Notons enfin que Calvi et les aérodromes secondaires ne devraient pas être desservi dans un premier temps

Le site est en tout cas très bien réalisé

www.tirrenair.com

Au niveau des prix, Tirenair devrait également pouvoir proposer de meilleurs tarifs, la compagnie promet « une centaine d’euros » contre 180€ à 200€HT pour Corsica Airways qui n’a, semble-t-il, pas survécu longtemps.

Le projet rappelle celui de Corsica Airways qui avait également proposé des vols réguliers et à la demande en 2017 avec un Beechcraft Baron 58.

Le projet de Tirenair semble ici se distinguer avec un avion pouvant accueillir 9 passagers contre 4 avec Corsica Airways

C’est l’ATR 72-600 F-HXKA qui ouvrira le bal après avoir opéré un Bastia - Calvi - Nice.

C’est le début d’une stratégie audacieuse qui s’avère indispensable pour la survie de la compagnie à plus long terme : être en capacité de se développer en dehors de la Corse.

Un gros échec : non seulement la dotation de 50M n’est pas pérennisée mais en plus elle doit servir à « compenser » la hausse des taxes.

Dans l’argumentaire de Bercy, cette hausse des taxes pour la Corse s’explique :
-Par la dotation « exceptionnelle » de continuité territoriale de 50M d’euros qui peut compenser cette hausse
-Ce ne serait pas conforme au droit européen de ne pas l’appliquer

Je m’étais finalement ravisé pensant que je n’avais pas compris le texte. J’étais d’ailleurs très étonné de ne pas avoir trouvé plus d’articles sur le sujet.

On a la réponse : on s’est fait avoir !

Sauf revirement, nous pourrions payer nos A/R, près de 10€ plus cher !

En l'état le système proposé bénéficierait surtout à Air Corsica (Charleroi, Rome, Milan, Toulouse) et Volotea (Nantes, Bordeaux, Strasbourg).

Et dans une moindre mesure à Easyjet (Londres, Genève) et Eurowings (Francfort, Munich).

À suivre !

Reste à faire accepter ce système par la DGAC et l'UE qui pourraient y voir une subvention déstabilisatrice du marché. La DGAC serait "surprise de la solidité juridique du dossier".

La mesure coûterait 28M d'euros sur quatre ans mais serait financée par la taxe de 4,57€ que perçoit la CtC à chaque voyage aérien depuis et vers la Corse.

Ce système pourrait générer 200M d'euros pour l'économie insulaire pour 7M d'euros de budget/an.

Les destinations concernées sont :
- Genève
- Charleroi (dit "Bruxelles-Charleroi")
- Francfort ou Munich
- Londres
- Rome
- Milan
- Nantes
- Bordeaux
- Strasbourg
- Toulouse

Le système est juridiquement malin : il vise à octroyer une somme d'argent aux compagnies aériennes qui s'engagent à desservir la Corse tout au long de l'année.

Les bénéficiaires des sommes d'argent ne se verraient pas pour autant conférer une exclusivité sur les lignes visées.

Piloté par M. Simeoni, le projet vise à faire accepter à la DGAC ainsi qu'à l'UE la viabilité d'un système d'achat de flux aériens. Un appel d'offre d'ailleurs été émis à cette fin en décembre dernier.

Sans connaître les raisons internes, si ce n’est qu’elle n’avait pas un profil « politique », c’est regrettable. On a besoin de ce genre de compétences.

Synthèse à retrouver ici : x.com/corsicaaero/...