« La mort d’un enfant provoque cela, l’effondrement du monde pour chacun d’entre nous, la conscience collective d’un chaos indicible dans lequel plonge l’humanité, sous les traits de parents dont l’avenir est, en un instant, devenu le passé. »

Et si la question de la journaliste : « pourquoi continuez vous à créer ces vidéos courtes sans grand intérêt ? » était le miroir de la question que se pose Dupieux pour ses films courts, intenses rapides. À cette question Magaliche ne sait pas répondre. Et Dupieux ?

Avant le ciné, Durieux faisait de la musique sous le nom de M. Oizo. Un hasard que le film debute sur un oiseau perçu comme mort et enterré dans la neige ? À la fin, l’oiseau revient à la vie et s’envole. Serait-ce l’annonce du retour de M.Oizo ?

« Quand Isabella lit, elle coule à l’intérieur de sa respiration, ralentit, accélère. Chaque mot tombe dans mon corps, l’ouvre, l’engourdit. Des images défilent sous mes paupières. Je deviens mer, je deviens fil, je deviens baleine, je deviens sel. » Ilaria, Gabriella Zalapi

« Je n’ai pas envie de voir les muscles des mâchoires de papa se serrer. Je n’ai plus envie d’entendre ses dents grincer. Je ne veux plus retenir mon souffle, sentir ses cris battre mes tempes. Dans ma gorge, un noeud. » Ilaria, Gabriella Zalapi

« Le coup de feu détonna dans une forêt impassible qui ne faisait plus attention aux hommes. »

qui n’aurait de couleur qu’un nuancier de gris, de blancs et de bleus. » Les Guerriers de l’hiver, Olivier Norek

« La neige, en fin voile, recouvrait toute chose et réverbérait la lueur de la lune, pleine et haute dans le ciel et qui illuminait l’espace. Même au plus profond de la forêt qui les cachait et longeait la route, les soldats y voyaient comme en une fin d’après-midi, une fin d’après-midi mystérieuse

se transformait à nouveau en cette boue lourde et collante qui semblait vouloir les recouvrir entièrement jusqu’à les avaler. » Les guerriers de l’hiver, Olivier Norek

« Chaque nouvelle pluie transformait la terre en boue, maculant des chaussures aux cols de veste jusqu’au tissydds tentes, puis quand les vents violents la séchaient, elle craquelait alors comme le sol d’un désert aride, devenait poussière, s’insinuait partout et, aux premières gouttes,