Elle permet de ne concéder aucun des points cités plus haut et peut être, comme on l'a fait ici, le prétexte ou le point de départ pour décortiquer et faire de la critique médiatique.

Et puis dorénavant, c'est simple. Vous n'avez plus que ce 🧵Thread à leur faire lire.😉

Basé.

Option 2 : Se ré-appropier l'expression.

À l'inverse total : revendiquer le terme, en plaisantant, en ironisant, comme en l'utilisant à son 1er degré.

Si cette option demande, bien sûr, un travail de pédagogie auprès des personnes qui n'en connaîtraient pas le sens originel.

À notre sens ce n'est pas l'option préférable car c'est lâcher le combat d'origine et les militant(e)s qui s'y associaient/s'y associent.

C'est accepter sa défaite face à la machine médiatique et la droite/l'Ext-D.

Quels seraient alors les prochains termes à leur abandonner ?

Option 1 : Rejeter en bloc l'expression.

Ne pas s'en servir, ne pas la revendiquer, voir s'en dissocier complètement lorsque quelqu'un nous l'attribue peut potentiellement nous rendre audibles auprès de personnes trop intoxiquées par la propagande anti-woke.

CEPENDANT

Alors, si le terme est aujourd'hui à connotation négative, voir carrément une injure pour certain(e)s ou un qualificatif inaudible rendant le débat impossible pour d'autres : quelles sont nos options ?

Il y a 2 grandes possibilités aux avantages et inconvénients différents :

(Nous développerons ce point, "le paradoxe de la tolérance", un autre jour.)

En 2025, la "dérive sectaire" qu'ils dénoncent ce sont eux.

Eux et toutes les personnes qui prétendent faire face à "une dictature de la bien-pensance" lorsqu'elles sont prises "la main dans le sac".

Sous prétexte de défendre une certaine "liberté", de lutter contre "la censure", c'est en fait des discours problématiques et les idées qui les accompagnent que ces individus tentent de préserver.

C'est pourtant une des conditions à la démocratie (demos kratos) @petitpieddessin.bsky.social

La technique ne date pas d'hier.

Qu'ils prennent un terme existant et qui correspond à quelque chose de concret ou qu'ils inventent leurs propres injures :

"Judéo Bolcheviks", "laïcards", "islamo-gauchistes"...

Chaque époque a eu ses Pascal Praud, Tucker Carlson et Elon Musk.

En associant le terme à tout ce qui est perçu ou que l'on veut faire percevoir comme "négatif".

Et du jour au lendemain des listes contenant Spiderman, Peppa Pig ou Star Wars COMME le menu végétarien à la cantine, les impôts, ou LA CENSURE sont devenues wokes.

Car comment ne pas être d'accord avec l'idée d'un monde avec moins d'injustices ?
Comment ne pas être d'accord avec eux (entendez ici BLM et n'importe quel autre mouvement aux revendications sociales progressistes) ?

Comment défendre les intérêts des puissants, des privilégiés ?

Et c'est pour ça que l'on vous en parle aujourd'hui.

Parce que derrière le sens de l'expression et les luttes plus que légitimes des opprimés qui s'y associent (et qui méritent leurs propres threads) :

C'est ici le mécanisme de propagande médiatique que l'on veut dénoncer.

Remerciez BFMTV, Cnews, et leurs équivalents anglophones.

Depuis 2020 ce sont en fait les médias conservateurs, de droite, qui ont introduit l'expression dans le débat public.

Pourquoi feraient ils ça ?

Dans le but de s'en moquer, de la décrédibiliser, de la rendre péjorative.

Mais pourquoi cette popularité ? Quel rapport avec la France ? L'Europe ?

Comment, soudainement, le terme s'est retrouvé employé "chez nous" jusqu'à même atterrir dans les oreilles, puis dans les bouches, des personnes les moins "politisées", les moins "wokes" justement ?

À toutes les formes d'injustices et de discriminations (racisme, sexisme, LGBTQIA+phobies etc...).

Elle est devenue un slogan reconnaissable du grand public notamment lors des manifestations du mouvement BLM (Black Lives Matter) qui ont commencé il y a plus de 10 ans aux USA.

Être ou rester "woke" c'est donc avoir conscience des inégalités et veiller à le rester.

Au départ, en particulier, conscient des inégalités que subissaient les afro-américains.
L'utilisation de l'expression dans notre contexte contemporain s'est élargi.

Mais à qui ? À quoi ?