Hâte de vous emmener avec moi sur place, je ferai des mises à jour ici pour celles et ceux qui sont interessé.es. Évidement, je remercie mon syndicat @snjcgt.bsky.social l'OSCE Serbie, l'ambassade de France en Serbie et @efjeurope.bsky.social pour cette opportunité

Mes excuses pour les fautes. Je sais qu'il ne faut pas écrire à 2 h du matin, quand je suis explosée de fatigue, mais bon, c'est là où j'avais fini les vidéos, et le fait d'avoir eu à revivre ces moments lors du montage m'a donné envie d'écrire ce texte.
Je ferai plus attention à l'avenir.

bsky.app/profile/emma...

Là, j'espère uniquement que le jeune se porte bien. C'est tout ce qui compte.
Et côté professionnel, je sais que publier, raconter, décrypter reste essentiel, pour avoir la sensation que ce "pilier' de la démocratie ne tombe pas. "Pilier" qui malheureusement, ce n'est plus qu'une ruine...

je sais comment faire. Mais là ? Un seul geste de ma part et c'est le même traitement. Et de plus, les images n'existeraient pas et personne pourrait savoir ce qu'il s'est passé. Sans ces images, ces récits, ces situations restent cachées dans la mémoire des victimes, réduites au silence.

en criant de douleur. J'ai respiré avec lui. J'avais l'impression que mon oxygène revenait dans mon système aussi.
Ce conflit interne, de "jusqu'au je filme" ? Quelle est la limite entre informer et aller porter secours ? Quand la victime n'est pas entourée par des personnes armées jusqu'aux dents,

par terre. Le geste d'un policier de la Bac, la prise avec une main de son pull par le torse et le "jeté" contre le mur, comme si c'était un sac de patates, a rajouté à cette situation grotesque.
Au bout d'une très très longue minute, le mouvement de respiration et son réveil à cette ignoble réalité

moi. J'arrivais plus à respirer non plus. Je guettais le moindre mouvement de son torse, le moindre signe qu'il respire.Rien. Rien pendant une longue minute. Les cris des passants et des policiers étaient de plus en plus étouffés, j'avais l'impression que plus rien n'était autour de ce jeune inanimé

marqués au fer dans notre cerveau.
Hier je me posais cette question pendant le tournage d'une séquence de violence policière envers un gamin. Est-ce que je suis en train de filmer la mort d'un jeune ? Fort heureusement, il a repris ses esprits au bout d'une minute. Cette minute a été une heure pour

veulent. C'est dur. C'est toujours la question, quand est-ce qu'on est devant une non-assistance à personne en danger, quand ce sont des policiers qui font cela ? Quelle position prendre en tant que journaliste en zone difficile. Comment arriver à dormir, après des moments traumatisants qui restent

jamais voir.
Et ne pas pouvoir intervenir (heureusement des personnes autour le font toujours) car entouré de 20 policiers en équipement antiémeutes qui n'attendent que cela, la petite erreur de ces "fouille merde" de "journalopes" qui ne les laissent jamais faire ce qu'ils veulent comment ils

épaules dans ces moments-là, pour apporter une information fiable et 100% factuelle est un exercice très compliqué et complexe. Parfois douloureux, voire traumatisant.Voir un gamin se faire fracasser et finir inanimé et jeté sur le bitume, à 2 mètres de soi, est quelque chose que je ne souhaite plus

est enlevé.
Être sur le terrain est la condition pour un journalisme ancré dans la réalité, dans le factuel. Et le terrain est très difficile, quand l'espace devient instable, violent. On appelle cela, en jargon journalistique, une "zone difficile"
Garder son sang froid, garder la tête sur les

un droit fondamental, "pilier de la démocratie", le droit d'informer. Ce pilier qui, une fois enlevé, toute forme de démocratie s'effondre pour laisser la place à la dictature et au fascisme.
Non ce n'est pas pompeux, ni exagéré, c'est littéralement ce qu'il se passe partout où le droit d'informer

avoir un "chef" qui coupe, enlève, supprime, permet un récit proche de la réalité.
Ce travail n'est pas facile, loin de là. De plus les indépendants sont aussi souvent la cible des policiers, et/ou de l'extrême droite. Sont celles et ceux qui vont être en première ligne, en tentant de faire exercer

Palestinien ...

Oui, ça peut être ça aussi

Oui, rien. J'ai suivi les jeunes en manif non déclarée, mais vraiment pacifique. Ils ont été traqués en ce que j'appelle une chasse à l'homme. Rien ne justifiait cette violence