jamais du passé de la victime, de sa vie rayée, de son avenir. On ne raconte jamais comment d’un coup elle n’arrivera plus à faire l’amour avec une personne douce, on ne raconte jamais quand elle pose sa main sur une plaque de cuisson pour punir sa viande ou tenter de sentir quelque chose plutôt que cet engourdissement. On ne raconte jamais son horizon réduit à un champ de vision d’insecte, ses émotions réduites à un champ lexical d’enfant de six ans. On ne raconte jamais ces moissons-là. On nous dresse à ressentir de l’empathie envers le criminel.
February 17, 2025 at 9:14 PM
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Car intime je l'étais oui, avec toute l'horreur de l'homicide familial, des membres entre eux, de la haine qui s'électrisait quotidiennement dans l'antre, à l'abri de tous. Je dénonçais sans cesse par cette écriture de peau, tout ce que j'avais à dire, tout ce que j'allais dire un jour, tout ce qu'il me serait donné de révéler. Le texte s'en imprimait sur mon épiderme, annonçait ma parole prochaine. Leur panique blanche de ces pensées dans mon cerveau, je la voyais lorsqu'ils regardaient ma maladie se développer, les symptômes se multiplier. Un texte-fleuve, telles furent mes allergies, immondes, repoussantes, terrifiantes que j'inscrivais avec mes ongles nerveusement, que je gravais définitivement dans ma couenne. Éplucher ma peau, c'était mettre à nu l'horreur banale, sempiternelle du petit groupe affreux que sont les siens.
February 4, 2025 at 2:11 PM
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Je découvre La Démangeaison de Lorette Nobécourt par le truchement de Sophie Képès (Désappartenir) : quelle secousse ! Je n'avais pas lu un incipit aussi puissant depuis bien longtemps... 😶 Jugez plutôt :
Et voilà, je suis née paralysée. À demi. Pour moitié. C'est la médecine qui a omis de me retourner comme il faut. Paralysée pour moitié. On ne s'étonnera pas alors qu'ils aient voulu me supprimer ; à ma naissance je savais tout, j'allais tout voir, tout dire. C'est simple : ils me tuaient ou je parlerais. Lutte à mort. Ils m'ont poussée vers les fenêtres, les fleuves, les chaussées ; ils m'ont collé des maladies saugrenues comme autant d'excréments de folie à vivre sur ma peau. La mort ou la démence ! Depuis le premier jour, depuis la première heure, j'ai souhaité renverser régulièrement le monde pour rectifier l'ordre de mes artères. Je me suis trouvée dans la pensée qu'il faut tordre ; tordre la pensée vers le Nord pour calmer un peu de ce tintamarre bruyantal de mes vaisseaux à sec, en haut, vers le cerveau. Tout le sang est resté dans mes nerfs. J'ai dansé dessus, dessous. Je suis l'enfant qui voit, qui sait, l'enfant témoin née la nuit dans le drame de la difformité terrorisante, du sang qui ne circulait pas, de la jambe raide, du cerveau fatigué, du bras cassé. Je suis née dans la panique parentale. Cher payée. Mais la première heure a cessé du moment où j'ai commencé de la dire. Et toute l'horreur noueuse qui s'ensuit. Cette heure-là est close ; car j'ai résisté à tous les sortilèges. On ne m'achèvera pas les yeux gros du passé, la carcasse transie collée au radiateur. Ah ! Leurs paupières inquiètes abîmées dans leurs peurs, tout le gâchis en plaques dans leur mémoire. Je suis désormais de toutes les histoires. Je suis dieu puisqu'il m'est égal qu'il y ait un dieu. Je suis tout le monde parce que je ne suis personne. Puisque je ne joue plus aucun rôle ; puisque j'ai cessé d'avoir une idée quelconque de ce que je devais être, étant ainsi enfin devenue, ni l'ange ni la bête, juste gracieusement penchée sur l'abîme, cet équilibre vertigineux, jubilant chaque jour, avec rage, d'appréhender l'infaillible de la joie. La peur, hélas, ne prendra jamais fin, si bien q…
February 4, 2025 at 1:44 PM
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@ambroisegarel.com : petite question entre #Obsidian users, à tout hasard, aurais-tu des petites pépites à partager, ou des plugins sympa que tu utilises régulièrement ? J'ai l'impression d'utiliser le logiciel à 5% de ses capacités, c'est frustrant...
Une vue graphique de mon vault dans Obsidian. Une sorte de gigantesque toile d'araignée, ou si l'on préfère, des aigrettes de pissenlit ou encore une galaxie... En tous les cas, des lignes dans tous les sens qui mènent à des points de taille variable. Chaque point représente un fichier en markdown.
February 3, 2025 at 5:50 PM
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Entretien passionnant et puissant d'Adèle Yon au sujet de son premier roman "Mon vrai nom est Elisabeth" aux Éditions du sous-sol : www.collateral.media/post/ad%C3%A...
"Le silence est ce qui empêche l’intime de devenir politique et donc de voir les règles qui régissent le commun des mortels s’appliquer à la sphère familiale. J’ai moi-même été profondément influencée par ça. Quand j’ai commencé cette enquête, je pensais que ce qui existait dans ma famille n’existait que dans ma famille. Je vous assure. Parce que le silence rend impossible l’ouverture d’un dialogue avec des membres extérieurs à la famille, il rend impossible l’expérience commune, et donc la revendication politique. Et aujourd’hui, c’est l’essence de mon conflit avec la part de ma famille qui s’oppose à ce texte : ouvrir le corps familial à la vue de tous, par la littérature, c’est le soumettre à l’autopsie, c’est prendre le risque de révéler à ses membres qu’il a un estomac, un foie, un intestin, comme tous les autres corps, c’est faire éclater que les violences qui ont cours au sein de cette famille ne sont pas des cas particuliers qui méritent un jugement particulier, mais des cas récurrents auquel doivent s’appliquer les mêmes lois que pour toute l’humanité."
February 3, 2025 at 7:48 AM
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Petit aperçu de la vue graphique du vault #Obsidian de Laura Vazquez, via son blog (lauralisavazquez.com/blog/) :
64.media.tumblr.com/1a7efc95a671...
Vue graphique du vault #Obsidian de Laura Vazquez. Sur un fond sombre se détachent une myriade de points blancs. Chaque point blanc représente un fichier en markdown dans Obsidian : une note de lecture, un concept ou un thème littéraire. Tous ces points, de taille variable, sont reliés entre eux par des lignes arachnéennes, qui symbolisent des liens entre ces documents (souvent permis par la création de tags au sein de chaque fichier). Forêt, archipel, labyrinthe, cette toile aiguise la curiosité, puisqu'elle matérialise les recherches quotidiennes de la poétesse, qui recopie patiemment des auteurs, prélève des idées, stocke des citations, autant de ferments pour ses créations futures.
February 1, 2025 at 3:45 PM
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I can feel the struggle
Dessins représentant deux positions de yoga exécutées avec peine et sueur
January 28, 2025 at 8:00 PM
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January 17, 2025 at 8:58 PM
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Texte du 14.08.16, depuis le blog de @sonneur24.bsky.social :
January 17, 2025 at 8:57 PM
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OoOoO ! Un META-mansplaining apparaît, vous devez combattre ! 😆
Un policier américain, jambe relevée et botte nonchalamment appuyée sur le pare-choc de sa voiture s'exclame : "Let me explain what you missed reading this page, you fool !"
January 12, 2025 at 11:46 AM
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simple et efficace^^
"posant avec ses chiens (les animaux pas ses électeurs)"
January 7, 2025 at 6:51 PM