Mais de l’énergie j’en ai, à la mesure de la nouvelle année, résolutions & flonflons, j’y pense et me dis, ce nouvel opus doit être gai, de l’énergie, de l’air en chercher, en veux-tu en voilà, en brasser, ne plus relâcher l’effort d’écrire, s’y déployer dans cet art que je veux embrasser !

.... cette pauvre pitance en notre isolat !

Chacun à sa tanière !

Toujours on y revient, aux hommes mauvais

2/ Peut-être sommes-nous incapables d’autre chose, sans doute est-ce déjà beaucoup. Nous vaquons dans la ville détruite près de la mer, le grand décor qui nous accueille, le village utopique où nous avons planté la tente, construit la maison du vivant que l’on retape justement.

1/ Est-ce que de notre amour confus, Ana B, de ces déceptions que tu me causes, je te dois aussi reconnaissance. Parfois, je le pense. Car tu me maintiens vivant, m’animes là où sans toi je serais un astre mort, libre mais perdu dans le grand univers.

Tu crois qu’en jetant une phrase à nouveau, comme on balancerait une ancre au milieu de l’étendue mystérieuse, je pourrais convoquer notre esprit, notre liberté ?

C’est un équilibre qui va durer plusieurs jours, tu le cherchais du côté des basses lourdes, atones, des drones au loin, des nuages que l’on tient en respect.

Un matin après une énième soirée à convoquer l’enfance, les souvenirs anciens, déployer les cartes, rejouer combats & amertumes d’antan, que tu revisites à chaque fois soigneusement, un matin, donc, tu te réveilles d’une longue nuit.

Je reste accroché à mon chemin. J’y dépose mes petits cailloux paradisiaques et extatiques. Tourné vers le sol. Et parfois vers le ciel.

Comme un chasseur qui a défini le butin de sa quête. Ici, la liberté.

En rentrant de Berlin, je me suis arrêté un instant pour fumer et regarder les voitures passer. Je redoutais de te retrouver. Flora, légère et gaie, si pleine de vie, m'a sauté dans les bras. Elle m'a préparé des petits cadeaux, fait des petits papiers, des dessins.