Composée comme un tableau, oui, splendide!

A part les cités d'or?

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Le jour qui se lève en conclusion du poème n’est pas que l’amorce de la dernière heure du condamné. Il est le signe de l’espérance et de la justice. La victoire annoncée de la lumière sur les ténèbres.

Le jour qui se lève en conclusion du poème n’est pas que la fin de la dernière nuit du condamné, ni l’amorce de sa dernière heure. Il est aussi le signe de l’espérance et de la justice. La victoire de la lumière sur les ténèbres.

A l'apogée de sa douleur, au plus bas de son existence, le condamné prend subitement conscience qu’une multitude solidaire se chargera de punir le crime de son exécution. Cette épiphanie esquisse sur son visage un sourire. Il remonte la pente. La justice triomphera, la barbarie est vaincue.

Au cœur du poème, inséré entre ces deux phases, la transition qui permet au condamné de basculer de la souffrance à la paix. Cette transition est présentée au passé composé, comme pour en souligner la soudaineté.

Dans une deuxième phase, une certitude l’apaise et le rassérène durablement, jusqu'à ce que le jour se lève.

Une première phase décrit les manifestations corporelles de l’angoisse interminable du condamné. L’idée même « qu’il existe encore », si absurde alors qu’il doit mourir incessamment, fait jaillir son pouls. La propre perception de son corps et de ses mouvements le dégoute et provoque sa souffrance.

Ces deux événements, la nuit et son terme, enserrent six vers dont l’action, décrite à l’imparfait, s’inscrit dans la durée.

Premier événement, la dernière nuit d’un condamné, une nuit que l’angoisse a comprimée dans son esprit au point d’en faire la plus courte de sa vie. Deuxième événement, le lever du jour, instant qui marque non seulement la fin de cette nuit mais aussi la fin de cette vie, l’heure de l’exécution.