Emmanuelle
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emmara.bsky.social
Emmanuelle
@emmara.bsky.social
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💁‍♀️ Formatrice (dialogue, coopération, cercle de parole, soin collectif), médiatrice, psychopraticienne
🌱 Dr en Sciences de la vie
👐🏼 Enfantiste / A gauche toute
🌳 Rurale
🏳️‍🌈🕊
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Cette femme m'avait inspirée et donné le goût de la recherche.
Merci madame Goodall pour votre engagement pour les chimpanzés et le vivant. Reposez en paix.
(Le Jane Goodall Institute a appris son décès ce matin, mercredi 1er octobre 2025, de causes naturelles)
Photo du visage et du buste de Jane Goodall souriante, en noir et blanc. Le texte : "Dr Jane Goodall, DBE. 3 avril 1934 - 1er octobre 2025"
October 1, 2025 at 6:59 PM
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Dans l’ensemble, l’étude a révélé des relations de bonne qualité entre parents et enfants et de faibles niveaux de problèmes comportementaux et émotionnels chez les enfants de parents trans. Ces résultats sont renforcés par le fait que l’étude s’est appuyée sur les perspectives des parents trans, des conjoint·e·s cis et des enfants mineurs. Contrairement aux préjugés, l’étude a montré une bonne adaptation psychologique des enfants grandissant avec un parent trans et n’a pas établi de problèmes particuliers en comparaison avec les normes du reste de la population. Ces résultats sont renforcés par le fait qu’elle s’est basée sur les évaluations des parents, des enfants, des enseignants et de psychiatres. L’âge auquel le parent a communiqué son identité de genre à l’enfant n’a pas d’effet particulier. Dans les familles dans lesquelles les enfants vivent la transition d’un parent, plusieurs facteurs de risque concernant le bien-être de l’enfant ont été identifiés : la mauvaise qualité de relation entre les parents => des attitudes transphobes du second parent entraînent des effets négatifs sur le bien-être des enfants l’expérience de la stigmatisation sociale => les enfants peuvent vivre de la peur du harcèlement et de la stigmatisation On voit bien que le problème, c’est la transphobie, pas les parents trans ! Au contraire, il existe aussi des facteurs de protection qui peuvent aider les familles à s’adapter durant la transition d’un parent : une communication ouverte entre les parents et les enfants la continuité dans le comportement parental et la structure de la famille l’acceptation par l’autre parent et les pairs de l’enfant le sens attribué à la transition Ce que l’on peut en conclure : Non, avoir un parent LGBT ne traumatise pas les enfants. Ce qui peut rendre la vie difficile à un enfant dans une famille LGBT, c’est la non-acceptation de son entourage, que ce soit dans sa famille ou ailleurs, et plus largement la stigmatisation sociale encouragée par un climat LGBTiphobe dans la société. Le soutien social est un facteur de résilience important contre la dépression, l’anxiété et le stress de faire partie d’une minorité discriminée pour les parents LGBT, particulièrement les parents trans. Outre l’acceptation, permettre aux enfants de parents LGBT d’avoir accès à des représentations de familles comme la leur, à des ressources et des informations concernant leur type de famille, est essentiel pour les soutenir face aux discriminations, notamment aux niveaux élevés de transphobie. Encore une fois, la clef n’est pas bien compliquée : l’amour, le respect, l’acceptation et l’entraide. Sources : Charlotte J. Patterson, Chapter Three - Parental se*ual orientation, parental g*nder identity, and the development of children, Editor(s): Jeffrey J. Lockman, Advances in Child Development and Behavior, JAI, Volume 63, 2022, Pages 71-102, ISSN 0065-2407, ISBN 9780323990769, https://doi.org/10.1016/bs.acdb.2022.03.002 Imrie, S., Zadeh, S., Wylie, K., & Golombok, S. (2020). Children with Tr*ns Parents: Parent–Child Relationship Quality and Psychological Well-being. Parenting, 21(3), 185–215. https://doi.org/10.1080/15295192.2020.1792194
February 3, 2025 at 3:38 PM
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Suite à un réel hier d'une personne trans non-binaire à qui quelqu'un reprochait de "traumatiser son enfant", je fais ce post pour donner les preuves scientifiques qu'avoir des parents LGBT et notamment trans n'est PAS un traumatisme pour les enfants ! #trans #transparentalité #lgbt #parent
Non, avoir un parent trans / LGBT ne traumatise pas les enfants. Les preuves scientifiques Hier, soan_t_informe a publié une vidéo pour répondre aux commentaires du type “avoir un parent trans traumatise l’enfant”. Ma première réaction ça a été de m’énerver toute seule derrière mon écran. Je trouve ça tellement hypocrite cette accusation, quand on sait par ailleurs que 160 000 enfants par an sont victimes de vi*lences se*uelles, que des centaines de milliers subissent des vi*lences physiques et/ou psychologiques, qu'un enfant décède tous les 5 jours environ sous les coups de ses parents, etc etc. Ma seconde réaction, ça a été de saluer la démarche de Soan qui demande aux personnes qui commentent : “sur quelles sources vous vous appuyez pour affirmer ça ?” C’est vrai ça d’abord. Qu’est-ce qu’elles en disent, les sciences ? Je suis allée regarder et je vous en fais la synthèse (qui ne demande qu’à être partagée largement pour mettre fin aux préjugés qui ont des conséquences concrètes dramatiques, surtout dans les temps actuels). Bonne lecture ! Dans un chapitre d’ouvrage scientifique publié en 2022 intitulé “Parental se*ual orientation, parental g*nder identity, and the development of children”, Charlotte J. Patterson de l’université de Virginie examine l'impact de l'orientation se*uelle et de l’identité de g*nre des parents sur le développement des enfants. Elle s’appuie pour cela sur les recherches ayant été menées sur le sujet dans différentes disciplines (psychologie, sociologie, sciences de la famille, travail social, démographie, droit, politiques publiques). Elle conclut que : Les enfants élevés par des parents les*iennes, g*ys, bise*uels ou tr*ns (L*G*B*T) se développent de manière similaire à ceux élevés par des parents hétérose*uels cis. Les parents L*G*B*T sont au moins aussi compétents que les parents cishétéro. Mieux : alors que ces familles doivent souvent faire face à de fortes discriminations, elles font preuve d’une remarquable résilience. Par ailleurs, les facteurs déterminants pour le bien-être des enfants sont la qualité des relations familiales, le soutien parental et la stabilité du foyer, pas l’orientation se*uelle ni l’identité de g*nre de leurs parents. Concernant spécifiquement la parentalité tr*ns et ses effets sur le bien-être des enfants, le corpus d’études est pour l’instant assez restreint, mais les premiers résultats vont dans le même sens. Une étude de 2020 menée au Royaume-Uni par Susan Imrie et ses collègues me semble particulièrement intéressante. C’est la première évaluation quantitative de la qualité de la relation parent-enfant et de l'adaptation socio-émotionnelle et comportementale de l'enfant, dans les familles avec un parent tr*ns, où les enfants ont de 8 à 18 ans. Cette étude a aussi la particularité de prendre en compte le point de vue de l’enfant et pas seulement celui des adultes, ce qui est rare. Les éléments que je vais détailler ci-après viennent donc de l’article d’Imrie et al. 2020 (ref à la fin). 25 à 49% des personnes tr*ns adultes seraient parents, via différentes formes de parentalité (naissance biologique, beau-parentalité, adoption, PMA, co-éducation). Malgré l’absence de données sur le sujet, le préjugé selon lequel grandir avec un parent tr*ns serait délétère pour l’enfant est répandu. Dans les cas les plus extrêmes, ces préjugés ont pour conséquence concrète pour les personnes tr*ns de leur limiter voire leur retirer leurs droits parentaux.
February 3, 2025 at 3:38 PM