Pas encore lu mais les papiers de Rémi dans sa newsletter sont toujours top ! Avec des angles originaux et traités intelligemment

Et pour découvrir la présentation de l'initiative et son introduction, "A failure of imagination" : www.linkedin.com/pulse/what-l...

Si tu as des questions à lui poser je peux les mettre dans ma liste, hésite pas (mp)

à noter aussi : www.ledelugeleclub.fr

et @darksekot.bsky.social @kovskaya.bsky.social @clzire.bsky.social @szadkowski.bsky.social @playlistsociety.bsky.social @feuxdelavilaine.bsky.social @t.gerbaud.xyz @caux-zon.bsky.social @sebnantes.bsky.social @lenneth.bsky.social @ledeluge2040.bsky.social

cc celles et ceux qui ont parlé du Déluge sur ce réseau : @desmeulesc.bsky.social @dimitrilhours.bsky.social @laeliaveron.bsky.social @recriweb.bsky.social @gaetanemorin.bsky.social @baptiste-l.bsky.social @isabellehanne.bsky.social @olivierfontan.bsky.social

Pour découvrir le livre bsky.app/profile/clem...

13/ Brûler les archives, vues comme conservatrices, enfermantes, est une attitude éminemment révolutionnaire : la généalogie maintient les transmissions injustes, et légitime par l’hier l’iniquité des distributions présentes.

11/ Les guerres civiles produisent une « surintensification de la vie nerveuse ». Elles mettent tous les sens en alerte.

12/ Les concierges, ces hommes de seuil, acquièrent, lors du massacre, un pouvoir inédit – forme de réversibilité ponctuelle des hiérarchies sociales.

10/ Certains meurtres n’ont rien de religieux : la Saint-Barthélemy sert aussi de prétexte pour maquiller des querelles d’honneur, chagrins d’amour, différends commerciaux, conflits de voisinage. Gare, donc, à la tentation de toujours chercher dans le cadre immédiat les motivations des acteurs.

9/ La Seine est le personnage central du massacre, pour des raisons pratiques (ses ponts servant d’échafaud, l’eau permet d’écouler les corps…) et symboliques (fracas des corps tombant à l’eau qui mime la chute des âmes en enfer ; la Seine lave Paris de ses fautes et éloigne ses péchés. Etc).

8/ L’immense incertitude sur la situation – les faits comme le sens à leur conférer – se manifeste par une intense circulation de rumeurs. Les informations sont nombreuses, mais plurielles, partielles. C’est en s’appuyant sur les rumeurs que les tueurs enclenchent leur macabre besogne.

Les « identités fixées par l’écriture » ne sont donc pas nées tout armées de l’État bureaucratique du XIXe siècle. Elles ont été pratiquées, de manière ponctuelle, dans les heures graves des crises politiques.

Les guerres de Religion introduisent des « dispositifs tiers », qui exigent notamment la production de papiers pour identifier les personnes. C’est un monde pionnier d’appellation d’origine contrôlée.

7/ Les guerres de Religion, parce qu’elles brisent, de manière profonde et irrémédiable, l’unité de la communauté, engendrent un irrépressible besoin de confiance. De là la prolifération des « dispositifs de confiance » : actes devant notaires, signatures, attestations, etc.

C’est aussi une invitation à être vigilant sur ce qu’est l’histoire. Rancière : « l’histoire n’est pas simplement une discipline, c’est une figure de pensée qui impose un sens d’historicité dominant (..). La domination de l’histoire, c’est la domination d’un certain sens d’histoire. »

Bref c’est une erreur (habituelle) de ne pas regarder le banal, les rythmes secondaires, bouts de quotidiens, qui semblent « hors contexte » : ce sont des sources majoritaires, souvent invisibilisées.

C’est aussi pour les ouvriers une façon d’échapper aux exigences venus “d’en haut” ou “de l’extérieur”. (point moins facile à comprendre ici, il faut lire les passages concernés)