Nouveau thread ce weekend si tout se passe bien, on va parler conservation un peu

Gardons en tête que, si toutes ces créatures parfaitement conservées réémergent, c’est aussi du fait de la fonte toujours plus rapide du permafrost. En ce sens, il est un peu ironique de penser que les traces d’extinction passées refont surface à l’aube d’une nouvelle.

Cet article permet aussi de valider certaines hypothèses précédemment émises par les scientifiques, notamment sur la musculature importante associée à la dentition des Homotherium. Le cou de la momie est deux fois plus long et plus épais que celui du lion.

Les pattes de l’animal présentent elles aussi des adaptations, dans leur forme ronde et l’absence de coussinet carpien qui leur permettrait de mieux se déplacer dans la neige, à la manière de raquettes.

Les chercheurs de cette étude ont par exemple comparé la momie à un jeune lion actuel du même âge. On remarque les adaptations au froid développées par l’espèce, notamment les oreilles plus petites et le museau plus court du jeune tigre, mais aussi sa fourrure épaisse sur le dos et le cou.

Les conditions du terrain et du sol peuvent également expliquer les momifications. Dans beaucoup de cas, on parle d’individus qui se seraient noyés, coincés dans la boue ou la tourbe, comme ce fut le cas pour Lyuba.

Et en Russie, la glace, ce n’est pas ce qui manque. La majorité des individus répertoriés sont retrouvés soit au même endroit, dont beaucoup dans le bassin de la rivière Indiguirka, indiquant des conditions propices à la momification dans cette région.

Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette abondance de mommies en Sibérie. Tout d’abord : le froid. En effet, la glace permet de conserver les tissus, ralentissant les processus biologiques et la décomposition comme ce fut le cas pour le célèbre Ötzi et ici pour Dima.

Ce n’est pas la première fois qu’un animal momifié est retrouvé dans cette région. Vous aurez sans doute entendu parler des mammouths momifiés dont plusieurs spécimens ont pu être étudiés et ce dès 1800, peut-être un peu moins du jeune lion des cavernes.

Un article très important pour la paléontologie a été publié hier : la momie d’un tigre à dents de sabre a été retrouvée dans le permafrost de la Sibérie. Pour la première fois, l’apparence d’un animal disparu sans équivalent dans le monde moderne peut être étudiée.

Mais et notre petit poussin dans tout ça ? Lui imite une chenille de la famille des Magalopygidae, dont les longs poils sont en fait des épines toxiques provoquant diverses douleurs dont des nausées, maux de tête ou difficultés respiratoires (très sympathique donc cette chenille)

Si ce type de mimétisme existe, c'est parce qu'une pression de sélection, exercée par le prédateur (dupe), s'applique sur le mime, sélectionnant ceux ressemblant à l'espèce toxique. Le prédateur apprends un motif lié à un individu mauvais à consommer et l'évite lui et le mime.

Le mimétisme batésien, c'est une technique de défense où une espèce "mime" non toxique prend l'apparence d'un "modèle" toxique pour ne pas être consommé. Ca se voit beaucoup chez les insectes et les amphibiens, avec par exemple le vice roi qui mimant le monarque.

Eh bien parce que son poussin ressemble à ça, il est orange, avec un duvet très long qui le fait ressembler à des poils. Et la raison est tout aussi intéressante : il s'agit de la seule espèce d'oiseau connue pour faire du mimétisme batésien.

L'Aulia cendré, c'est un petit oiseau gris brun d'Amazonie de l'ordre des Passeriformes. A première vue, il n'a pas l'air très intéressant, alors pourquoi j'en parle aujourd'hui ?