Margaux, la jeune femme qui accuse le ténor du barreau de l’avoir violée alors qu’elle était stagiaire au sein de son cabinet, en 2018, a livré un témoignage très fort, jeudi 13 novembre, à la cour c… www.mediapart.fr/journal/fran...

Dinguerie totale ce truc

Si l’horreur était reconnaissable à l’avance, nous serions tous en sécurité.

Le drame, c’est qu’elle a le visage du quotidien.

En l'occurrence la Présidence algérienne évoque la requête de Frank-Walter Steinmeier.

Oui, sûrement. En l'occurrence la présentatrice du programme ne s'indignait pas du propos en question.

Alors non, le racisme n’est pas une nature.

C’est un choix social, moral, politique.

Et chaque fois qu’on le réduit à un “trou noir”, on efface les visages de celles et ceux qui l’ont subi.

Le vrai déni, c’est celui de la responsabilité.

Celui qui dit “ce n’est pas dans ma nature” refuse de voir que le racisme, c’est un rapport de pouvoir, pas une humeur.

Qu’il faut le combattre, pas le médicaliser.

Quand un homme de pouvoir humilie publiquement ses salariés noirs ou arabes, ce n’est pas un “accident de conscience”.

C’est un acte de domination.

Et c’est précisément parce qu’il peut le faire qu’il le fait.

Dire “je ne suis pas raciste par nature” sous-entend qu’il existerait des “natures” racistes et d’autres non.

Mais ce que l’affaire du Régent montre, c’est tout l’inverse : le racisme agit, s’exprime, s’exerce.

Il n’est pas inscrit dans le sang mais dans la hiérarchie sociale.

Cette stratégie est vieille comme le monde : on transforme la violence raciste en “accident”, en “crise”, en “anomalie”.

Mais ce qu’elle produit, c’est un renversement :

➡️ le raciste devient victime,
➡️ les victimes deviennent témoins d’un “dérapage”.